Arrêt de la centrale hydroélectrique de Mobayi-Mbongo : Une fatalité pour la santé à Gbadolite

Gbadolite, plongée dans les ténèbres, voit sa population souffrir, et plus particulièrement les patients de l’hôpital général de référence. Depuis l’arrêt de la centrale hydroélectrique de Mobayi-Mbongo, survenu le 23 octobre dernier, l’établissement hospitalier est confronté à une crise sans précédent.

Les conséquences de cette panne électrique sont dramatiques. Les services essentiels tels que les soins intensifs, la pédiatrie, le laboratoire et le bloc opératoire sont gravement compromis. Faute d’électricité, les instruments médicaux sont inutilisables, mettant en péril la vie des patients.

La situation est telle que la morgue de l’hôpital ne peut plus assurer ses fonctions. Les corps des défunts doivent être remis aux familles dans des conditions précaires, celles-ci étant contraintes de prendre en charge les frais de conservation si elles le souhaitent.

Le docteur Mac Laurin Bakina, directeur de l’hôpital, lance un appel urgent aux autorités compétentes afin de remédier à cette situation critique. Il souligne l’importance vitale de rétablir l’alimentation électrique de l’hôpital pour assurer la continuité des soins et préserver la santé de la population.

Au-delà du secteur de la santé, c’est toute l’activité économique de Gbadolite qui est paralysée. Les artisans, les commerçants et les habitants sont confrontés à un quotidien difficile, privés de l’électricité nécessaire à leurs activités.

Les causes de cette panne sont liées à une infiltration d’eau au niveau de la centrale hydroélectrique de Mobayi-Mbongo, qui a entraîné l’inondation de la salle des machines. Les efforts sont actuellement concentrés sur la remise en service de la centrale, mais les délais restent incertains.

Cette crise met en lumière la fragilité des infrastructures et la dépendance de la population à l’égard de l’électricité. Elle interroge également sur la capacité des autorités à répondre aux besoins essentiels de la population.