Provinces
« L'arrière-pays a été abandonné. Quand on vous donne l’historique de certaines routes, vous apprendrez que la dernière fois qu’elles ont été réhabilitées, c'était en 1979, certaines en 1980, etc », déplore, sur TOP CONGO FM, le ministre d'État en chargé du Développement rural, Muhindo Nzangi, après notamment une tournée dans le fin fond de 14 des 26 provinces de la RDC notamment le Nord-Ubangi, le Sud-Ubangi, la Mongala, le Kasaï.
Ayant circulé parfois dans des conditions indescriptibles, au point de rebrousser chemin sur certains axes après toute une journée de marche à cause de l'impraticabilité des routes, il affirme que « pour être honnête, c'est pour cette raison qu'il y a des planifications que l'on fait à Kinshasa sans tenir compte de la réalité du terrain, un peu comme pour le PDL 145 territoires. Il y a des entrepreneurs que j'ai retrouvés sur terrain qui gagnent des marchés à Kinshasa, mais quand ils arrivent sur terrain, la réalité n'est pas ce qu'ils croyaient ».
Le ministre d’État au développement rural fait, par ailleurs, savoir qu’« il y a des endroits où même la moto ne peut pas amener quelque chose. C'est comme ça qu'ils se retrouvent avec un budget insignifiant au regard de la réalité du terrain. Quand ils arrivent sur le terrain, il n'y a pas moyen de débuter les travaux et ils fuient ».
L'objectif de ses descentes au Congo profond, en prélude de la mise en œuvre de sa politique, est notamment « de montrer cet état de choses. Faire savoir à l'opinion que la RDC, ce n'est pas seulement Lubumbashi, Kisangani, Goma, Kolwezi. La RDC, c'est aussi et surtout le Sud-Ubangi, le Nord-Ubangi, le Haut-Katanga, le Tanganyika, le Maniema, et il ne faut pas oublier que la situation du Kasaï est encore beaucoup plus compliquée que ça ».
Pas de routes
Muhindo Nzangi relève qu'en dehors de la route nationale numéro 1, de Boma jusqu'à Tshikapa et puis Kasumbalesa peut-être jusqu'à Kolwezi qui sont praticables, toutes les autres routes sont impraticables dans tout le pays.
« Vous comprenez un peu l'ampleur de cette situation. C’'était tellement important pour moi, avant la planification, de me rendre compte de l'immensité de la tâche qu'on m'a confiée », confie-t-il.
Le développement rural complètement abandonné
« Je viens du ministère de l'Enseignement supérieur et universitaire. C'est un secteur où beaucoup d'agents ne sont pas payés. Mais quand je suis arrivé au ministère du développement rural, j’ai tenu première réunion était avec tous les directeurs de l'administration. Et le constat concernant la situation des agents est catastrophique », déplore le ministre d'État.
Il révèle que « c'est le secteur où vous avez 90 % d'agents qui ne sont pas payés. Donc, vous vous trouvez dans un secteur où, même les 10 % d'agents qui sont payés, c'est le niveau le plus bas de rémunération dans tous les secteurs de l'administration publique ».
À ce jour, l'administration de ce ministère regorge plus ou moins « 7 500 agents au niveau de l'administration centrale, pour l'OVDA, nous avons plus ou moins 3700 agents et au niveau de l'ONHR au moins de 4000 agents. Donc, au total, on est autour de 15 000 agents », précise-t-il.
Mais malheureusement, « 90 % de ces agents ne sont pas payés. Ils n'ont même pas un salaire », insiste-t-il.
« Mais à mon arrivée, j'ai promis aux agents que je vais tout faire ensemble avec eux pour qu'on règle ce problème », rassure-t-il.
Après le peu de temps passé à la tête de ce ministère, Mohindo Nzangi estime que ces agents n'étaient pas payés parce que « le secteur n'était suffisamment pas porté au niveau des ministères du budget et des finances puisque c'est à ce niveau -là que se règle la question du paiement. Et moi, je me suis engagé ensemble avec les agents, à mener des démarches pour que les gens soient payés ».
Il y avait aussi quelques obstacles au paiement de ces agents, notamment « l'élaboration du barème de paiement. J’ai déjà signé à mon niveau. J'en ai parlé avec mon collègue du budget. Il a accepté de signer le barème. Donc c'est déjà une première étape que nous avons essayé de franchir ».
Le deuxième problème qui se posait, c'etait le cadre organique, rappelle le ministre d’Etat au développement rural. Il note que « le cadre organique du ministère a été validé. Nous avons déjà fini la question avec le VPM de la fonction publique. Maintenant que ces questions sont réglées, j'ai donc négocié avec le ministère du budget pour que, de manière progressive, chaque trimestre, nous puissions avoir un nombre d'agents qui seront payés ».
Au sujet de sa descente à l'intérieur du pays, Muhindo Nzangi renseigne que « j'ai trouvé des gens qui sont engagés, ils ont de numéros matricule mais ne sont pas payés depuis 30 ans. Et le plus frappant, c'est en province. J'étais à Gbadolite, j'ai demandé qu'on me donne la situation des agents, ils ont 537 agents du développement rural. Mais parmi eux, il n'y a que 6 qui sont payés et quel paiement ? C'est 120,000 FC ».
« Je vais me battre pour que, de manière progressive, les agents du développement rural commencent à être payés, parce que pour moi ce n'est pas normal ce qui s’est passé jusqu’ici. C'est inacceptable », déplore-il.
Et cette situation sociale des agents est bien pire au sein des deux principaux organise techniques du ministère à savoir « l'OVDA et de l'ONHR ».
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