Politique
Et comme le train de nouvelles provinces est en train de quitter la gare, l’élite congolaise devait déjà se mettre à réfléchir. Nous avons eu l’occasion d’assister à une journée de réflexion à Gombe où les orateurs ont parlé des enjeux économiques de nouvelles provinces et la maîtrise de données démographiques.
La République démocratique du Congo est un sous-continent par ses dimensions territoriales, ses populations, la diversité de ses ressources et la variété de ses cours d’eau ses richesses…
Pour ce qui est du nombre de ses habitants, la RDC, selon des statistiques de l’INS peut compter 71 à 72 millions d’âmes. Mais selon les institutions de l’ONU, la population de notre pays peut avoisiner les 82 millions d’habitants. Selon le professeur Mabika Crispin, spécialiste en démographie, la RDC a presque la même population que l’Allemagne. Mais la différence se situe au fait que la population congolaise est trop dépendante.
Sur le plan de spécialités professionnelles, les Allemands pour ne pas les citer sont plus outillés que les nôtres. Par exemple à ce jour, on ne trouve pas en RDC, des ouvriers devant œuvrer dans des immeubles de plus de 15, 20 étages. Même son de cloche pour la construction des autoroutes, ou des usines de transformation. Le pays pour ce genre de travaux, est obligé d’importer la main-d’œuvre asiatique, de l’Afrique du Sud et d’ailleurs. A ce niveau là, nous avons de sérieux problèmes.
Pour développer l’agriculture, les besoins du moment exigent sa mécanisation. Combien de Congolais au niveau de nos provinces même ici à Kinshasa savent piloter ou réparer les chargeuses, les tracteurs ou les moissonneuses ?
Le pays qui a la plus grande réserve d’eau douce du bassin du Congo, compte combien de chantiers navals pour fabriquer des bateaux ou des embarcations ne serait-ce que, pour assurer le transport des passagers et des marchandises ?
Des moyens pour surveiller le comportement de l’eau
La République démocratique du Congo qui se vante être le deuxième poumon de l’humanité de par ses forêts équatoriale et tropicale et sa quantité d’eau douce, a-t-elle les moyens de contrôler le mouvement de ses cours d’eau pour une période donnée de temps ?
Pour ceux qui ne le savent peut-être pas, notre pays même au niveau des entreprises publiques spécialisées, n’est pas assez outillé pour faire des projections sur l’état de ses cours d’eau. Par exemple, la Régie des voies fluviales et la Metelsat qui avaient vers les années 1970, plus de 350 (trois cent cinquante) stations de surveillance n’en comptent que moins d’une dizaine ce jour.
Ce qui crée de sérieuses difficultés pour des sociétés utilisatrices de l’eau. Par exemple, la Snel qui produit l’hydroélectricité est incapable de prévoir s’il y aura des problèmes d’étiage dans deux ans ou dans les dix mois par exemple. Ses dirigeants sont souvent devant le fait accompli au même titre que tous les communs de mortels. Alors que le service qu’elle rend, est éminemment public et est obligé d’avoir des données sur le comportement des eaux même une année ou dix mois avant.
A cause de cela, la Snel est obligée d’importer du courant de la Zambie pour alimenter les miniers du Katanga par exemple. En même temps penser à créer des usines de production d’énergie même à base du charbon localisé dans le Sud-Kivu et le Nord-Katanga.
La SCTP ex-Onatra ne peut plus faire voyager ses bateaux dont l’ITB/Kokolo simplement parce le niveau d’eau est tellement bas. Voilà un des problèmes que nos experts qui participeront à la Conférence sur le changement climatique en décembre à Paris doivent aussi poser.
Les habitants vivant dans les zones forestières sont toujours pauvres parce qu’ils ne peuvent évacuer leurs productions vers les centres de consommation. Nos experts à Paris, doivent également parler de l’érection d’un réseau routier dans les milieux forestiers et la création des sociétés où les jeunes, les enfants de ces populations peuvent travailler et créer de grands centres hospitaliers et de bonnes écoles où les populations peuvent se faire soigner et former leurs enfants.
Parce qu’il ne suffit pas d’exiger la protection des forêts, et laisser ces populations vivre dans la médiocrité la plus totale et laisser les pays développés continuer à polluer le monde.
Les nouvelles provinces ont des richesses du sous-sol qui doivent être exploitées. Par exemple, il existe en dehors du diamant, du calcaire au Kasaï-Oriental, qui peut aider à créer des usines de ciment. Il y a du pétrole au Maï-Ndombe notamment à Oshwe qu’on peut exploiter pour donner du travail aux populations. Tous ces problèmes doivent figurer parmi les points à soumettre à Paris.
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