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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Santé

Dernière ligne droite pour l'éradication de la Dracunculose (maladie du ver de Guinée)

2016-03-09
09.03.2016 , Kinshasa
2016-03-09
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L'ancien président américain Jimmy Carter, qui mène la lutte contre le ver de Guinée, essayant de réconforter une fillette de 6 ans au Ghana pendant l'extraction du ver en 2007.

Le Ministère de la Santé publique lance, avec l'appui de l'OMS, le système de récompense financière pour intensifier la surveillance de la maladie du ver de Guinée en vue de l'obtention de la certification.

Une récompense financière de 400 dollars américains est offerte pour chaque cas de ver de Guinée détecté en RDC et confirmé au laboratoire de CDC, à Atlanta (Etats-Unis d'Amérique). Ce système encourage et motive tout bénéficiaire ayant joué un rôle dans le processus de détection de tout cas de la dracunculose confirmé génétiquement par le Centre collaborateur de l'OMS susmentionné.

Un malade qui accepte de se faire dépister volontairement de la maladie du ver de Guinée (dracunculose), l'informateur qui l'accompagne pour cette consultation, l'infirmier du Centre de santé le recevant pour le prélèvement de l'échantillon et l'équipe cadre de la Zone de santé vont bénéficier d'un total de 400 dollars américains, en raison de 100 dollars par personne, a annoncé samedi dernier le Dr Mukengeshayi Kupa, Secrétaire général à la Santé publique lors du lancement officiel de la campagne de récompense. C'était en présence du Dr Allarangar Yokouidé, Représentant de l'OMS en RDC, des autres Directeurs des Services centraux et Programmes spécialisés du Ministère de la Santé publique et des Médias de Kinshasa, en la salle de conférence de l'OMS.

Depuis 1995, l’OMS a déjà certifié 198 pays, territoires et zones (appartenant à 186 États Membres) et qui sont désormais exempts de transmission. En 2015, il ne manquait plus que huit pays à certifier : les quatre derniers pays d’endémie (Éthiopie, Mali, Soudan du Sud et Tchad) ainsi que l’Angola, le Kenya, la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan.

Pour la situation de la RDC, le Dr Allarangar veut "compter sur la forte sensibilisation des médias pour faire une plus large diffusion de ce système de récompense financière afin que toute la population soit bien informée et soit également mise à contribution pour la vérification de la présence ou non de la maladie du ver de Guinée dans le pays". Selon lui, ce ne sera que sur cette base que la RDC pourra faire le rapport pour demander la certification de l'éradication de la dracunculose sur son sol".

Au cours de la cérémonie de lancement à Kinshasa, un Comité national pour la Certification de l’éradication de la maladie du ver de Guinée a été mis en place en vue de piloter le processus sur le terrain, avec l'appui de différentes Divisions provinciales de la santé (DPS) pouvant confirmer ou non des cas autochtones de la dracunculose.

La RDC, pays jadis historiquement endémique à la dracunculose (avant l’indépendance avec 518 cas déclarés entre 1949 et 1958), présente à ce jour une situation qui n’est pas bien connue sur le plan épidémiologique sur l'ensemble du pays.

 

Parasite des terriers

Les vers de Guinée, ou Dracunculus medinensis, sont des parasites minces qui vivent à l'intérieur du corps humain. Ils peuvent atteindre jusqu'à 3 pieds de long (1 mètre) avant qu'ils émergent à travers la peau. Le ver se reproduit sans cesse. "Le ver femelle a un long utérus, avec des centaines de milliers de larves immatures, et elle éjecte les larves dans l'eau plein à craquer", a déclaré le Dr Donald Hopkins, vice-président des programmes de santé au Centre Carter. Les larves sont microscopiques - ils ne peuvent pas être vus à l'oeil nu. Elles parviennent au stade infectant après avoir été ingérées par de petits crustacés ou copépodes, également appelés puces d’eau.

