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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Economie

Sicomines, le rapport d’experts transmis au parquet confirme un contrat winner-looser

2023-03-28
28.03.2023
2023-03-28
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Ce n’était pas un contrat win-win, mais winner- looser. Le récent rapport transmis au procureur général près la Cour d’appel de la Gombe étale un échafaudage des travaux d’infrastructures outrageusement surfacturés dans le cadre de fameux contrats chinois.

Sur 822 millions d'USD libérés par la joint-venture Sicomines pour les infrastructures, seuls 300 millions USD sont retracés. Pour les délégués des entreprises chinoises engagées dans les fameux contrats, Exim Bank of China, Sinohydro et CREC, les pratiques mafieuses relevées par les limiers de l’Inspection générale des finances (IGF) sont l’œuvre de l’Agence congolaise de grands travaux (ACGT) et le chargé de supervision des contrats chinois attaché au cabinet du 1er ministre, à l’époque de faits, Moïse Ekanga.

Celui-ci, il y a une année, à la demande d’un député national, avait retracé chaque infrastructure construite et son coût. La surfacturation des travaux de la route Lutendele s’élève à 22 millions USD, l’avenue du Tourisme 20 millions USD, la réhabilitation de l’hôpital du Cinquantenaire 114 millions USD. Le gâchis, selon les entreprises chinoises, est l’œuvre des Congolais. Les entreprises chinoises assurent avoir bel et bien débloqué tous les moyens financiers exigés.

La justice va éventrer le boa

On le saura sans doute avec l’enquête qu’a ouverte le procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, Robert Kumbu. Le magistrat veut lever toute la voile sur les “présumées” surfacturations des travaux d’infrastructures réalisés dans le cadre du contrat sino-congolais « Mines contre infrastructures », conclu en 2008, sous l’ancien président Joseph Kabila.

La justice congolaise enclenche l’action après la publication du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), qui avait pointé des irrégularités financières jusqu’ici démenties par la Chine. “À ce stade, le procureur ne s’intéresse qu’aux travaux réalisés, estimés à 822 millions de dollars américains, pour une quarantaine d’ouvrages déclarés”. Cette somme, selon lui, ne correspond pas au peu d’infrastructures construites pour un contrat dans lequel la partie congolaise aurait dû s’en sortir avec trois milliards de dollars américains en infrastructures. La partie chinoise, quant à elle, a déjà empoché plus du triple, selon l’IGF.

Pour le procureur, les travaux sont soit surfacturés, soit inachevés ou non exécutés, alors que les frais de réalisation ont entièrement été payés. « Tout laisse présumer un détournement des deniers publics », affirme le procureur général Robert Kumbu, qui se base sur l’exagération des coûts unitaires des routes, de certains frais et l’existence de rubriques fictives dans la facturation.

L’organe de la loi avait ainsi réquisitionné des inspecteurs des finances, des techniciens du bureau de contrôle, des magistrats et des officiers de la police judiciaire, pour procéder à la contre-expertise. Pour cette investigation, tous les documents et les contrats ont été récupérés auprès de tous les intervenants.

Selon certains experts qui doutaient déjà de la sincérité des Chinois dès le début du contrat, la gestion des coûts des travaux et les mouvements de décaissement sont gérés à deux niveaux avec la pleine implication de la Sicomines qui est le point de départ et de retour de l’ensemble du processus. En effet, tout contrat « d’études et travaux » que l’ACGT signe avec la Société d’infrastructures sino-congolaise (SISC) pour le compte de CREC et Sinohydro est soumis obligatoirement à l’approbation de la Sicomines avant exécution.

Par la suite, tout décompte mensuel des travaux que chaque entreprise exécutante élabore est soumis à l’ACGT qui, après approbation, le transmet à la Sicomines pour décaissement des fonds en vue du paiement. Et avant ce paiement, la Sicomines procède à la vérification de la conformité des décomptes aux contrats signés par les parties et approuvés par elle.

Il est donc clair que la Sicomines se situe aux deux extrémités du pipeline financier et ne peut pas être étrangère à une éventuelle surfacturation, s’il y en a une. Ainsi donc, la Sicomines devrait assumer l’entière responsabilité de ses affirmations sur d’éventuelles surfacturations des marchés du « contrat chinois », puisque l’ACGT, en tant qu’agence technique de pilotage de l’exécution des travaux en amont et en aval, avait déjà fait savoir qu’il n’y en avait pas. Et si, selon les allégations de la secrétaire du Conseil d’administration, la Sicomines a conscience de ces surfacturations, elle devrait également en assumer l’entière responsabilité, puisque c’est elle qui approuve les différents contrats, qui vérifie et approuve les décomptes (coûts des travaux exécutés) et qui paie directement les entreprises bénéficiaires.

Il faut ajouter que le circuit financier de la Sicomines exclut la présence des Congolais sur toute la chaîne. La firme effectue les paiements aux bénéficiaires directement sans aucun intermédiaire congolais. Toute présomption de surfacturation ou de corruption n’incomberait donc qu’à la Sicomines et aux entreprises bénéficiaires qui, elles aussi, sont toutes chinoises.

Pour sa part, ajoute-t-on, l’ACGT soutient la revisitation de la convention sino-congolaise afin de revoir cette manière de gérer. Cette revisitation devrait faire en sorte que les entreprises chinoises ne puissent plus réaliser des études pour les travaux qu’elles exécutent elles-mêmes et se sont payées directement par le circuit financier de la Sicomines qui est entièrement chinois.


OURAGAN / MCP, via mediacongo.net
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Baby @798AWMK   Message  - Publié le 28.03.2023 à 10:04
Sûrement qu'il ya eu des arrangements entre partie congolaise et chinoise où cette dernière surfacturait des travaux à la complaisance et la complicité de la partie congolaise qui se faisait payer des commissions en retour

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Baby @798AWMK   Message  - Publié le 28.03.2023 à 09:58
Les Congolais se sont faits duper par ce contrat chinois où la partie chinoise (Sicomine) mène seule les études sur les infrastructures à construire, y établit le coût des ouvrages et donne aux entreprises chinoises ( Crec 7, Crec8, ) pour la construction avant de se faire payer par Sicomine. La partie congolaise à savoir ACGT n'intervenait que comme organe technique pour approuver la qualité des ouvrages construits. Mawa trop

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kkk @YD1UW5I   Message  - Publié le 28.03.2023 à 08:52
Pays des nuls !

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