Santé
L'épidémie de rougeole resurgit dans la zone de santé de d'Oicha, territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Les autorités sanitaires viennent de lancer une nouvelle campagne de vaccination contre cette épidémie. Cette campagne devra, cette fois-ci, couvrir toutes les aires de santé, rassurent les autorités sanitaires.
(Reportage Delphin Mupanda)
Au total, 19 171 cas de rougeole ont été identifiés dans la zone de santé d'Oicha, depuis le début de l'année 2023. Au moins 17 décès ont déjà été enregistrés. Cette résurgence des cas s'explique aussi par le mouvement de la population dans les zones sous influence des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et la faible couverture vaccinale dans la zone, indique Docteur Shadrac Soheranda, médecin chef de zone de santé d'Oicha.
"Un certain moment, la rougeole a même disparu de la mentalité des gens parce qu'elles pensaient qu'elle était déjà partie. Mais brusquement, elle s'est réveillée et en faisant le test, on a compris que c'était vraiment la rougeole. Les gens qui sont en perpétuel déplacement dans la zone de santé... en ce moment, on ne sait pas contrôler le mouvement de la population. C'est-à-dire savoir comment on peut prendre telle mesure pour les garder telle part et prendre des stratégies en conséquence".
Cette nouvelle campagne de vaccination concerne 52 485 enfants dont l'âge varie entre 6 et 59 mois, répartis dans 26 aires de santé de la zone, même celles exclues de la première campagne suite à l'insécurité.
Malgré l'assurance des autorités militaires dans la zone, le défi est énorme pour cette vaccination dans ces entités, explique Kule Kyusa, infirmier superviseur pour la gestion des épidémies dans la zone de santé d'Oicha.
"Nos équipes sont dans toutes les aires de santé là où il y a des enfants. Par exemple à Mamove, l'équipe est là, à Samboko, l'équipe est là, à Beu-Manyama l'équipe est là ça, c'est pour seulement vous dire que là où nous n'avons pas été pour la première, disons en février quand nous avons vacciné, pour cette campagne, en tout cas. Les équipes sont déployées un peu partout dans nos aires de santé, même à Kainama, les équipes sont là. Le défi est énorme, car quand il y a insécurité, nous les soignants, nous avons des difficultés pour accéder parce qu'il y a certaines structures qui ont été brûlées et d’autres sont fermées. Maintenant, la population est dans l'air de santé, abandonnée à leur triste sort. Vous voyez, la zone de santé compte 27 aires de santé et nous avions vacciné seulement dans 15 aires de santé parce que dans le reste d'aires de santé, il y a insécurité. Alors, on ne pouvait pas atteindre les enfants qui sont dans ces aires de santé", a-t-il expliqué.
Depuis plus d'une décennie, la région de Beni est confrontée à une insécurité entretenue par les rebelles ADF. Cette situation est caractérisée par des tueries des civils, des incendies des infrastructures sanitaires et des maisons d'habitation, provoquant ainsi des déplacements des populations.
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