Politique
La République démocratique du Congo (RDC) traverse une période tumultueuse, marquée par des rivalités internes et des influences extérieures. Réagissant, jeudi 20 mars 2025, à cette rencontre surprise entre Kagame et Tshisekedi au Qatar, le professeur et écrivain Jo M. Sekimonyo estime que le Qatar, bien que petit pays, s’est positionné comme un acteur clé, jouant sur les intérêts de leaders tels que Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Selon lui, cette dynamique soulève des questions sur la souveraineté congolaise et le véritable impact des interventions étrangères. Cet intellectuel utilise la métaphore, en appelant les Congolais à faire le choix entre un bandage, une cure ou un vaccin pour déterminer leur avenir.
« Un pays comme le Qatar n’a pas d’amis, mais plutôt des intérêts. Il s’avère que ce petit pays est parmi les rares à avoir la corde économique et financière autour du cou à la fois de Tshisekedi et de Kagame. Il intervient car le clash entre les deux commence à avoir des potentiels déstabilisateurs, où il a misé plus gros sur le Rwanda. En ce moment, Kagame est en train de trébucher sur ses propres erreurs. Occuper Goma n’a fait que donner une excuse à des pays comme le Royaume-Uni pour mettre fin à leurs pertes financières dans les deals avec Kagame. D’autre part, la Belgique en profite pour remettre Kagame à sa place, qui, à leurs yeux, est un nègre qui commence à se prendre la tête », a expliqué Jo M. Sekimonyo.
Tshisekedi et Kagame : Une alliance fragile
Cet intellectuel congolais pense que Félix Tshisekedi, président de la RDC, se retrouve dans une position délicate.
« Mais c’est aux Congolais de faire le choix entre un bandage, une cure ou un vaccin. Le bandage, le cessez-le-feu, une trêve qui sera bien sûr courte, signifie que Tshisekedi a décidé d’aller à la rescousse de l’économie rwandaise. La cure ? Faire la guerre et la gagner ou former une nouvelle majorité parlementaire pour donner au M23 tout ce qu’il veut, ou pourquoi pas donner à Trump le ciel et la terre congolais en échange de faire de la RDC une forme de protectorat des États-Unis. Une trêve un peu plus longue, comme ce problème est semblable au paludisme, nous aurons des rechutes », a-t-il laissé entendre.
Changement de la Constitution
Cette élite congolaise appelle au changement de la Constitution pour répondre aux enjeux économiques en faveur des Congolais. Il plaide aussi pour la redéfinition de l’identité congolaise.
« Le vaccin ? Changement de la Constitution, pour mieux dire révision intégrale, non pas comme l’UDPS et d’autres partis le crient, mais plutôt avec l’objectif de transformer l’ADN de notre nation et de sa politique économique, comme je l’ai déjà soumis au Parlement, au Sénat et au président de la République. Redéfinir ce que signifie être Congolais, tirer le tapis sous les pieds de tous les barbares qui usent du tribalisme pour tuer leurs compatriotes en toute impunité. Imposer une vraie dictature de la majorité, qui est la démocratie, et non la caricature que nous avons héritée de Joseph Kabila. Retracer les entités territoriales décentralisées et les provinces sur la base de la politique économique et non culturelle. La dévolution au lieu du fédéralisme et de la centralisation pour donner aux autorités locales les moyens et le pouvoir de se moderniser. Car le développement économique nous guérira de nos émotions primitives telles que le tribalisme », a-t-il martelé.
Cure : la guerre ou une nouvelle majorité
Pour Jo Sekimonyo, opter pour une « cure » pourrait inclure une guerre pour la liberté ou la formation d’une nouvelle majorité parlementaire. Cependant, cette option pourrait également signifier céder aux exigences du M23, un groupe armé dont les intentions restent floues. Une alternative serait de s’allier à des puissances extérieures, comme les États-Unis, en échange de protections.
Selon lui, le « vaccin » est une métaphore pour un changement profond, repensant l’ADN politique et économique du pays. Cela impliquerait une révision intégrale de la Constitution, touchant aux fondements mêmes de ce qu’est être Congolais. Une telle transformation pourrait aider à éradiquer le tribalisme qui gangrène la société.
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