Politique
Les pays voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda; et les puissances occidentales qui les soutiennent, ainsi que ceux des Congolais qui tirent gain de cette souffrance infrahumaine du peuple congolais sont les deux ennemis les plus sûrs de la liberté au Congo.
Le Rwanda et l’Ouganda et les puissances occidentales qui les soutiennent:
Si on appliquait vraiment les principes des relations internationales, Museveni et Kagame auraient eux-mêmes déjà soupçonné le sort qui les attendrait à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crime de génocide voire même d’holocauste (et c’est Charles Onana qui le dit mieux dans son livre « Holocauste au Congo »), commis au Congo il y a de cela trois décennies.
En effet, selon le philosophe anglais Jeremy Bentham (1748-1832), au lieu de baser leurs relations avec les uns et les autres uniquement sur les rapports de force ou une situation de compétition, voire de conflit (la loi du plus fort, le plus fort écrase le plus faible, les guerres interminables), les dirigeants des nations souveraines doivent plutôt rechercher la plus grande utilité commune (l’intérêt commun) et égale de toutes les nations, gage d’une paix universelle et durable, dont la violation ne serait pas tolérée par l’opinion internationale.
Nous vivons exactement le contraire au Congo. Museveni et Kagame ont longtemps présidé avec toute impunité au pillage des richesses minières de la République démocratique du Congo afin de consolider l’hégémonie des Tutsis dans la Région des Grands Lacs Africains. Maintenant, avec le soutien de leurs puissants alliés occidentaux, ils entretiennent des visées expansionnistes sur le territoire congolais.
Des pays puissants bien connus ont établi des bases militaires au Rwanda et en Ouganda pour assurer la formation militaires des troupes rwandaises et ougandaises afin de cibler le Congo. Lorsqu’un soldat rwandais ou ougandais tombe sur le champ de bataille au Congo, ce sont les firmes internationales qui soutiennent Museveni et Kagame qui payent les factures.
Or, le fait que ces bases militaires soient maintenant fermées au Ghana, au Niger, au Burkina et au Mali constitue un message fort qui sonne le glas pour les impérialistes et leurs fantoches en Afrique.
10 millions de Congolais déjà tués, 500,000 femmes violées (Charles Onana), le viol étant utilisé comme arme de guerre, le pillage systématique des richesses du Congo et l’occupation des terres ancestrales des Congolais…, quelle cruauté tant exercée contre le peuple Congolais qui n’a jamais fait mal au Rwanda et à l’Ouganda et à la communauté internationale qui les soutient dans le mal ?
Cependant, «tout crime impuni engendre une progéniture de crimes », disait le philosophe et sociologue anglais Herbert Spencer. Museveni et Kagame seront un jour lâchés par les mêmes maitres comme Mobutu pour connaitre une fin impitoyable dans la poubelle de l’histoire !
Lorsque le Président de la République du Burundi Évariste Ndayishimiye prône la position de la nécessité de l’équilibre des pouvoirs dans la Région des Grands Lacs, nous restons convaincus que cette voix de la sagesse sera la plus forte contre toute logique d’enfermement dans les violences et du mal choisie par Museveni et Kagame, ce qui pourrait embraser toute la région; même si agression et l’occupation ne sont pas rentables à long terme et peuvent se tourner un jour contre leurs promoteurs.
En effet, la théorie de l’équilibre des pouvoirs dans les relations internationales suggère que les États peuvent assurer leur survie en empêchant l’un d’entre eux d’acquérir suffisamment de puissance militaire pour dominer tous les autres. Si un État devient beaucoup plus fort, la théorie prédit qu’il profitera de ses voisins plus faibles, les poussant ainsi à s’unir au sein d’une coalition défensive. Lorsqu’ils sont menacés, les États peuvent rechercher la sécurité soit en équilibrant ou en maximisant leurs propres forces ou en s’alliant avec d’autres contre la menace dominante.
Nous devons aussi pointer du doigt l’Ouganda, pas seulement le Rwanda. Le dernier rapport des enquêteurs des Nations Unies sur la RDC, rendu public au mois de juillet dernier, montre du doigt l’Ouganda comme étant au côté du M23. D’ailleurs la citée de Bunagana, ville congolaise frontalière avec l’Ouganda ne pouvait pas être prise par le M23 en 2021 sans la complicité de l’Ouganda
Les propos controversés et récurrents du Général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni et chef des forces de défense des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) donnent l’impression que l’armée ougandaise, pourtant en coalition avec les FARDC pour prétendument neutraliser les terroristes islamiste de l’ADF se trouve déjà comme dans un terrain conquis.
Le philosophe grec Aristote (384–322 av. J.C.) disait déjà dans l’Antiquité que « Nous faisons la guerre pour pouvoir vivre en paix » – voir son œuvre « Éthique à Nicomaque ». La chute de Goma est un défi pour nous tous. Nous devons mettre fin au chaos avant que d’avantage d’innocents ne périssent.
