Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Politique

Claudel Lubaya : « Notre diplomatie tant vantée n’a produit les effets escomptés. Elle a plutôt failli…»

2023-03-15
15.03.2023
2023-03-15
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2023_actu1/03-mars/16-19/lubaya_claudel_22_0214_jpg_711_473_1.jpeg -

André Claudel Lubaya

Les mots choisis sont forts, mais, Claudel André Lubaya, Député national de son état, a su révéler à travers une chronique, la défaillance de la diplomatie dite « agissante » menée par Kinshasa. À l’en croire, après le passage de la délégation du Conseil de sécurité en RDC, une remise en question s’impose.

« C’est ici le lieu de reconnaître que notre rhétorique « dénonciationniste » sur la situation de l’Est a, dans une moindre mesure et faute de résultats, reçu un maigre écho en interne, en même temps qu’auprès de nos partenaires, elle a démontré toutes ses limites. Les faits sont là. Le Congo est seul. Aucun pays ne le suit. Que dire ? Notre diplomatie tant vantée n’a produit les effets escomptés. Elle a plutôt failli. Elle a saigné le trésor public, coûté des centaines de millions de dollars, entrainé plusieurs périples qui, au final, n’ont pas permis d’atteindre le résultat voulu. Congo is not back. C’est une réalité ! », note Claudel André Lubaya, député national.

Retrouvez, ci-dessous, l’intégralité de la tribune de cet élu du peuple.

Kinshasa, le 13 mars 2023

Après le passage de la délégation du Conseil de sécurité en RDC :

Une remise en cause s’impose !

Depuis la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est, comme bien avant cela, le Président de la République n’a cessé de parcourir le monde pour faire entendre la voix de la RDC dans le cadre de la diplomatie dite « agissante », dénonçant, à juste titre, l’agression dont le pays est victime et ses implications géostratégiques dans la sous-région. Il aura été partout, et aura tout dit, tout fait.

A-t-il été entendu ? Oui. A-t-il été compris ? Difficile de l’affirmer, quand on entend la délégation du Conseil de sécurité des Nations-Unies renvoyer, à la fin de sa mission, les autorités congolaises à leurs responsabilités constitutionnelles au sujet de la situation de l’Est. Cette déclaration s’ajoute à celle d’E. Macron, Président français, lors de sa récente visite à Kinshasa. Ce qui est tout à fait logique. La prise de position de l’organe de l’ONU est la preuve irréfutable que sur la question congolaise, la lassitude a fini par gagner la Communauté internationale. Le Congo n’est pas l’Ukraine, certes. Les enjeux ne sont pas les mêmes.

C’est ici le lieu de reconnaître que notre rhétorique « dénonciationniste » sur la situation de l’Est a, dans une moindre mesure et faute de résultats, reçu un maigre écho en interne, en même temps qu’auprès de nos partenaires, elle a démontré toutes ses limites. Les faits sont là. Le Congo est seul. Aucun pays ne le suit. Que dire ? Notre diplomatie tant vantée n’a produit les effets escomptés. Elle a plutôt failli. Elle a saigné le trésor public, coûté des centaines de millions de dollars, entrainé plusieurs périples qui, au final, n’ont pas permis d’atteindre le résultat voulus. Congo is not back. C’est une réalité !

Face à cette évidence, une remise en cause sans complaisance s’impose à tous niveaux de la gouvernance depuis janvier 2019 pour en tirer toutes les conséquences. Le pays va mal. On le sait. On le dit. On le répète, mais l’on refuse de l’admettre, quoique dos au mur. Toute œuvre humaine étant perfectible, le Président de la République qui, de par son rôle dans notre architecture institutionnelle, se trouve dans l’obligation de se remettre en question et de repenser sa perception du pouvoir en tenant compte à la fois des intérêts stratégiques de la RDC et des recommandations maintes fois reprises en chœur à l’intérieur du pays, tout comme par nos partenaires bi et multilatéraux. « Il n’y a aucun mal à changer d’avis, pourvu que ce soit dans le bon sens », disait Winston Churchill.

Dès lors, il devient impératif de nous remettre en question et sans concession, pour créer les conditions nécessaires à la concorde nationale, effritée au fil des ans. Dans la foulée, réévaluer et réajuster notre approche sur la myriade de groupes armés, notamment le M23, CODECO et sur nos relations avec nos voisins. Même si certains ne veulent pas l’admettre, la solution à nos problèmes ne viendra jamais de l’extérieur si ce n’est de nous-mêmes. Sinon, à quoi serviraient les institutions du pays si elles doivent, à chaque fois, se faire rappeler le rôle qui leur incombe de garantir la souveraineté de l’État congolais.

Lubaya Claudel André

Député à l’Assemblée nationale


La Prospérité / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites :
335 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant CENI: considérant la "guéguerre Nangaa-Kadima comme une pure distraction", la CASE appel plutôt l'équipe Kadima à la démission pour manquement à ses fonctions
left
Article précédent Christophe Lutundula : « Si on veut réellement redorer l’image ternie de la MONUSCO, il faut procéder par des réajustements »

Les plus commentés

Politique Les graves accusations du cardinal Ambongo contre le gouvernement congolais !

20.04.2024, 31 commentaires

Politique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)

22.04.2024, 9 commentaires

Politique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)

22.04.2024, 9 commentaires

Politique Présidence de l'Assemblée nationale : Kamerhe, Bahati et Mboso s'affrontent ce mardi 23 avril aux primaires pour le compte de l'Union sacrée !

22.04.2024, 6 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance