Politique
Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de l’opposant Moïse Katumbi, a récemment intensifié ses critiques envers le président Félix Tshisekedi, l’accusant de vouloir manipuler la Constitution congolaise pour garantir une extension de son pouvoir.
Selon Kamitatu, les récents discours du président, notamment à Kisangani, révèlent une intention cachée de « déverrouiller l’article 220 » de la Constitution, lequel limite le nombre de mandats présidentiels à deux.
Un revirement contradictoire sur l’origine de la Constitution
Dans un message cinglant, Kamitatu a également relevé une incohérence dans les propos de Félix Tshisekedi. Il rappelle que ce dernier critiquait auparavant « le candidat de l’étranger » et se positionne maintenant contre « la constitution de l’étranger », tout en affirmant que le texte fondamental a été « rédigé à l’étranger par des étrangers ». Pour Kamitatu, ce discours nourrit un populisme dangereux et alimente le scepticisme vis-à-vis des institutions de la RDC.
Il dénonce ainsi ce qu’il considère comme une manipulation visant à ébranler la légitimité des institutions établies, en insinuant que la Constitution n’est pas réellement congolaise. Cette approche, selon lui, s’apparente à une tentative de séduire l’opinion publique en prônant une révision constitutionnelle soi-disant « adaptée aux réalités congolaises », dans le but ultime de contourner l’article 220 et d’assurer un maintien prolongé au pouvoir.
L’article 220, un obstacle au projet de Tshisekedi ?
L’article 220 de la Constitution est un verrou stratégique qui empêche toute tentative de modification du nombre de mandats présidentiels. Kamitatu accuse le président Tshisekedi de vouloir se libérer de cette restriction pour s’assurer une continuité au pouvoir. Selon lui, cette démarche serait une stratégie « populiste » qui, en attaquant l’origine supposée étrangère de la Constitution, tente de justifier un amendement permettant la prolongation du mandat de l’actuel président.
Réactions des constitutionnalistes congolais : la Constitution, une œuvre nationale
En réponse aux affirmations selon lesquelles la Constitution serait l’œuvre d’acteurs étrangers, plusieurs experts congolais, dont le professeur Auguste Mampuya, ont pris la parole pour défendre le caractère national du texte fondamental. Mampuya rappelle qu’il était lui-même présent lors de la rédaction de la Constitution et que celle-ci est bel et bien une œuvre congolaise : « Faux, notre constitution est l’œuvre des Congolais. Elle a été écrite à Kisangani et j’étais le seul professeur à prendre part aux travaux de sa rédaction dès le premier jour (…) l’article 220 porte ma signature », a-t-il déclaré.
Une mise en garde contre les risques de balkanisation
Kamitatu va encore plus loin, affirmant que la « nouvelle aventure » de Tshisekedi risque d’entraîner la RDC vers une « balkanisation ». Selon lui, cette quête de pouvoir perpétuel met en péril l’unité nationale et pourrait fracturer le pays. Il interpelle les partisans de l’UDPS, parti au pouvoir, à admettre que cette réorientation politique va à l’encontre de l’esprit de la Constitution et fragilise la stabilité de la République.
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