Voulant évaluer l’impact social de la croissance économique sur le secteur de l’emploi, la Troïka stratégique a invité le Vice-premier ministre, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale pour présenter un rapport y relatif. Ainsi, en 2015, il est renseigné des statistiques faisant part de la création de 45.178 emplois dans le secteur formel. Selon les services de l’Office national de l’emploi (ONEM), ce chiffre représenterait environ 12% du nombre total d’emplois créés ; les 88% autres se rapportant au secteur informel.
Le Premier ministre Matata Ponyo a présidé, hier, la troisième réunion de l’exercice 2016 consacrée au suivi de la situation économique, financière et sociale du pays. Réunion à laquelle a été invité Willy Makiashi, Vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale. A l’occasion, il a donné des statistiques des emplois crées en Rd Congo, de 2010 à 2015.
En 2010, dit-il, nous étions à 27.000 et quelques emplois créés et qu’en 2015, on est à près de 46.000 emplois répertoriés, sans compter le dernier trimestre (décembre, novembre et octobre 2015). «
L’on parle des emplois formels et qui sont répertoriés par l’Office national de l’emploi et validés par l’Institut national de la statistique », explique-t-il, avant de mentionner que ce sont les chiffres réels, encore faut-il dire que c’est à peu près 10% de ces emplois formels et le gros se trouve encore dans le secteur informel.
Pour lui, la création des emplois est une incidence de l’amélioration du cadre macro-économique et ceci ne constitue pas une légende. «
Ce n’est pas une fiction ; c’est une réalité, parce qu’on ne peut de croissance économique qui s’améliore autrement que par l’incidence d’emplois crées et qui créent à leur tour des revenus », mentionne-t-il.
Le pétrole passe en-dessous de 30 dollars Us
Pour revenir à cette réunion de la Troïka stratégique, disons que la synthèse de la situation économique et financière internationale et nationale au 14 janvier 2016 renseigne que le Fonds monétaire international estime qu’en vue de booster la croissance économique, particulièrement dans les pays exportateurs de pétrole, la solution devrait passer par la mise en œuvre des politiques saines, propres à préserver la stabilité macroéconomique et à lever les obstacles de la croissance. Par contre, les pays importateurs du pétrole devraient réaliser une inflation faible et doper les dépenses de consommation.
Il sied de rappeler que les effets pervers des baisses des prix des matières premières et du baril du pétrole ont des incidences néfastes sur les perspectives économiques des pays en développement, dont ceux de l’Afrique subsaharienne.
Au 13 janvier, sur le marché des matières premières, le prix du cuivre a encore connu une importante baisse de 6,27%, se vendant à 4.354,00 USD contre 4.646,00 USD la tonne métrique au 06 janvier 2016. L’once d’or a, quant à elle, enregistré une légère hausse de 0,61%, s’étant vendue à 1.085,19 USD contre 1.078,66 USD une semaine avant. Concernant le cobalt, son prix s’est maintenu à 21.964,68 USD.
Les plus fortes baisses ont été notées sur le marché du pétrole, où le baril est passé en dessous du seuil de 30 USD. En effet, il est passé de 34,38 USD et 33,16 USD, au 06 janvier, à 29,24 USD et 29,27 USD au 13 janvier, respectivement à Londres et à New York, accusant des pertes de 14,95% et 10,43%.
Sur le marché des céréales, les tendances se sont inversées, comparées aux trois dernières semaines, avec des hausses pour tous les produits, excepté pour le riz qui a entamé une baisse. Les prix des produits se présentaient comme suit, au 13 janvier 2016 : a) 11,09 USD/tonne (-4,27%) pour le riz ; b) 131,99 USD/tonne (+1,56%) pour le maïs ; c) 482,13 USD/tonne (+1,56%) pour le blé.
Il sied de souligner que, concernant la paie du mois de janvier, les préparatifs sont quasiment terminés. En effet, la Banque centrale du Congo a commencé à créditer les comptes des banques intervenantes. Ainsi, la paie effective devra commencer le mardi 19 janvier courant, tant à Kinshasa qu’en provinces.