Science & env.
La RDC étant retenue parmi les 10 premiers pays devant bénéficier du fonds vert, Alain Botoko a saisi également cette occasion pour inviter le peuple congolais à déposer beaucoup de projets afin de bénéficier considérablement de ce fonds déjà disponibles à hauteur de 10 millions de dollars et destiné aux pays vulnérables et incapables de faire face aux effets des changements climatiques. Cet argent provenant du fonds, suivant les engagements des bailleurs, devra être financé à hauteur de 100 000$ par an et pourra permettre à la RDC, selon Alain Botoko, de financer des travaux d’évaluation des écosystèmes congolais en vue de mieux protéger l’environnement et mieux l’utiliser.
Sur ce point, le conférencier a déploré la léthargie, non seulement des décideurs, mais des Congolais, à ne pas comprendre ni s’inquiéter de l’importance de l’inventaire du potentiel environnemental dont dispose le pays, notamment le nombre d’espèces animales et végétales, la quantité d’eau, savoir où les vents sont les plus forts pour exploiter l’énergie éolienne, là où le soleil est plus fort pour l’exploitation de l’énergie solaire, etc.
Il a indiqué par ailleurs que la réalisation de ces études demande énormément d’argent et sont évaluées en milliards. Selon les experts, 1 kilomètre carré d’investigation géologique coûterait entre 5 et 300$.
Alain Botoko a recouru à l’exemple du bassin d’Amazonie, où le Brésil a réussi à informatiser ses forêts lui permettant de cerner le nombre d’espèces dont elles disposent et de prévenir tout danger qui pourrait survenir.
Le coordonnateur national d’ESSF en a appelé à la conscience personnelle de chacun afin de se rendre à l’évidence des dangers palpables auxquels la RDC fait déjà face. Parmi ces faits, il a signalé qu’aux dernières nouvelles, l’on a constaté que la côte de Moanda est sensiblement menacée par la canicule avec une pluviométrie passée de 3 à 4 pluies par an, les récoltes à Bumba ont diminué et la pluviométrie a baissé de 1 800 à 1 400 mètres cubes. D’une façon générale, la vitesse de vent et la pluviométrie ont complètement changé, avec comme conséquences des maladies avec des mutations génétiques (cas de la malaria), le cas du cancer de la peau de plus en plus accentués pour les personnes atteintes d’albinisme, etc. Face à ces réalités, a expliqué Alain Botoko, la RDC n’a pas un autre choix que de changer des habitudes, s’adapter et mener des actions d’atténuation du changement climatique, en faisant par exemple une agriculture forestière où les cultures cohabitent avec les forêts, en donnant de l’énergie électrique au maximum de la population pour empêcher les coupes des bois qui coûtent à la RDC 700 ha chaque année, etc.
« Il faut gérer cet environnement pour nous aujourd’hui et pour les générations futures, car le principe environnemental nous exige de laisser l’environnement dans un état meilleur qu’on ne l’a trouvé », a-t-il martelé.
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