Politique
Dans une publication sur X, Claudel Lubaya André, homme politique et figure de l’opposition congolaise, a critiqué ce qu’il appelle une « justice à deux vitesses » en République Démocratique du Congo (RDC). Sa déclaration intervient après la récente condamnation de Seth Kikuni, un opposant politique et ancien candidat à la présidentielle, à une peine d’une année de prison. Lubaya a exprimé ses inquiétudes concernant la politisation de la justice, qu’il considère comme un moyen pour le pouvoir en place de réprimer l’opposition.
Des cas emblématiques d’impunité
Lubaya a d’abord rappelé l’affaire Joël Kitenge, un membre influent et communicateur de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti au pouvoir. En août 2024, Kitenge avait proféré des menaces à l’encontre du chef de la police de Kinshasa.
Selon Lubaya, cet acte aurait dû entraîner une poursuite pour outrage à agent public, mais Kitenge n’a fait l’objet d’aucune sanction. Il a réitéré son retour sur les plateaux télévisés où, selon lui, il continue d’insulter et de narguer ses opposants sans crainte de représailles judiciaires.
Lubaya a également mentionné le cas de Nicolas Kazadi, l’ex-ministre des Finances, dont la responsabilité présumée dans le scandale des forages et lampadaires serait restée sans suite judiciaire grâce à une protection du président Félix Tshisekedi. À ses yeux, ces exemples démontrent que certains membres du pouvoir jouissent d’une impunité totale, ce qui crée une inégalité de traitement devant la justice.
La condamnation controversée de Seth Kikuni
En revanche, Lubaya a pointé la condamnation de Seth Kikuni comme un exemple de la répression à l’encontre des voix dissidentes. Kikuni a été condamné à une peine d’un an de prison, après avoir été enlevé et séquestré par l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) en septembre 2024, puis jugé sans respect des garanties judiciaires de base. Lubaya considère que le procès de Kikuni a été biaisé, et que l’opposant n’a pas bénéficié d’un procès équitable ni du droit à un juge indépendant et impartial.
Le principal grief de Lubaya est que Kikuni n’appartient pas à l’UDPS ni à l’Union Sacrée, ce qui, selon lui, a conduit à la violation de ses droits fondamentaux, en particulier la liberté d’expression, garantie par la Constitution de la RDC.
Les recours possibles et la persistance des inégalités
Maître Laurent Onyemba, avocat de Seth Kikuni, a réagi après la condamnation, en déclarant : « Sous réserve de sa diligence, je me réserve le droit d’interjeter appel. » Cela ouvre la voie à un potentiel recours judiciaire pour contester cette décision.
Pour Claudel Lubaya, la condamnation de Seth Kikuni illustre la politisation de la justice en RDC, où les membres du pouvoir bénéficient d’une indulgence manifeste, tandis que les opposants subissent des persécutions. Il appelle à une justice équitable et impartiale, qui respectera les droits de tous, sans distinction d'appartenance politique.
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