Afrique
Le Gabon se prépare à un référendum constitutionnel avec une caravane nationale pour sensibiliser les citoyens sur les enjeux d'une nouvelle loi fondamentale. Les débats s'intensifient autour de dispositions controversées (restriction de l'accès à la présidence, renforcement des pouvoirs exécutifs).
Le Gabon lance une caravane nationale d’information et de sensibilisation sur le référendum constitutionnel. L'objectif des autorités est de susciter une participation active des citoyens à ce rendez-vous qui doit offrir au pays une nouvelle loi fondamentale. Une campagne avant l’heure et déjà des débats autour de certaines dispositions du texte s’intensifient sur la scène publique.
Francis Aubame, Président du mouvement des souverainistes-écologistes, fait partie des opposants à cette réforme constitutionnelle. Le président des souverainistes-écologistes mobilise ses partisans contre la nouvelle loi fondamentale. "En l’état actuel d’un pouvoir exécutif fort sans contrôle, nous appelons à voter non ! En l’État actuel du texte avec des discriminations sur la nationalité gabonaise, nous disons non !", assure M. Aubame.
Parmi les dispositions les plus contestées du texte figurent les critères d’accès à la présidence de la république réservés aux seuls Gabonais de souche et le renforcement des pouvoirs du chef de l’État. Gérard Ondzague, rapporteur du comité constitutionnel, souligne que la nouvelle charte s’inspire de celle de 1991.
"C’est dans l’article 8 de la constitution actuelle, de 1991, où il est écrit que le président est détenteur suprême du pouvoir exécutif. Donc on fait un mauvais procès à l’avant-projet sur un grief qui n’est pas vrai", note-t-il.
À mesure que le temps passe, plusieurs voix dénoncent un projet porteur de périls. Michel Ella Mvé, citoyen gabonais. "Si on met les pouvoirs dans les mains d’un seul individu, même s’il a toute la volonté du monde, il y a un risque de dérapage", s'inquiète Michel Ella MVÉ, citoyen gabonais.
Le Parlement a apporté plus de 800 amendements au projet de constitution. Jean Rémy Yama, Sénateur de la transition, appelle, néanmoins, à une loi plus consensuelle. "On veut aider la transition pour qu’on bâtisse quelque chose de solide, pas à l’image d’un homme, mais à l’image de notre pays. Moi je souhaiterais qu’on ait une constitution qui soit (votée) à 99,99 % de Oui", propose M. Yama.
Le gouvernement du Général Président Oligui Nguema est sur le point d’adopter la mouture de la constitution. Le débat divise et emballe la scène politique y compris dans les rangs du pouvoir déchu.
"Quand on nous a dit ce que vous faites est mauvais, on aurait dû entendre ça. On ne l’a pas entendu et ceux qui étaient avec moi quand on refusait d’entendre, aujourd’hui refusent encore d’entendre…", se désole Alain Claude Billie By Nzé, ancien premier ministre.
Le peuple gabonais souverain se prépare à trancher ce débat lors du référendum constitutionnel prévu entre novembre et décembre prochain.
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