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Le régime nord-coréen a dévoilé les premières images de ce qui serait son premier sous-marin nucléaire. Kim Jong-un a visité le chantier naval où est construit le navire. Le dirigeant nord-coréen assure vouloir renforcer « radicalement » ses forces navales. Des informations qui pourraient signaler un changement de rapport de force dans la région.
Sur les photos du chantier prises par les médias nord-coréens, Kim Jong-un apparaît tout sourire face à l'imposant navire, raconte le correspondant de RFI à Séoul, Célio Fioretti. Ce sous-marin nucléaire pourrait emporter avec lui près de dix missiles équipés de charges atomiques. Il pèserait entre 6 000 et 7 000 tonnes, d'après les estimations.
Le régime nord-coréen n'a donné aucun détail concernant ce navire, mais l'acquisition d'un sous-marin nucléaire est un projet de longue date pour la Corée du Nord. Le régime possède déjà entre 70 et 90 sous-marins classiques. Le développement d'un sous-marin nucléaire lui permettrait une force de frappe plus importante et un déploiement plus au large.
Kim Jong-un a justement indiqué que lancement du sous-marin, d'ici à un à deux ans, ne se limiterait pas aux eaux territoriales nord-coréennes. Pour Séoul et Washington, il s'agit désormais d'anticiper ce nouveau rapport de force et de comprendre quelle aide le régime a obtenu pour développer ce sous-marin.
Tirs de missiles balistiques nord-coréens
L'armée sud-coréenne a par ailleurs annoncé avoir tiré « plusieurs missiles balistiques non identifiés », le jour où la Corée du Sud et les États-Unis ont lancé leur grand exercice militaire conjoint annuel « Freedom Shield ». « Nos militaires ont détecté vers 13h50 (4h50 TU) plusieurs missiles balistiques non identifiés tirés depuis la province de Hwanghae vers la mer de l'Ouest », a déclaré l'état-major interarmées.
Plus tôt dans la journée, la Corée du Nord avait qualifié « Freedom Shield » de « provocation », mettant en garde contre le risque de déclencher une guerre par « un seul tir accidentel ». La coopération militaire entre les États-Unis et la Corée du Sud suscite régulièrement des condamnations de la part de Pyongyang. Le gouvernement nord-coréen considère ces exercices comme une préparation à une invasion et procède souvent à des essais de missiles par mesure de rétorsion.
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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors d'une inspection de chantier d'un projet de sous-marin à propulsion nucléaire, le 8 mars 2025. AFP - STR