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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Afrique

Présidentielle au Niger,Benin,Congo-brazza et le référendum au Sénégal

2016-03-20
20.03.2016
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Bénin: des électeurs mobilisés pour le second tour de la présidentielle

Jour de vote au Bénin, où 4,7 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 20 mars pour le second tour de l'élection présidentielle. Ils doivent choisir entre le Premier ministre Lionel Zinsou et l'homme d'affaires Patrice Talon, pour succéder à Thomas Boni Yayi, qui achève son deuxième mandat. Leur écart est faible, à l'issue du premier tour et le suspense reste entier. Dans les bureaux de vote de Cotonou et Abomey-Calavi qui ont ouvert ce matin, les électeurs semblent déterminés à faire valoir leur voix.

Dans le centre de vote de l’école de Fidjrossé-centre, un quartier populaire non loin de l’aéroport de Cotonou, le premier votant a glissé son bulletin dans l’urne à 7 heures pile. Même chose dans un autre quartier populaire, à la sortie de Cotonou.

Tout est en place. Sur le bulletin unique, la photo et le logo des deux finalistes. Les représentants des deux candidats sont bien présents, ceux de la Cour constitutionnelle aussi.

Lors du premier tour, à cause des polémiques sur la distribution des cartes d’électeurs, de nombreux Béninois étaient assez inquiets en début de journée. Puis l’inquiétude s’était peu à peu dissipée. Aujourd’hui on ne ressent aucune appréhension particulière mais au contraire une grande sérénité chez les électeurs. Ils sont « impatients d’accomplir leur devoir citoyen », comme ils aiment à le dire. Ils ont tous fait leur choix, ils semblent sûrs d’eux, mobilisés, déterminés et vigilants.

Vote à Abomey-Calavi

Calavi est la commune la plus peuplée du Bénin et se trouve dans le département qui compte le plus d’électeurs, plus de 700 000. Au centre de vote de la Liaison du peuple, dans l’enceinte de la mairie de Calavi, les onze bureaux de vote ont tous ouvert à 7 heures, ou un petit peu après. Ils sont installés à l’extérieur dans une grande cour à l’ombre des arbres. Tout le matériel est là.

Les représentants des deux candidats sont aussi présents dans tous les bureaux de vote. En revanche, pas les représentants de la Cour constitutionnelle. Ils ne sont donc pas partout.

Et les électeurs eux sont déjà sortis, nombreux. Dès 6h30, ils attendaient. Parmi ces électeurs matinaux, des dames bien habillées venues avant d’aller à la messe, des amis en tenue de sport qui reviennent de leur activité et beaucoup de jeunes qui restent maintenant dans la cour de la mairie pour discuter.

Selon plusieurs présidents de poste de vote, le nombre de votants est plus élevé qu’à la même heure au premier tour il y a quinze jours.

Possibilité de fraudes ?

Comme pour le premier tour, les électeurs peuvent voter soit avec l’ancienne carte d’électeur, celle de 2015, soit avec la nouvelle. Et les Béninois accomplissent les uns après les autres leur devoir citoyen. Ils émargent après avoir voté.

La plateforme électorale des organisations de la société civile du Bénin vient cependant de dénoncer des tentatives de bourrages d’urnes dans les départements des Collines et de l’Atakora.

A Cotonou, beaucoup d’électeurs se disent très vigilants. Ils affirment d’ailleurs qu’ils vont venir assister au dépouillement qui commencera à 16 heures.

En fait, les inquiétudes concernent plutôt l’après-dépouillement, la période de la compilation et l’annonce des résultats. Les Béninois le disent : « Il faut que nos institutions respectent le choix des électeurs, la Commission électorale, la Cour constitutionnelle. »

Suspense total

Le scrutin s'annonce très ouvert. Seulement 100 000 voix séparent les deux finalistes. Les deux candidats ont donc tous les deux des chances de l'emporter. L'actuel Premier ministre, Lionel Zinsou, arrivé en tête du premier tour avec 27,11 % des suffrages et l'homme d'affaires Patrice Talon, arrivé en seconde position avec 23,52 %.

