Lubumbashi : remise et reprise dans les entités prévue ce mercredi

Plus de deux mois après la nomination des bourgmestres et des maires de ville par le président de la République, l’heure est à la passation du bâton de commandement. Le ministre de l’Intérieur Daniel Aselo a envoyé en décembre dernier des lettres de notification aux nouveaux maires et bourgmestres. Ce qui donne droit à ces derniers de prendre leurs fonctions après une cérémonie de remise et reprise avec les anciens gestionnaires. 

Les multiples contestations sur ces nominations dans la région du Katanga n’ont pas fait reculer le pouvoir central de Kinshasa. En effet, à Lubumbashi, tous les nouveaux bourgmestres ainsi que le maire et son adjoint sont aussi notifiés. Rien n’a changé sur l’ordonnance présidentielle du 18 novembre 2022. Ainsi, Martin Kazembe prendra les commandes de la ville cuprifère. Madame Tunda Kazadi est son adjointe. Dans les communes de la ville de Lubumbashi, là aussi, les lignes n’ont pas bougé sur l’ordonnance du chef de l’Etat.

Cérémonie de remise et reprise

De ce fait, les nouveaux gestionnaires de la petite territoriale ont commencé à prendre leurs fonctions dans d’autres provinces. Cependant, pour la ville de Lubumbashi, la cérémonie de remise et reprise est prévue ce mercredi 25 janvier. Selon des sources proches de la mairie de Lubumbashi, cette séance sera organisée au gouvernorat de province. Elle sera présidée par le gouverneur Jacques Kyabula. Ainsi, l’ancienne maire Laurianne Mwewa ainsi que les six bourgmestres des communes vont céder la place aux nouveaux gestionnaires. Seul, le bourgmestre de la commune de Kamalondo a gardé son poste.

Des revendications sans succès

Pour appel, les dernières nominations dans la petite territoriale a suscité beaucoup de réactions dans la région du Katanga. Que ce soit dans les milieux politiques, de la société civile et même parmi les chefs coutumiers.

Si les uns ont accueilli favorablement ce changement des gestionnaires, d’autres l’ont tout simplement désapprouvé. Et les raisons sont multiples. C’est notamment le manque de représentativité au niveau géopolitique. Par conséquent, dans la province du Lualaba par exemple, les chefs coutumiers du territoire de Lubudi ont tapé du poing sur la table. Ils ont dit non à l’installation de nouveaux animateurs. A Lubumbashi, plusieurs messages de contestation ont circulé sur les réseaux sociaux.

Mais tout cela pour rien, déplore un cadre de la société civile du Haut-Katanga. Fortunat Mbayo, se dit déçu de voir le pouvoir central maintenir sa position malgré tout. ”Nous constatons que les autorités de Kinshasa n’ont écouté la voix de la communauté. Par contre, elles ont utilisé la force de la loi. Au cas où des difficultés surgiraient à l’avenir dans la gestion de la cité, ce ne sera plus notre problème. Car nous les aurons prévenues”, indique cet acteur de la société civile.