CPI : la DYPRO prête à fournir des preuves au gouvernement

Les choses s’accélèrent. L’eau se resserre de plus en plus autour des autorités rwandaises. Après la plateforme de l’opposition républicaine “Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO)”, le gouvernement congolais a décidé de saisir de manière officielle la Cour pénale internationale (CPI) pour exiger des poursuites judiciaires contre les auteurs de différents massacres commis dans l’Est du pays, et plus récemment à Kishishe, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.

Me Constant Mutamba annonce devant la presse la plainte de la DYPRO contre Paul Kagame devant la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes d’agression @Photo Droits tiers

La garde des Sceaux séjourne à la Haye, au Pays-Bas, et devra rencontrer le procureur de cette haute juridiction internationale pour l’ouverture d’une enquête. Dans l’entre-temps, au plan interne, des enquêtes ont été ouvertes quant à ce. La Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO), plateforme de l’opposition républicaine dirigée par Me Constant Mutamba Tungunga, s’est félicitée de la décision du gouvernement congolais consistant à porter de façon officielle une plainte contre les autorités rwandaises devant la CPI pour leurs nombreux crimes visant les populations civiles congolaises depuis un quart de siècle.

Le regroupement politique se dit prêt à mettre à la disposition du gouvernement sa plainte du 26 septembre dernier ainsi que tous les éléments de preuves y afférents, comme indique Mutamba dans sa récente déclaration politique.

Par ailleurs, la DYPRO exhorte la patronne de la justice congolaise à plaider pour la réparation de 10 millions de Congolais sauvagement tués par les troupes des Forces patriotiques rwandaises (FPR) actuellement dénommées Forces de défense du Rwanda (RDF). Elle rappelle que cette plainte intervient deux mois après celle qu’elle avait adressée au procureur de la même Cour contre Paul Kagame, président rwandais.