La population kinoise préoccupée par la hausse des prix tarifaires de coût de télécommunication

La population kinoise s’est dite préoccupée par la hausse des prix tarifaires des entreprises de télécommunication, a constaté mercredi l’ACP, au cours d’une ronde effectuée sur le terrain dans quelques coins et quartiers de la ville de Kinshasa.

« Il s’observe ces deux jours une hausse des prix des unités pour les téléphones. Les 100 unités qui étaient vendues à 2200 FC, il y a une semaine, se négocient aujourd’hui à 2500 ou même 3000 FC ailleurs. L’empressement autour de cette hausse inquiète beaucoup les usagers de différents réseaux de la téléphonie cellulaire. Cette hausse est également les appels à la cabine, forfaits internet et SMS ou appel, dans presque toutes les entreprises de télécommunication du pays », a dit Patrick Eyala, habitant de la commune de Kinshasa.

« Il y a quelques jours, on pouvait activer le forfait mensuel internet sur le réseau Vodacom, soit 10 USD pour obtenir 20 giga octet, à ce jour pour 10 USD, on a que 10 giga octet d’internet. Aussi, les réseaux de télécommunication n’ont pas fait d’annonce pour justifier cette hausse, sans respect aux abonnés, d’où nous demandons aux autorités compétentes de nous dire clairement ce qui se passe », s’est exprimé un jeune étudiant, habitant la commune de Lingwala.

Quelques revendeurs contactés par l’ACP ont laissé entendre que cette hausse est le fruit de la dépréciation du Franc congolais sur le marché de change où un dollar s’échange à 2.500 FC sur le marché parallèle alors qu’il y a une semaine, il s’échangeait à 2.220 FC ou 2.300.

« Nous vendons les unités en fonction du taux de change qui est sur le marché. Donc si le taux grimpe, le prix de vente est affecté, puisque nous nous achetons les produits en dollars pour revendre en monnaie locale et plus tard échanger ces revenus en dollars et vice-versa », a souligné Jeanny Makumba.

Enfin, ces habitants de la ville de Kinshasa réitèrent leur appel aux autorités congolaises de mettre fin à la dollarisation de l’économie.