La dracunculose est une maladie parasitaire invalidante provoquée par ce vers. Elle est rarement mortelle, mais les sujets atteints par la maladie peuvent être handicapés pendant des mois. Elle touche les populations des communautés rurales déshéritées et isolées qui, pour l’eau de boisson, sont essentiellement tributaires de points d’eau en surface non aménagés tels que des mares contaminées par des puces d’eau parasitées.

Les gens ingèrent ces puces d’eau parasitées en buvant de l’eau contaminée. Les crustacés sont tués dans l’estomac, mais les larves infectantes y sont libérées. Elles traversent ensuite la paroi intestinale et migrent à travers l’organisme. Le(s) ver(s) femelle(s) fécondé(s) (qui mesure(nt) entre 60 et 100 cm de long à la maturité) effectue(nt) une migration sous les tissus cutanés jusqu’à ce qu’il(s) atteigne(nt) leur point de sortie, généralement situé sur les membres inférieurs, formant une phlyctène ou une tuméfaction à partir de laquelle il(s) émerge(nt). La période d'incubation de ver peut durer de 10 à 14 mois.

Près d’un an après l’infestation, une phlyctène douloureuse se forme – dans 90% des cas au niveau de la jambe – et un ou plusieurs vers sortent ou émergent de la peau, accompagnés d’une sensation de brûlure. Pour calmer celle-ci, les patients ont souvent tendance à plonger la zone infestée dans l’eau permettant ainsi au ver de libérer des milliers de larves dans l’eau.

 

 

Prévention

Il n’existe ni vaccin ni traitement médicamenteux contre la dracunculose, mais la maladie est tout de même sur le point d’être éradiquée grâce à des stratégies de prévention, qui sont :

  • le renforcement de la surveillance pour détecter tous les cas dans les 24 heures suivant l’apparition du ver ;
  • la prévention de la transmission moyennant le traitement, le nettoyage et le bandage réguliers des lésions cutanées jusqu’à ce que le ver ait été totalement expulsé de l’organisme;
  • la prévention de la contamination de l’eau de boisson en conseillant au patient de ne pas mettre son ver en contact avec l’eau de boisson ;
  • un accès plus large à des sources d’eau de boisson salubres pour éviter l’infection ;
  • le filtrage de l’eau provenant de sources ouvertes avant qu’elle ne soit bue ;
  • la lutte contre le vecteur à l’aide du téméphos (larvicide) ;
  • la promotion de l’éducation sanitaire et du changement de comportement.

 

En chemin vers l’éradication

La stratégie d’éradication recommandée par l’OMS en collaboration avec ses principaux partenaires (l’UNICEF, les CDC et le Carter Center) comporte les points suivants :

  • cartographie de tous les villages d’endémie et mise en place de systèmes de surveillance à assise communautaire dans tous les villages d’endémie connus, avec détection et notification immédiates de tous les cas, supervision et intégration de la surveillance avec d’autres grandes maladies évitables.
  • mise en œuvre de mesures efficaces pour le confinement des cas dans tous les villages d’endémie.
  • mise en œuvre d’interventions spécifiques comme l’accès à de l’eau de boissson saine, l’éducation sanitaire, la mobilisation des communautés, les filtres et la lutte anti vectorielle, avec un insecticide, le téméphos (Abate®), dans les sources d’eau potentiellement insalubres ;
  • régularité des rapports, même lorsqu’il y a zéro cas, et maintien des bases de données aux niveaux mondial et national sur la dracunculose pour le suivi de la situation épidémiologique ;
  • consolidation du plaidoyer pour l’éradication de la maladie ;
  • gestion du processus de certification pays par pays en vue de l’éradication mondiale.

Pour l'OMS, la mise en œuvre de ces mesures par les communautés dans les villages permettra d’atteindre le but ultime de l’éradication.

 


Reliefweb / OMS / MCN, via mediacongo.net
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