Société
Dans une interview le week-end dernier, Nicolas Kazadi a fait des révélations à propos de l'affaire dite forages.
Après avoir été disculpé des faits infractionnels dans cette affaire par le procureur général près la Cour de cassation, Nicolas Kazadi a fait une sortie médiatique qui a secoué l'actualité.
Au cours de cette émission, Nicolas Kazadi a révélé avoir été confronté à son accusateur principal, l'inspecteur général des finances Jules Alingete, devant le président Tshisekedi, et que celui-ci a reconnu qu'aucune preuve n’établissait une quelconque implication de l’ancien ministre des Finances dans la non-exécution des projets Lampadaires et Forages, ni une quelconque surfacturation des deux projets, contrairement à ce qui a été largement relayé dans la presse.
"J'ai eu une confrontation entre l'inspecteur général des finances et moi, devant le chef de l’État... c'était avant même que je ne sois entendu par les magistrats... l'inspecteur a lui-même déjà dit à plusieurs personnes en coulisse que lui (Nicolas Kazadi) n'a rien à voir, on a fouillé ses comptes, il n’a pas de transferts, il n'y a rien qui montre qu'il soit impliqué d'une manière ou d'une autre. Lui-même l'a dit à des gens... et dans les confrontations qu'on a eues, je lui ai même dit, maintenant que c'est établi que tout ça est basé sur du faux, je veux un démenti. Et sa réponse, c'était 'je veux bien, mais je ne peux plus rien dire parce que la justice est déjà saisie'...", a confié Nicolas Kazadi.
Pendant près de 2h00, il a répondu aux questions des journalistes et démontré la cabale politico-médiatique orchestrée contre lui.
Cette interview a révélé combien l'ancien argentier national a eu à lutter contre diverses mafias qui gangrènent la nation congolaise. Et de conclure : "...Je n'ai pas été incompris. J'ai été saboté... J'ai eu le courage de mettre un coup de pied dans tous ces systèmes mafieux, peut-être que j'ai été trop vite, peut-être que j'ai été trop fort, mais j'ai eu en face de moi une volonté de me faire taire, de me mettre de côté, pour ne pas gêner le statu quo…".
Pour rappel, fin avril 2024, Nicolas Kazadi fera l'objet d'une procédure judiciaire pour établir sa responsabilité dans les soupçons de détournements des fonds publics alloués à l'installation des stations de collecte, traitement et distribution d'eau potable dans plus d'un millier de localités sur l'ensemble du territoire national, projet qui a connu un énorme retard dans sa réalisation, suscitant des inquiétudes de la justice qui s'est donc saisie du dossier sur la base d'un rapport de l’Inspection Générale des Finances.
Nicolas Kazadi, François Rubota, tous deux ministres sous Sama Lukonde, des Finances pour le premier et du Développement rural pour le second, Guy Mikulu, ministre du Développement rural sous Ilunkamba, et Mike Kasenga, bénéficiaire des fonds pour l'installation desdites stations, tous seront cités par le procureur général comme présumés auteurs de ces détournements et interdits de quitter le territoire national.
Les éléments en faveur de la disculpation
L’instruction judiciaire a impliqué de multiples interrogatoires et confrontations, au cours desquels Kazadi a présenté sa défense et les preuves qui, selon lui, ont confirmé son innocence.
Plusieurs facteurs ont été déterminants dans la décision de la justice de le disculper : son rôle limité dans les projets : Kazadi a défendu l’idée qu’il n’était pas impliqué dans l’exécution technique des projets, expliquant que son rôle en tant que ministre des Finances se limitait au paiement des tranches convenues dans le cadre de contrats déjà signés par ses prédécesseurs. « Ma seule responsabilité, c’est d’avoir payé. Je ne suis pas responsable de la mise en œuvre technique, c’était du ressort du ministère du Développement rural », a-t-il déclaré. Cette clarification a permis à la justice de distinguer le rôle de Kazadi dans les dépenses liées aux projets sans le tenir responsable des aspects techniques ou d’éventuelles irrégularités dans leur gestion.
Lors des auditions, il a été démontré qu’aucune transaction suspecte ni enrichissement personnel n’avait été enregistré dans les comptes bancaires de Kazadi. Les enquêteurs n’ont trouvé aucune preuve directe de détournement, une conclusion qui a pesé dans la décision de la justice.
La disculpation de Kazadi par la justice a été bien accueillie par ses partisans, mais continue de susciter des questions dans l’opinion publique. Certaines voix estiment que le cadre financier d’un projet de cette ampleur devait être scruté plus attentivement par le ministère des Finances, bien que Kazadi rappelle que le suivi technique et opérationnel ne relevait pas de sa compétence directe.
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