Sport
Le comité exécutif de l’Union des associations européennes de football (UEFA) a décidé, vendredi 22 janvier, de ne pas organiser d’élection présidentielle tant que son patron, Michel Platini, suspendu huit ans de toute fonction officielle par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA), n’aura pas épuisé toutes ses voies de recours.
L’UEFA a publié un communiqué à l’issue de la réunion à son siège, à Nyon, en Suisse, de son gouvernement.
« Le comité exécutif a décidé qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle à l’UEFA avant que les juridictions sportives d’appel, y compris le tribunal arbitral du sport, n’auront pas pris de décisions concernant la suspension de Michel Platini. »
Initialement, l’UEFA avait prévu d’attendre le 25 février, soit la veille du scrutin présidentiel à la FIFA, pour décider si elle organiserait une élection le 3 mai, lors de son congrès. « Nous espérons que son nom sera lavé et qu’il pourra revenir au sein de la famille du football européen aussi vite que possible », écrit l’UEFA, évoquant Michel Platini, radié le 21 décembre 2015 pour « abus de confiance », « conflit d’intérêt » et « gestion déloyale » pour un paiement de 1,8 million d’euros effectué en 2011 par le patron de la FIFA, Joseph Blatter, également banni pour huit ans.
La « goal-line technology » adoptée pour l’Euro
Remplaçant de l’ex-numéro 10 des Bleus dans la course à la présidence de la Fédération internationale, l’Helvète Gianni Infantino a tenu une conférence de presse à l’issue de la réunion du comité exécutif de l’UEFA, qui a validé l’utilisation de « la goal-line technology » (technologie sur la ligne de but) lors de l’Euro 2016, organisé du 10 juin au 10 juillet en France.
Secrétaire général de la confédération depuis 2009, le quadragénaire au crâne glabre venait de recevoir le « soutien unanime » du gouvernement du football européen. Ces derniers jours, il avait bénéficié de l’appui de la puissante fédération allemande, ainsi que du Portugal, de la Suisse et de la Russie, pays hôte du Mondial 2018.
« Le 26 février, j’espère recueillir au moins 105 voix [sur les 209 fédérations membres de la FIFA] pour avoir la majorité. Je suis très confiant. J’ai eu de très bons retours par rapport à mon programme », a dit souriant Gianni Infantino, qui propose d’élargir le Mondial à quarante équipes (contre trente-deux actuellement). « Je veux que la FIFA revienne au football et l’inverse. Je prône la transparence, la bonne gouvernance. »
Interrogé sur son ancien patron Michel Platini, Gianni Infantino a botté en touche : « Je ne veux pas spéculer. Quand il y aura la décision [du TAS], le comité exécutif de l’UEFA se réunira et prendra une décision [concernant l’élection présidentielle]. » Soutenu par ailleurs par des « pays non européens comme la Barbade et le Surinam », le Suisse présentera son programme, le 1er février, au stade de Wembley, à Londres.
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