Kinshasa : Interdiction d’élever un chien de race sans certificat d’autorisation

Le ministre provincial de la Santé, Patricien Gongo, a annoncé,ce mardi 26 novembre,une mesure stricte concernant l’élevage de chiens de race à Kinshasa. Désormais, il est formellement interdit d’élevee un chien de race sans avoir obtenu un certificat d’autorisation préalable.

Cette décision intervient suite à une directive du gouverneur de la ville, et vise à encadrer,de manière plus rigoureuse, l’élevage de ces animaux de compagnie. Selon Patricien Gongo, il est impératif que ceux qui souhaitent posséder un chien de race soient en mesure de subvenir à ses besoins spécifiques, notamment alimentaires.

« Sur instruction du gouverneur de la ville, je vais signer une circulaire interdisant à quiconque de posséder un chien de race sans certificat préalable. Les chiens de race, comme le berger allemand, sont des animaux exigeants qui nécessitent une alimentation coûteuse. Les propriétaires doivent être en mesure de les nourrir convenablement », a expliqué le ministre.

Il a ajouté, visiblement préoccupé : « Malheureusement, ce n’est pas le cas à Kinshasa. De plus en plus de personnes élèvent des chiens qui nécessitent entre 10 et 25 kg de viande par jour. Cela représente un coût élevé, et il est évident que seuls ceux qui sont financièrement à l’aise peuvent réellement assumer cette responsabilité. »

Cette décision fait suite à un incident tragique survenu récemment dans la commune de N’sele, où une adolescente a perdu la vie après avoir été mordue par un chien de race. La gravité de cet incident a poussé les autorités à intervenir rapidement. Une enquête a été ouverte, et les responsables de l’incident sont actuellement recherchés par les forces de l’ordre.

Le bourgmestre de la commune de N’sele, Franck Mbo Nzolameso, a annoncé que le propriétaire du chien est toujours en fuite.

Les attaques par des chiens de race sont devenues de plus en plus fréquentes à Kinshasa, avec des animaux errants souvent rencontrés dans les rues, parfois manipulés par des groupes de jeunes qui les entraînent à s’affronter ou à se reproduire avec d’autres races.

En 2023, un député national avait présenté une proposition de loi visant à réguler l’élevage et l’importation des chiens de race. Toutefois, cette proposition n’a jamais été mise à l’ordre du jour, jusqu’à cette nouvelle législature.