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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Côte d'Ivoire: AQMI a revendiqué l'attaque terroriste de la plage de Grand-Bassam dimanche

2016-03-14
14.03.2016 , Côte d'Ivoire
2016-03-14
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Un soldat ivoirien sur la plage de Grand-Bassam, à 40 km au sud-est d’Abidjan, après l'attaque terroriste du 13 mars. (© Issouf Sanogo/ AFP)

Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l'attaque d'une plage de Grand-Bassam dimanche en Côte d'Ivoire, qui a coûté la vie à 14 civils, dont au moins un ressortissant français, et deux membres des forces spéciales, selon le bilan fourni par les autorités ivoiriennes.

Six assaillants ont été tués par les forces de sécurité après avoir attaqué trois hôtels en bord de mer, dans cette ville côtière située à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Abidjan et souvent fréquentée par les Occidentaux le week-end.

« Dans un message posté sur l'un de ses comptes Telegram le 13 mars 2016, [AQMI] a rapporté que trois « héros » de son groupe avaient pu prendre d'assaut la station balnéaire », indique SITE, qui surveille les communications sur Internet entre groupes armés islamistes. La différence entre le nombre d'assaillants donné par AQMI et celui annoncé par les autorités ivoiriennes n'a pu être expliquée dans l'immédiat.

« Malheureusement, le bilan est lourd », a déclaré le président Alassane Ouattara, qui s'est rendu sur les lieux. « Ces terroristes ont réussi à tuer 14 civils et [...] nous avons aussi perdu deux éléments de nos forces spéciales. »

« Cette attaque a été maîtrisée en trois quarts d'heure de temps grâce à nos forces de sécurité », a ajouté le chef de l'État ivoirien. « Les forces spéciales ont mené des combats difficiles et réussi à neutraliser les six terroristes. »

Un ressortissant français au moins figure au nombre des personnes tuées, a-t-on appris auprès du ministère français des Affaires étrangères à Paris.

D'après le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko, des ressortissants français, allemand, burkinabé, malien et camerounais figurent au nombre des tués.

« Un tir toutes les 10 ou 15 secondes »

Selon des témoins, les tueurs, arrivés sur la plage par une allée, ont ouvert le feu sur les nageurs et les personnes prenant le soleil sur la plage, avant d'attaquer les hôtels, remplis de clients à l'heure du déjeuner.

« J'ai vu sept morts que j'ai filmés. Il y avait quatre assaillants. J'étais en train de nager quand les tirs ont commencé », a déclaré un témoin, Dramane Kima, qui a montré à Reuters une vidéo où l'on voit les corps de sept victimes.

Le témoin a également filmé des grenades et des chargeurs apparemment laissés derrière eux par les assaillants.

Des personnes évacuent la plage de Grand-Bassam, à la suite d'une fusillade dans une station balnéaire en Côte d'Ivoire. Photo : Getty Images/AFP/Issouf Sanogo

Les forces de sécurité sont arrivées pour évacuer les lieux autour de la plage. Des véhicules ou des fenêtres de bâtiments situés à proximité ont été criblés de balles.

« Ils ont commencé à tirer et tout le monde s'est mis à courir. Il y avait des femmes et des enfants qui couraient et se cachaient », a déclaré Marie Bassole, une autre témoin. « Ça a commencé sur la plage. Dès qu'ils voyaient quelqu'un, ils tiraient dessus. »

Le prince Charles-Philippe d'Orléans, ancien officier de l'armée de terre française ayant servi en Côte d'Ivoire, se trouvait sur la plage au moment de l'attaque. Sur le site de Paris Match, il témoigne avoir vu « des blessés, des morts peut-être sur le sable ».

« À ce moment-là, on entendait un tir toutes les 10 ou 15 secondes. On nous tirait dessus, les balles fusaient [...] Je n'ai pas entendu crier "Allah u Akba", ni de rafales à répétition caractéristiques des armes automatiques. Je pense qu'ils avaient des armes de poing, type 9 mm ou Magnum », a-t-il rapporté.

