Afrique
L’article 16 de la loi portant statut du militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo fait obligation à tout militaire, en tout temps et en tout lieu de respecter les institutions de la République, s’abstenir de toute activité contraire à la Constitution et aux lois de la République, veiller à la sauvegarde des intérêts de la nation et éviter de compromettre l’honneur ou la dignité de son état et de sa profession.
En communiquant des mises en place irrégulières en son sein, le mouvement terroriste M23 s’éloigne davantage de toute possibilité d’intégrer les FARDC.
Après leurs accolades filmées avec le facilitateur et médiateur de l’EAC Uhuru Kenyatta jeudi dernier suivies de selfies provocateurs, les dirigeants téméraires du M23 sont directement passés à la vitesse supérieure. En effet, Bertrand Bisimwa, éternel chef rebelle du M23 a signé des actes politiques de très haute gravité.
Il s’agit de quelques décisions de mise en place au sein des forces de “l’Armée révolutionnaire congolaise”, aile militaire du mouvement terroriste M23. D’après Willy Ngoma, porte-parole militaire du groupe terroriste, ces décisions viseraient à “rendre leur groupe plus à même de répondre aux défis actuels et à venir relatifs à sa mission”.
Une attitude qui viole fondamentalement l’esprit et la lettre de la loi n°13/005 du 15 janvier portant statut du militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Seul le président de la République nomme les FARDC
Pourtant, l’article 73 de la loi militaire congolaise précise que “le président de la République nomme, relève de leurs fonctions et, le cas échéant, révoque, par Ordonnance délibérée en Conseil des ministres, sur proposition du gouvernement, le Conseil supérieur de la défense entendu, les officiers généraux et supérieurs des forces armées, le chef d’État-major général, les chefs d’État-major général adjoints et les sous-chefs d’état-major, les chefs d’État-major des forces et leurs adjoints ; les commandants des zones de défense et leurs adjoints ; les commandants des corps et de service ainsi que leurs adjoints ; les commandants des régions militaires et leurs adjoints ; le commandant de groupement aérien et ses adjoints” (Cfr Journal officiel numéro spécial – 25 janvier 2013).
En nommant en toute illégalité constitutionnelle un chef d’état-major général adjoint de cette rébellion téléguidée par Kigali en la personne de Bernard Byamungu Maheshe, un officier faisant par ailleurs l’objet de plusieurs actes de condamnation par la justice militaire de la République démocratique du Congo, Bisimwa marche sur l’État congolais, sa Constitution et son peuple.
Car la même loi militaire stipule que les Forces armées de la République démocratique du Congo sont républicaines. “Elles sont au service de la nation tout entière. Nul ne peut, sous peine de haute trahison, les détourner à ses fins propres. Elles sont apolitiques et soumises à l’autorité civile” (article 5).
Sur cette même lancée, il est formellement indiqué que “nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires, paramilitaires ou des milices privées ni entretenir une jeunesse armée”. Comment réclamer des négociations tout en s’enfonçant dans des incorrectitudes.
Uhuru Kenyatta, complice de la balkanisation de la RDC
Le toupet du M23 s’est ostensiblement manifesté le vendredi 13 janvier 2023 à Bunagana après le retour de ses animateurs visibles d’une mission auprès du facilitateur Uhuru Kenyatta.
Que se sont-ils bien dit pour pousser les terroristes à pareil jusqu’au-boutisme insolent, se demande un activiste de la société civile de Goma. Si rien n’est fait du côté du gouvernement congolais, il sera difficile pour la population de se faire une véritable religion des efforts réellement entrepris pour en finir avec ce phénomène qui déstabilise et décime tout un peuple.
N’est-il pas clairement établi que l’admission dans le cadre des officiers et des sous-officiers est effective le jour de prestation du serment suivant : « devant la nation et devant le président de la République, commandant suprême des forces armées, je jure fidélité à la République démocratique du Congo, obéissance à la Constitution et aux lois de la République, de défendre la patrie avec honneur, dignité et discipline jusqu’au sacrifice suprême ».
L’ancien président kenyan portera lourdement la responsabilité d’une quelconque évolution négative de la situation sécuritaire dans cette partie de la République si aucun éclairage sérieux n’est pas apporté à l’acte de mise en place opéré par Bertrand Bisimwa dans la réorganisation des forces ennemies sur le territoire congolais.
D’autres sources recoupées indiquent qu’il aurait été signifié au M23 d’établir solennellement ses listes officielles de son personnel civil et militaire sur base desquelles le médiateur travaillera dans le cadre de négociations en vue de leur démobilisation, désarmement et réinsertion communautaire.
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