Politique
Représentant le chef de l’État Félix Tshisekedi au Burundi, Antipas Mbusa Nyamwisi a opposé un niet catégorique au Rwanda et obtenu le soutien des États membres de l’EAC. , ”Il n’est nullement question que le M23, comme Kigali battait campagne, intègre l’équipe de vérification du futur site du pré-cantonnement de ses éléments, à Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru au nord de Goma”. Voilà la position de la RDC défendu par le MinEtat.
Certes à huis clos, le 21e sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’EAC à Bujumbura (Burundi) laissait échapper, tel un volcan, la fumée des envolées oratoires.
Le communiqué final décline en effet des radicales décisions.
La Communauté est-africaine a décidé de la fin du mandat des Forces régionales au 8 septembre 2023.
Toutefois, la RDC a exigé que le 15 juin prochain, une évaluation de la présence du contingent EAC soit réalisée pour juger de son opportunité.
Seuls le facilitateur, la Monusco et les FARDC sont habilités à inspecter le site du pré-cantonnement des éléments du M23.
L’EAC, pour ce faire, a vivement remercié le Président Tshisekedi non seulement pour la facilitation du déploiement de la Force régionale, mais surtout pour l’observation du cessez-le-feu par les troupes régulières de la RDC.
“Combinons nos efforts pour le rétablissement de la paix durable en RDC”, déclarera au terme de la lecture du communiqué final, le Président burundais Évariste Ndayishimiye.
Le sommet a, en effet, adopté les rapports issus de la réunion des chefs d’État- major et celui du 49ᵉ sommet extraordinaire du Conseil des ministres de l’EAC.
Ils en découlent que le Kenya conserve le commandant de la Force régionale laquelle devrait se déployer dans les zones prévues dans l’accord de siège (Sofa).
Le sommet des chefs d’État et de gouvernement recommande aussi à la Force régionale une étroite collaboration avec la Monusco pour favoriser le pré-cantonnement des troupes du M23.
Au Facilitateur, il a été recommandé la création d’un poste de chef de mission civile qui devra s’occuper du volet politique de futures opérations en symbiose avec la Force régionale.
Notons que le site de pré-cantonnement des rebelles du M23 a été délocalisé de la région de Kindu, au Maniema, à Rumanga.
Le Président William Rutho a estimé que le site initial du pré-cantonnement n’a point d’équipements requis pour recevoir momentanément le M23.
Quant au Sud-Soudan, seul soutien du Rwanda dans ses prises de position pour le M23, sa requête d’opérer une incursion en RDC pour traquer ses rebelles s’est heurtée au refus du sommet qui a plutôt recommandé une évaluation bilatérale entre les deux pays sur la problématique de présumés rebelles sud-soudanais.
Le sommet a également pris acte de la nomination de deux secrétaires généraux adjoints de l’EAC, à savoir
l’Ougandaise, Agnes Mutawe Mwemba et l’honorable député Andrea du Sud soudan.
Anta Ngeni du Rwanda a été nommé vice-président de la Cour de justice qui a notamment pour nouveau juge le Rdcongolais Kayembe kassanda Ignace-René.
La partie rdcongolaise sous la direction du minÉtat en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi comptait notamment le Haut représentant du Président Tshisekedi, le prof Serge Tshibangu, le vice- ministre de la Défense, Samy Adubango Awotho, l’ambassadeur de la RDC au Burundi, Willly Mulamba, le Chef d’État-Major adjoint des FARDC, le Gl Ychaligonza Nduru Jacques et des experts.
De l’avis des observateurs, dans la capitale burundaise, c’est du Veni, vidi, vici. Le prochain sommet se tiendra en Ouganda sur demande du Kenya.
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