Economie
Nicolas Kazadi a encensé lundi 05 décembre, la vision du chef de l’État, Félix Tshisekedi sur la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.
Il l’a dit au cours de la cérémonie de remise des prix aux lauréats de l’initiative présidentielle pour l’entrepreneuriat des jeunes. D’après le ministre des Finances, cette action revêt une composante essentielle de la réforme en profondeur du climat des affaires des PME.
La batterie des mesures incitatives qui seront mises en œuvre dans le cadre de cette initiative encouragera également les acteurs et les jeunes entrepreneurs à rejoindre le secteur formel à travers un encadrement et un appui à leur développement, a-t-il rassuré.
Plus loin, l’argentier national a annoncé que des facilités fiscales sont prévues pour les MPME du secteur informel ayant pris l’engagement de migrer vers le secteur formel. “La réservation d’un quota de marchés publics exclusivement aux micros, petites et moyennes entreprises (MPME) peut également constituer une incitation pour ces dernières à rejoindre le système fiscal”, a souligné le ministre Kazadi.
Et de préciser, en RDC, l’ordonnance-loi sur la promotion de l’entrepreneuriat garantit la sous-traitance des marchés publics à concurrence d’au moins 40% au MPME et l’accès exclusif aux allotissements de 15 à 20% de tous les marchés publics allotissables.
De manière progressive, explique-t-il, toutes ces mesures incitatives vont contribuer à combler le fossé et le désavantage comparatif entre une entreprise dans le secteur formel et l’autre dans le secteur informel.
Le maillot jaune de l’exécutif national reste convaincu que l’initiative présidentielle pour l’entrepreneuriat des jeunes constitue la base d’un secteur privé fort. “En accompagnant les entrepreneurs aujourd’hui, nous amorçons un processus qui aboutira sur une économie diversifiée, inclusive et durable”, affirme-t-il.
Et d’ajouter, cette initiative sera le modèle de référence et le carrefour des interventions dans la vision du chef de l’Etat visant à susciter la culture entrepreneuriale pour permettre l’émergence d’une classe moyenne congolaise. Il s’agit de la consolidation d’un jalon important du programme du gouvernement […]. Cette initiative s’inscrit ainsi dans un objectif de long terme visant à soutenir les startups et les entrepreneurs congolais au cours des différentes étapes de la vie d’une entreprise.
Instruments d’accompagnement
M. Kazadi a laissé entendre que l’initiative présidentielle de l’entrepreneuriat des jeunes comporte deux instruments importants qui accompagneront le développement des entrepreneurs locaux.
Il s’agit du Fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo (FOGEC) qui vise à améliorer l’accès au financement des MPME. “Des garanties peuvent être octroyées notamment via l’Institution financière spécialisée (IFS), avec donc le soutien des bailleurs internationaux. Le financement peut être facilité en collaboration avec les banques pour les PME bancarisées, d’autres sources de financement innovantes sont également prévues, avec le financement participatif. Ces financements peuvent être par exemple avec ou sans contrepartie, ou encore ne pas inclure d’intérêts”, a-t-il développé.
Le second instrument d’accompagnement, c’est le Fonds spécial pour la promotion, l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes (FSPEEJ) qui favorise l’accès des jeunes aux financements en vue de leur insertion socio-économique. “L’initiative présidentielle concentre ses efforts sur les jeunes, qui constituent une des tranches de la population pour laquelle l’accès à l’entrepreneuriat et l’emploi est le plus difficile, étant souvent exclus du marché de l’emploi et du circuit bancaire..L’objectif de ce fonds est donc de favoriser la création d’entreprises et le développement d’activités génératrices de revenus afin d’assurer la participation effective des jeunes au développement économique du pays”, conclut-il.
Félix Tshisekedi tient à l’autonomisation des jeunes. Ainsi, ce projet présidentiel sera le modèle de référence et le carrefour des interventions visant à susciter la culture entrepreneuriale pour permettre l’émergence d’une classe moyenne congolaise.
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