Albert Camus, un écrivain et philosophe Français, né en Algérie, avait raison de dire: « Hitler, alors qu’il eût pu arrêter la guerre avant le désastre total, a voulu le suicide général, la destruction matérielle et politique de la nation allemande. »
Je crains pour l’avenir du Rwanda sans le dialogue inter-rwandais réunissant Hutu, Tutsi, Twa, ce qui constitue une étape indispensable dans la normalisation socio-politique au Rwanda et la paix à l’est du Congo. Pourquoi la fameuse communauté internationale se détourne –t-elle de cette solution définitive juste pour continuer à piller les minerais stratégiques du Congo, violant ainsi le droit international ?
2. Ceux des Congolais qui tirent gain de la souffrance infrahumaine du peuple congolais sont aussi les ennemis les plus sûrs de la liberté au Congo.
Notre pays la RDC n’est pas attaqué parce qu’il est abondamment riche en ressources naturelles et minières. Non! Notre pays la RDC est attaqué à cause de la mégestion au sommet de l’Etat de ses ressources naturelles et minières abondantes. Ceux qui attaquent le Congo savent que les Congolais et leurs dirigeants ont l’esprit faible (avarice) et donc facilement corruptibles !
Rappelez-vous de ce que le Christ a dit dans Marc 3:27: « Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et s’emparer de ses biens, s’il n’a pas d’abord ligoté cet homme fort; mais après l’avoir ligoté, il peut s’emparer de tout dans sa maison. »
En RDC, les gens qui sont portés au pouvoir, l’état de siège, l’IGF, la conduite de la guerre à l’Est, le législatif, l’exécutif, la présidence, le système judiciaire, la Banque centrale, les entreprises privées et publiques ou de l’État, les partis politiques, la société civile, les diplomates, l’armée, les femmes et les hommes d’affaires, les medias, certaines églises, certaines ONG, certaines universités, etc.; sont tous des agents de corruption !!!
Et cette corruption, surtout du pouvoir, finit toujours par se répandre au sein du peuple, comme l’avertit Mazouz Hacène, se déguisant en d’innombrables pratiques, survie oblige!
Comme le dit un proverbe chinois, « Si vous voulez détruire un pays ennemi, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en pertes humaines. Il suffit de lui détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre vingt ans, et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous sera alors très facile de les vaincre. »
C’est justement ce que nous sommes en train de vivre: l’après-Mobutu!
« Africa Intelligence » (AI), une revue d’investigation basée à Paris, dans son édition du 29 janvier 2025, a été plus clair que jamais sur cette donne, révélant que le chef de l’État Congolais Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo se rend maintenant cruellement compte des failles de son système et s’en prend à l’establishment militaire. Il accuse ses généraux de détournements de fonds et d’avoir profité, durant ces trois dernières années marquées par l’occupation de Bunagana par le M23, des milliards de dollars consacrés à l’effort de guerre (Africa Intelligence du 15/11/24). Dans son viseur, se trouve notamment le général Christian Tshiwewe, le chef d’état-major des armées, qu’il a limogé le 19 décembre. Ce dernier avait annoncé, en 2023, un renfort de 40 000 nouvelles recrues censées renforcer les rangs des FARDC dans les provinces orientales. Une enquête interne a récemment révélé que ce nombre s’élevait en réalité à 13 000 unités, soit un écart de 27 000 personnes, et autant d’armes légères et d’uniformes.
Autre haut responsable militaire suspecté d’avoir abusé des financements pour l’acquisition d’équipements : le chef de la Maison militaire du chef de l’État, le général Franck Ntumba. Ce dernier a eu la haute main sur une partie des commandes de matériel confiées à une myriade de courtiers. Parmi ceux-ci, le Sud-Africain Robert Gumede, avec sa société Afrika Shield, la société émiratie TAG ou encore des fournisseurs d’Europe de l’Est, via des facilitateurs.
Il a été l’un des points de contact privilégiés des instructeurs français d’Agemira et roumains de Congo Protection, chargés de la formation des troupes et, pour les premiers, de l’entretien des aéronefs et de l’acquisition d’appareils de guerre. Ces anciens militaires reconvertis dans le privé devaient également combattre en cas d’attaque de Goma par le M23. Mais n’ont pas été davantage capables de contrer la puissante offensive de l’armée rwandaise. L’espoir de structurer une armée en temps de guerre à coups de formations onéreuses assurées par des Israéliens et des Européens s’est révélé vain. En effet, il n’y a pas de mauvaises troupes, il n’y a que de mauvais chefs !
Le seul changement dont nous avons besoin à ce stade de notre histoire c’est le changement des rapports de force au front de l’est du pays contre la coalition Tutsi-anglo-saxonnne et NON le changement de la Constitution.
Nous peuple Congolais sommes maintenant au fin fond de l’humiliation nous soumise par les forces externes, nous sommes au fin fond d’un dénouement tragique, d’une catastrophe politique, économique, socio-culturelle ! Notre libération dépend de nous-mêmes : Soit nous voulons vivre dignement et vivre pleinement comme citoyens d’un pays béni; ou soit, nous continuons tout simplement à survivre, à vivoter comme des esclaves tout en continuant de subir les évènements. Le 2 août 1998, nous avons démontré à la face du monde et de la puissance américaine et ses chiens de guerre Tutsi que nous voulons vivre pleinement, en toute dignité comme peuple et comme nation dans son intégrité territoriale.
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