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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Cyclisme : l’incroyable tricherie ! Un moteur électrique découvert dans le vélo d'une cycliste professionnelle.

2016-02-03
03.02.2016
Insolite
2016-02-03
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La Belge Femke Van den Driessche, la jeune cycliste par qui le scandale est arrivé. AFP

Ce n’était plus, depuis longtemps, un secret de famille. L’Union cycliste internationale (UCI) avait été prévenue depuis plus de dix ans. Le sujet était évoqué en haut lieu dès 2008 et, deux ans plus tard, la rumeur grossissait, pour atteindre le grand public qui toussait aux exploits de Fabian Cancellara : une assistance électrique pouvait être dissimulée dans les vélos et il y avait des raisons de penser que certains coureurs l’utilisaient en compétition.

Mais il a fallu attendre 2016 et le championnat du monde Espoirs féminin de cylo-cross, dans les sous-bois boueux de Zolder (Belgique), pour passer des fantasmes à la réalité. Que Femke Van den Driessche ait, ou non, eu l’intention d’utiliser ce vélo motorisé, elle risque, comme son compatriote Willy Voet (le soigneur de l’équipe Festina arrêté en plein Tour de France 1998 avec des fioles d’EPO dans le coffre de sa voiture) avant elle, de s’inscrire tristement dans l’histoire de son sport. 

Ce n’est qu’une compétition mineure mais un basculement majeur. Car les doutes qu’inspiraient certaines accélérations brutales, les fesses assises sur la selle à une fréquence de pédalage très élevée, en sortent renforcés. Il n’y a plus de complotistes, que des sceptiques exprimant un doute raisonnable.

Hors micro, des coureurs en activité étaient déjà eux-mêmes fermement convaincus de l’utilisation en course de tels dispositifs, connaissant trop bien le penchant de certains congénères pour l’expérimentation scientifique. 

S’il lève un doute, l’épisode de Zolder ne répond pas à toutes les questions. Le moteur trouvé dans le pédalier de ce vélo cyclo-cross est-il encore le système utilisé par les routiers, ou l’astuce a-t-elle migré dans la roue arrière, comme l’affirmaient notre chroniqueur Antoine Vayer pendant le Tour 2015 et des journalistes spécialisés, sous la forme d’un champ magnétique (pour un prix de 200 000 euros, selon La Gazzetta dello Sport) ? L’UCI a-t-elle vraiment trouvé, avec son détecteur de champ magnétique relié à une tablette, la parade à ce système ? Est-elle prête à investir dans des contrôles systématiques et ciblés, y compris sur Christopher Froome, ce qui n’avait pas été fait après l’étape décisive du dernier Tour de France à la Pierre-Saint-Martin ? 

« Ça va au-delà du dopage »
Zolder 2016 n’est pas Festina 1998 : il n’y a pas de preuve d’une utilisation banalisée, organisée par l’équipe. Mais le danger pour le cyclisme n’est pas moins grand, soulignait le manager de l’équipe FDJ, Marc Madiot, dans Le Parisien lundi : 

« Le mandat de Brian Cookson (président de l’UCI) ne sera valable et réussi que s’il règle ce problème-là. Ça doit devenir son unique objectif. Sinon, il donne sa démission et s’en va. La crédibilité de notre sport, c’est ce problème-là. Et j’irai même plus loin : ça va au-delà du dopage ».

Zolder 2016 n’est pas non plus Festina 1998 car l’Union cycliste internationale n’a pas, contrairement à la décennie EPO, mis la poussière sous le tapis. Lorsque les premiers doutes ont été émis publiquement sur le doublé flandrien de Fabian Cancellara en 2010 (Tour des Flandres - Paris-Roubaix), l’Irlandais Pat McQuaid avait ordonné des contrôles de vélo avec de coûteux scanners.

Et, depuis son élection, son successeur Brian Cookson communique à toute force sur le danger des vélos à moteur. Lors du dernier Tour de France, au Monde : « Ça existe, c’est certain. Nous pensons qu’il y a un danger que cela soit utilisé en course, mais nous sommes déterminés à ne pas laisser une chose pareille se produire. »
Une différence criante avec l’époque du président Hein Verbruggen, qui minimisait jusqu’au Tour de France 1998 l’utilisation de l’EPO dans le peloton.

Les anciens coureurs à la manœuvre 

Il n’est pas anodin non plus que le scandale ait été levé par d’anciens coureurs, qui respectent pour beaucoup l’omerta en vigueur quant au dopage pharmaceutique. En 2010, le lièvre du moteur a été levé par l’ancien coureur Davide Cassani, consultant de la télévision italienne, qui a montré au grand public que le système existait. Dans les semaines suivantes, le Français Jacky Durand disséquait les courses de Fabian Cancellara et ses changements de vélo suspects. 

La saison passée, lorsque le débat a fait son grand retour, les consultants Mario Cipollini et Sean Kelly ont publiquement soupçonné Alberto Contador de changer de vélo pour utiliser une assistance électrique dans son Tour d’Italie victorieux. Sur le Tour de France, Laurent Jalabert et Cédric Vasseur sous-entendaient la même chose devant les performances de Chris Froome, le deuxième se récriant en direct : « On dirait que le vélo pédale tout seul ! ».

Tous ces anciens champions sont pourtant capables d’être épatés par les succès d’un Alejandro Valverde, revenu encore plus fort de son retour de suspension dans l’affaire Puerto, pour ne citer que le plus fort des anciens bannis.

Il y a une raison simple à cela : l’aide chimique est consubstantielle au cyclisme de compétition depuis sa naissance. Elle a longtemps été considérée comme… naturelle. Les fautifs arrivent à se convaincre eux-mêmes qu’ils ne trichent pas vraiment, puisque « tout le monde le fait ». Lorsqu’ils se dopent, arguent-ils, ils ne font que booster leur talent naturel et s’aident à supporter l’entraînement. La souffrance reste, elle n’est que retardée. Avec l’assistance électrique, ces excuses tombent.

Il est toutefois confortable pour les anciens coureurs, parfois actuels directeurs sportifs, de juger l’aide technologique « plus grave que le dopage ». Pourtant, avec le vélo à assistance électrique, « la santé des athlètes n’est pas en jeu », souligne le manager de l’équipe Cofidis Yvon Sanquer. « Je ne dirais donc pas que c’est pire. C’est dénaturer le sport tout autant qu’une autre forme de dopage. »

Avec une différence : cette forme-là de dopage est, a priori, plus simple à anéantir que celle que le peloton a toujours connue.

Clément Guillou
Le Monde
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