Kikwit/Rentrée scolaire : entre reprise et boycott, des syndicats divisés, élèves et enseignants déboussolés

A Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu, beaucoup d'écoles primaires et secondaires payées par l'état sont inactives : soit des élèves arrivent à un nombre très réduit sans enseignants ; soit des enseignants et élèves totalement absents, sauf les chefs d'établissements.

Toutefois, quelques écoles conventionnées catholiques ont effectivement repris avec toutes les activités. C'est le cas de l'Institut Sadisana, de l'ITPK (Institut technique professionnelle de Kikwit), ou encore de l'Institut Mère Joséphine.

"Chez nous, les cours se donnent sans problème. Tous les enseignants arrivent et assurent des enseignements selon l'horaire", a témoigné Lubutuku Job de l'Institut Mère Joséphine.

Par contre, dans plusieurs écoles primaires et secondaires payées par l'état, la réalité est tout autre.

"Depuis avant-hier, j'arrive au bureau. J'ai des documents pédagogiques pour remettre à tous les enseignants. Mais ils ne viennent pas. Les élèves non plus ne viennent pas", a déclaré Jacques Mubeye, directeur de l'École primaire Vukana, lors d'un entretien mercredi 4 septembre avec Média Congo Press.

Des enseignants et élèves respectent la décision prise à l'Assemblée générale extraordinaire des enseignants de samedi dernier à l'École primaire Luzingu.

Des syndicats divisés

Deux tendances des syndicats ne marchent pas dans la même direction. La première synérgie syndicale chapeautée par Benoît Kasiama soutient le mot d'ordre de grève décidé samedi dernier. Par contre, une autre synergie syndicale chapeautée par Jean Paulin Pengi multiplie des communiqués sur les antennes des radios locales, invitant les enseignants à reprendre la craie. Car, cette synergie, il n'y a pas grève.

Malgré ces communiqués, la réalité sur le terrain est tout autre.