Haut-Uele : les 7 piliers du gouvernement Bakomito présentés à l'Assemblée provinciale

Le gouverneur de la province du Haut-Uele, Jean Bakomito Gambu, et son équipe gouvernementale, ont été investis mercredi 11 septembre dernier par l'Assemblée provinciale.

C'était au cours d'une séance plénière de la session extraordinaire dirigée par Justin Zamba Ndezu, président de l’Assemblée provinciale, à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele.

Bien avant l'investiture de cette équipe gouvernementale, le gouverneur Jean Bakomito Gambu a présenté son programme quinquennal articulé autour de sept piliers majeurs, reposant sur des stratégies sectorielles, et des objectifs spécifiques à atteindre. Il vise à améliorer les conditions de vie des populations tout en réduisant les inégalités sociales.

Les sept piliers du programme quinquennal de Jean Bakomito sont notamment :

1. Renforcement de l’autorité de l’État, de la sécurité, de la justice et de la bonne gouvernance.

Le gouverneur Bakomito et son gouvernement s’engagent à lutter fermement contre le banditisme et les attaques armées, à instaurer une justice équitable et accessible à tous, à moderniser les infrastructures judiciaires, et à instaurer des mécanismes de transparence et de reddition des comptes. L’objectif est de combattre la corruption et de promouvoir une gouvernance responsable.

2. Valorisation du capital humain et renforcement des services de base.

Le gouverneur a réitéré la détermination de son gouvernement à appliquer la gratuité de l’enseignement de base prônée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cela passe par l’amélioration des infrastructures scolaires, la formation continue des enseignants et l’application stricte de la loi sur la scolarisation obligatoire. Le programme inclut également la réhabilitation et la modernisation des infrastructures sanitaires, avec pour objectif de garantir l’accès aux services de santé pour tous, via les 13 zones de santé de la province, et d’assurer un approvisionnement régulier en eau potable dans les zones urbaines et rurales.

3. Développement des infrastructures énergétiques et de transport.

Le programme met l’accent sur la construction et la réhabilitation des infrastructures essentielles telles que les routes provinciales, les voies de desserte agricole et les voiries urbaines dans les chefs-lieux des territoires. Il est également prévu de moderniser les grandes artères d’Isiro et de protéger les ressources énergétiques, notamment les barrages hydroélectriques, pour assurer un approvisionnement stable en électricité.

4. Améliorer le climat des affaires , attirer les investisseurs et diversifier l’économie.

5. Promotion de chaînes de valeur agricoles, forestières, minières et industrielles.

Le gouvernement Bakomito s’engage à encadrer et soutenir les agriculteurs pour améliorer leurs techniques de production et de transformation. L’exploitation des ressources forestières sera régulée pour garantir leur durabilité. Le développement de chaînes de valeur pour les produits agricoles, forestiers et miniers sera au centre des priorités.

6. Promotion du genre, de la famille, de la jeunesse, du sport, de la culture et des médias.

Ce pilier vise à promouvoir l’égalité des sexes et à renforcer les droits des femmes, tout en soutenant les initiatives en faveur de la jeunesse. Des infrastructures sportives seront développées, et les médias bénéficieront d’un soutien accru pour renforcer leur autonomie et liberté.

7. Développement du tourisme, protection de l’environnement et promotion du développement durable.

S’appuyant sur les lois nationales et les accords internationaux ratifiés par la RDC, le gouvernement s’engage à développer les infrastructures touristiques, à appliquer une politique environnementale stricte contre la pollution, et à adopter des pratiques durables pour harmoniser développement économique et préservation de l’environnement.

Après avoir examiné ce programme quinquennal, les députés provinciaux ont formulé des recommandations, et un débat a été ouvert pour éclairer certaines zones d'ombre. Le gouverneur Jean Bakomito a sollicité un délai de 48 heures pour apporter des réponses détaillées aux préoccupations soulevées.