Politique
Pourquoi a-t-on choisi le débat en circuit fermé pour une « affaire publique » qui concerne l’ensemble de la communauté nationale ? La matière électorale comporterait-elle des détails top secrets à ne pas porter à l’attention de l’électorat ? Le fichier électoral ferait-il partie des secrets d’Etat ou des secrets-défense ? Après tout ce qui était dit en mal sur la Ceni au sujet de l’enrôlement des « doublons », des « morts », des « enfants mineurs », des « militaires », des « policiers », des « étrangers » en 2006 et de 2011, c’était l’occasion de rassurer publiquement les futurs candidats et leurs futurs électeurs sur la transparence du fichier électoral.
A ce sujet, le huis clos est interprété par beaucoup comme une stratégie visant à cacher des choses à ceux qui veulent tout savoir sur le corps électoral, facteur déterminant dans la sanction positive ou négative des prétendants aux mandats électifs. Pourtant, lors de ses échanges passés avec les représentants des partis politiques, des confessions religieuses, de la société civile, des médias, des personnes avec handicap et autres, l’abbé Malumalu a laissé l’impression de vouloir présenter, cette fois, un processus électoral où les résultats devraient refléter la vérité des urnes. Pourquoi a-t-on décidé de l’enfermer dans un huis clos qui, au lieu d’apaiser les suspicions, risque de les amplifier ?
On rappelle que c’est depuis le 24 mars que le député Okundji a saisi le Bureau de la Chambre basse du Parlement de son souci d’avoir un éclairage sur l’état actuel du fichier électoral.
Il voudrait notamment s’assurer que le corps électoral appelé à départager les candidats aux élections locales, municipales, urbaines, législatives provinciales, sénatoriales, législatives nationales et présidentielle correspond à la taille réelle des citoyens congolais remplissant les conditions de participation au vote. Cet élu du peuple voudrait notamment obtenir des réponses au sujet de la qualité des personnes physiques et morales appelées à auditer le fichier électoral, de l’identité du Serveur Central, du lieu où serait gardé le Serveur de Sauvegarde, du logiciel en charge de la gestion des doublons et de la cartographie électorale, etc.
Ce député national pose en fait des questions de confiance de nature à évacuer toutes les zones d’ombre qui font craindre de nouveaux tripatouillages électoraux.
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