Politique
Jacques Issongo, militant de la Lutte pour le changement (Lucha), s’insurge contre les pourparlers précédemment annoncés mardi à Luanda mais avortés après la volte-face du M23. L’activiste estime qu’accepter de négocier avec le M23, c’est légitimer l’agression.
« Sur quoi devons-nous négocier avec un groupe terroriste qui massacre les populations, occupe les territoires et sert d’instrument au Rwanda pour déstabiliser la RDC », a-t-il hurlé. Pour lui, les véritables revendications sont ailleurs. En effet, le groupe terroriste M23 avance des justifications fallacieuses pour légitimer son existence, allant de la prétendue marginalisation de certaines communautés à des revendications politiques floues. En réalité, poursuit-il, ce groupe n’est qu’un pion du régime de Kigali, qui cherche à imposer ses intérêts sur notre territoire.
« Négocier avec eux, c’est entrer dans un jeu de dupes dont la RDC sortira une fois de plus affaiblie », a-t-il mentionné. M. Issongo a ajouté que pourquoi un groupe armé qui massacre, viole et pille, devrait être invité à une table de dialogue.
« Si nous cédons aujourd’hui, quel message enverrons-nous aux autres milices ? Que la violence paie, et qu’il suffit de prendre les armes pour obtenir ce que l’on veut ? C’est ouvrir la porte à une instabilité sans fin, où d’autres factions armées suivront le même chemin, plongeant notre pays dans un chaos permanent », s’est interrogé Issongo.
Celui-ci demeurant pessimiste souligne que ces négociations consacreraient l’impunité et ne mèneraient qu’à une nouvelle infiltration de notre armée et de nos institutions.
« Nous avons déjà commis cette erreur par le passé : intégrer d’anciens rebelles dans l’armée et leur donner des postes au sein de l’État. Le résultat ? Une armée infiltrée, affaiblie et incapable de défendre la nation. Devons-nous répéter les mêmes erreurs et offrir une nouvelle porte d’entrée aux ennemis de la RDC ? », a-t-il rappelé.
La seule réponse face aux rebelles du M23 doit être la force, a-t-il insisté. « Un État souverain ne négocie pas avec ceux qui menacent son existence, il les combat. Si la RDC est aujourd’hui incapable d’imposer cette force, c’est avant tout à cause de l’inaction et des compromissions de ses dirigeants. Le président de la République, en tolérant cette situation, démontre son incapacité à défendre le pays. S’il refuse d’agir, alors il doit partir », a lancé le militant.
Tout compte fait, il prévient que le peuple congolais ne tolérera plus ces trahisons. « Nous disons non aux négociations, non à l’impunité, non à la compromission de notre souveraineté. La seule voie est celle de la résistance », a-t-il tranché.
Depuis des mois, le régime de Kinshasa avait campé sur sa position de ne pas dialoguer avec le M23, qualifiant ses leaders de pantins, d’une caisse de résonance de Kigali. Le médiateur de la crise, le président Lourenço d’Angola a confirmé le début des négociations directes entre les autorités de Kinshasa et le M23 malgré la suspension du groupe rebelle. Les pourparlers débutent ce mardi 18 mars et toutes les conditions sont créées pour le début des travaux, assure le gouvernement angolais. Les délégations de deux parties en conflit sont déjà sur le sol angolais.
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Jacques Issongo, militant de la Lutte pour le changement (Lucha) @Photo Droits tiers.