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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Basketball Africa League : "L'Afrique ne doit pas se contenter d'exporter ses talents", dit Amadou Gallo Fall

2023-03-16
16.03.2023
2023-03-16
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À l'occasion de la nouvelle saison de la Basketball Africa League (BAL), l'organisateur de la compétition, Amadou Gallo Fall, affirme que le continent ne devrait pas "exporter uniquement des talents".

La compétition continentale de clubs, qui entre dans sa troisième année, a démarré à Dakar, samedi 11 mars, et reprendra le format de l'année dernière, avec 12 équipes réparties en deux conférences régionales, qui s'affronteront pour les play-offs de mai dans la capitale rwandaise, Kigali.

Les champions tunisiens de l'US Monastir seront probablement l'équipe à battre. Ils ont battu les Angolais de Petro de Luanda, 83 à 72, lors de la finale de 2022, pour compenser la défaite de l'année précédente face aux vainqueurs de la première édition, les Égyptiens du Zamalek.

Chaque équipe n'étant autorisée à recruter qu'un maximum de deux joueurs non africains dans sa liste de 12 joueurs, l'espoir est qu'une exposition accrue à la compétition de haut niveau permettra d'améliorer le niveau de tous les joueurs, en ce qui concerne les talents locaux.

Le talent est ici en Afrique

M. Fall, qui a participé à la mise en place de la BAL, estime que les deux premières éditions ont déjà eu un impact considérable sur la culture du basket-ball en Afrique.

Les équipes, en général, travaillent dur pour s'organiser, a-t-il déclaré à la BBC. Elles se positionnent pour avoir une chance de remporter leur championnat local et de se qualifier pour la Basketball Africa League. Nous croyons au basket-ball en Afrique."

"C'est la raison pour laquelle nous sommes impliqués ici depuis plusieurs décennies. Nous nous évertuons à poser les fondations, à mettre en place les premiers éléments de base nécessaires à la viabilité à long terme. Il s'agit de rendre le jeu accessible, afin que davantage de jeunes garçons et de jeunes filles fassent rebondir le ballon et s'intéressent au basket-ball", a-t-il assuré. "Le talent se trouve ici, en Afrique."
Pour M. Fall, la prochaine étape du projet est d'empêcher que ce talent ne s'exerce à l'étranger, comme cela s'est produit avec des joueurs, dont beaucoup ne sont jamais revenus.

"L'Afrique doit s'assurer qu'elle ne se contente pas d'exporter des talents, mais qu'elle crée une valeur ajoutée autour de ses talents", a déclaré le Sénégalais, qui a travaillé pendant huit ans comme administrateur pour les Dallas Mavericks, club de la NBA, avant de prendre en charge les activités de la NBA en Afrique.

"Il s'agit simplement d'apporter l'expertise et de créer l'environnement", a-t-il expliqué.

Liz Mills, la grande dame de la BAL

Le match d'ouverture de la BAL de cette année a opposé l'AS Douanes du Sénégal aux Fighters de l'Abidjan Basket Club de Côte d'Ivoire, qui en sont à leur première participation (16 h 00 GMT).

Les Fighters sont peut-être nouveaux dans la compétition mais leur entraîneur, Liz Mills, ne l'est pas, puisqu'elle a dirigé l'AS Salé, un club marocain, la saison dernière. L'Australienne a également dirigé l'équipe nationale du Kenya et travaille dans le basket-ball masculin en Afrique depuis plus de dix ans.

"Nous sommes très confiants, sachant que nous avons déjà joué à ce niveau", a-t-elle déclaré.

"Au cours des deux dernières décennies, nous avons participé à la Coupe d'Afrique des champions, qui était une compétition avant que la NBA et la FIBA (l'organe directeur du basket-ball mondial) ne fusionnent pour former la Ligue africaine de basket-ball, ainsi qu'à des importations qui apportent une grande richesse d'expérience", a ajouté Liz Mills.

Elle poursuit : "Nous allons assister à des bouleversements et à des surprises. Il y a évidemment des favoris mais je pense qu'il est réaliste de penser que nous sommes l'une des équipes susceptibles de remporter le titre."

Si Mills peut s'appuyer sur des années d'expérience, les représentants sud-africains de la BAL, les Cape Town Tigers, ne sont que des louveteaux.

"Nous n'avons pas de ligue nationale qui joue tous les ans comme c'est le cas dans beaucoup de ces pays", a déclaré l'entraîneur Raphael Edwards à la BBC.

"Notre équipe n'a que 18 mois d'existence. Au cours de notre première saison, nous sommes passés d'une situation où nous ne jouions pas de basket-ball en compétition, où nous nous entraînions simplement les uns avec les autres, à une situation où nous avons atteint les quarts de finale."

Après avoir créé la surprise en se qualifiant pour les play-offs l'année dernière, les Tigers ont été rapidement mis à mal lors de cette étape. Ils ont été écrasés par l'US Monastir, avec 39 points d'écart.

"Ils nous ont écrasés dans le quatrième quart-temps", admet Edwards.

Mais la trajectoire ascendante d'une nouvelle équipe comme les Tigers est exactement le type de développement que les responsables de la BAL espéraient - et Edwards pense que leur progression est évidente.

"Nous nous sommes beaucoup améliorés. Nous avons eu des tonnes de matchs amicaux pour le prouver, avec Petro de Luanda, avec la NBA Academy, avec d'autres équipes du Mozambique. Nous nous rapprochons d'une grande marque de basket-ball", a assuré Edwards.

Une compétition, deux conférences

Les Fighters et les Tigers étaient deux des six équipes qui ont dû passer par des tours de qualification pour atteindre la BAL - les autres étant le Stade Malien, les City Oilers de l'Ouganda, le CFV Beira du Mozambique et le Seydou Legacy Athlétique, un club de la Guinée.
Les six autres équipes se sont qualifiées par le biais de leur championnat national.

Les 12 équipes qualifiées ont été réparties entre la conférence du Sahara, qui se déroule à Dakar en mars, et la conférence du Nil, qui aura lieu fin avril et début mai.

Conférence du Sahara (11 - 21 mars) : ABC Fighters (Côte d'Ivoire), AS Douanes (Sénégal), Kwara Falcons (Nigeria), REG (Rwanda), Stade Malien (Mali), US Monastir (Tunisie)

Conférence du Nil (26 avril - 6 mai) : Al Ahly (Égypte), Cape Town Tigers (Afrique du Sud), City Oilers (Ouganda), CFV Beira (Mozambique), Petro de Luanda (Angola), SLAC (Guinée)

Les quatre premiers de chaque conférence se qualifieront pour les quarts de finale des barrages à Kigali. La finale aura lieu le 27 mai.

"Tout est possible, affirme Mills. Chaque jour, n'importe qui peut battre n'importe qui. C'est ce qui fait la beauté du basket-ball africain."
La plupart des joueurs non africains participant à la compétition sont, sans surprise, originaires des États-Unis.
Bien qu'il souhaite que la BAL soit un tremplin pour les talents africains, M. Fall estime que les stars internationales sont également une preuve de progrès.

"Les basketteurs américains ont toujours été très demandés dans le monde entier. Nous voulons que des joueurs de grande qualité veuillent venir jouer dans nos ligues", explique-t-il.

"Les joueurs n'auraient pas envisagé l'Afrique par le passé en raison de facteurs économiques, entre autres. Je pense que c'est un bon signe qu'ils veuillent venir jouer", analyse Amadou Gallo Fall.


BBC / MCP, via mediacongo.net
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