Afrique
L’armée burundaise fustige les propos tenus et diffusés à la télévision rwandaise (RTV), dans une émission dénommée « ISHUSHO RYICHUMWERU », présentée par le journaliste Rwandais Divin UWAYO. Dans la production de cette émission hebdomadaire à la télévision rwandaise, en date du 14 mai 2023 sur les actions de la force régionale de l’East African Community (EAC) à l’est de la RDC, un des analystes (invités) avait, noir sur blanc, confirmé la relation intime (cohabitation) de l’armée burundaise et certains groupes armés.
Le maître avocat, Jean-Baptiste Gaseminari, comme c’est de lui qu’il s’agit, l’un des personnages que les journalistes rwandais qualifient à tort ou à raison d’expert de la région des grands lacs, a toujours eu un regard particulier sur la question sécuritaire à l’est de la République Démocratique du Congo, où à mainte reprise, il donne des informations de fois non vérifiées dans ses analyses, soit liées directement aux autorités congolaises, soit à des acteurs impliqués dans l’affaire sécuritaire à l’est de la RDC, en faveur du régime de Kigali.
Dans ce numéro, Jean-Baptiste avait déclaré que le fait que le président congolais Félix-Antoinne Tshisekedi n’a toujours pas mis en cause les actions du contingent burundais, parmi d’autres qui compte l’EAC, est que tout simplement les militaires burundais contribuent en termes de formation et soutien à des groupes armés qui soutiennent la RDC dans la guerre du M23, dont le FDLR et Nyatura dans sa zone de contrôle en territoire de Masisi. Des propos qui ne passent pas du côté du Burundi, où les analystes estiment qu’ils peuvent réduire à zéro le processus de normalisation des relations entre ces deux pays voisins, détériorées depuis un bon moment au règne de feu président, Jean-Pierre Nkurunziza.
Dans un communiqué rendu public et signé par le chef d’état-major de l’armée burundaise, le pays du président Ndayishimiye qualifie ces propos d’incendiés et de provocation, car dit-il dans ce document, l’armée burundaise a toujours fait son travail comme il se doit et ne peut en aucun cas cohabiter ou entretenir des liens avec des milices comme l’a pensé ce simple citoyen rwandais.
Les troupes burundaises au sein de la force régionale des pays d’Afrique de l’Est se sont toujours distinguées dans leurs interventions en territoire de Masisi, lieu de leur affectation, où de fois se voient entrer en découdre avec certains groupes armés, chose que les citoyens congolais qualifient de salutaire, aux côtes d’autres comme ougandaises et kenyannes dont le président congolais avait lui-même dénoncé leur cohabitation avec les rebelles du M23.
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