Un modus operandi imparable ?

Les jihadistes attaquent en commando, des groupes de cinq à dix hommes, et s'en prennent à des cibles très faciles à atteindre : terrasses de cafés, halls d'hôtels, plages et restaurants, dans des lieux touristiques, des capitales ou des villes secondaires moins surveillées et défendues.

L'essentiel des victimes tombe dans les toutes premières minutes de l'attaque, comme en janvier dernier à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Les assaillants sont prêts à mourir, emportant généralement des explosifs et des armes automatiques ou simplement, comme à Grand-Bassam, des pistolets de gros calibre.

Les terroristes peuvent bénéficier de complicités, dans la phase de reconnaissance de la cible et s'appuient sur des réseaux logistiques, fournissant des caches, des armes et du matériel. Ces attaques sont « imparables » disent les responsables militaires.

Paris apporte « soutien logistique et de renseignement »

Les autorités ivoiriennes ont ouvert une enquête dès dimanche. Hamed Bakayoko a déclaré que la police scientifique ivoirienne avait en sa possession un téléphone portable qui permettra aux enquêteurs d'examiner toutes les ramifications et de remonter à la source.

Le président sénégalais Macky Sall, un autre pays considéré comme une cible potentielle pour AQMI, a appelé les pays ouest-africains à renforcer leur coopération contre le terrorisme.

À Paris, le président François Hollande a déclaré dans son communiqué que la France apportait « son soutien logistique et de renseignement à la Côte d'Ivoire pour retrouver les agresseurs ».

Lors des deux derniers attentats revendiqués par Aqmi, les forces spéciales françaises étaient intervenues depuis leur base de Ouagadougou.

Les Occidentaux et leurs alliés dans le viseur des terroristes

Al-Qaïda au Maghreb islamique aurait envoyé ces commandos suicides avec la volonté de s'en prendre aux Occidentaux et à leurs alliés. Même si, comme à chaque fois, ce sont les victimes locales qui sont les plus nombreuses.

« La plupart de ces victimes sont des Africains, des Africains de Côte d'Ivoire ou des pays voisins. C'est donc l'Afrique qui est visée à nouveau par le terrorisme », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.

« Les Français sont nombreux en Côte d'Ivoire, ils sont près de 18.000, il s'agit de la troisième communauté française d'Afrique sub-saharienne après celles du Sénégal et de Madagascar », a-t-il rappelé.

De sanglantes attaques djihadistes ont visé ces derniers mois des hôtels de Bamako et Ouagadougou, les capitales malienne et burkinabé.

En janvier, un commando islamiste a attaqué un hôtel et un restaurant du centre de Ouagadougou, faisant au moins 30 morts, dont 3 Français.

En novembre dernier, une autre attaque djihadiste avait visé l'hôtel Radisson Blu à Bamako, faisant 21 morts.

La Côte d'Ivoire, qui n'avait pas encore été touchée par la violence islamiste, était toutefois considérée de longue date comme une cible par les groupes djihadistes. Elle était en état d'alerte renforcée depuis l'attaque de Ouagadougou.

Environ 15.000 ressortissants français vivent aujourd'hui en Côte d'Ivoire, présence significative pour l'économie du pays. La Côte d’Ivoire est par ailleurs une base arrière de l'opération anti-terroriste française Barkhane permettant l'acheminement d'une partie des troupes et du matériel lourd. Près de 600 militaires français sont stationnés en Côte d’Ivoire.

D'après le spécialiste du jihad Lemine Ould Salem contacté par RFI, cette attaque « n'est pas vraiment une surprise. Cela faisait déjà un certain temps que les groupes jihadistes cherchaient à exporter leurs actions vers les grandes villes de la sous-région pour montrer qu'il n'ont pas été anéantis par les opérations françaises et qu'ils conservent une capacité d'action ». Selon ce spécialiste, Grand-Bassam a été choisi parce que la Côte d'Ivoire est la vitrine de la France dans la région.


Radio Canada / RFI / MCN, via mediacongo.net
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