Lionel Zinsou, le candidat de la continuité, est soutenu par les trois principaux partis du pays. Mais face à lui, l’homme de la rupture, Patrice Talon, semble maintenant tenir la corde puisqu’il a obtenu le ralliement de plus d’une vingtaine de candidats malheureux du premier tour : notamment celui du patron des patrons, Sébastien Ajavon, le troisième homme d’Abdoulaye Bio Tchané et de l'ancien Premier ministre, Pascal Irénée Koupaki.

Lors du premier tour, les électeurs ont prouvé qu’ils ne suivaient pas forcément les consignes de vote, qu’elles viennent de leurs partis politiques ou de leurs leaders. Le suspense reste donc entier. Les Béninois attendent tout simplement de vivre un grand moment de démocratie et ils en sont plutôt fiers.

Congo-brazza : Les Congolais aux urnes pour une présidentielle sans télécommunications

Les bureaux de vote ont ouvert à 7h, heure locale, ce dimanche, au Congo-Brazzaville. Neuf candidats sont en lice pour ce premier tour de l'élection présidentielle, dont le président sortant Denis Sassou-Nguesso et le général Jean-Marie Michel Mokoko. Ce scrutin se déroule sans téléphone ni accès à Internet, les autorités ayant imposé un black-out depuis 1h du matin.

Au Congo-Brazzaville, le scrutin de l’élection présidentielle se déroule à huis clos et dans le calme. Même si les électeurs ne se pressent pas dans les bureaux de vote de la capitale, des files d’attente se sont formées.

A 7 heures ce matin, les votants ne s'étaient pas encore déplacés dans ce bureau de vote située dans l’école primaire de La Poste dans le quartier de Poto-Poto à Brazzaville. Le responsable n'était lui-même pas encore arrivé. Sur le trottoir, le panneau avec la liste des électeurs faisait état de 953 inscrits dans cet établissement.

Les jours d’élection est ce qu’on appelle « journée ville morte » au Congo. Seuls les véhicules dûment accrédités circulent. Mais cette fois, c’est un peu plus vrai que d’habitude puisque les autorités ont décidé un black-out sur les communications depuis une heure du matin environ, et cela devrait durer jusque demain soir. Ni accès à Internet, ni téléphone, à l’exception d’une liste de numéros triés sur le volet.

Pourquoi le gouvernement a instauré cette mesure ?

Pour justifier cette mesure, les autorités ont invoqué des raisons de sureté nationale. Une source gouvernementale a raconté qu’il s’agissait d’éviter que des privés ne fassent des proclamations illégales des résultats.

Les représentants de l’opposition présents dans des bureaux de vote comptaient sur les télécommunications pour faire part des résultats à leur état-major et s’inquiètent ne pas pouvoir les faire remonter comme ils l’espéraient.

Plus précisement, ils voulaient y photographier, à l'aide de téléphones portables, les procès-verbaux afin de compiler ses propres résultats et de pourvoir les comparer à ceux publiés au niveau national.

Pour eux, ce black-out n'est donc qu'une technique pour les empêcher de rassembler des preuves en cas d’irrégularités constatées.

« On se sent comme des prisonniers »

Du côté des électeurs, la mesure est également contestée.

Il y a certes ceux qui approuvent le black-out : « On peut se sacrifier un jour ou deux. Il faut arrêter les rumeurs. Il ne faut pas que certains se mettent à célébrer la victoire de leur candidat dans leur coin et que cela trouble le pays », estime un habitant. A sa droite, un de ses amis résume l’état d’esprit : « Si le chef en a décidé ainsi, c’est que c’est une bonne mesure. »

Mais il y a aussi ceux qui sont contre cette mesure, comme dans un quartier voisin, à l’école des Trois francs de Bacongo : « On se sent comme des prisonniers », répètent plusieurs jeunes. Un autre précise : « Une élection doit être un moment d’expression libre, pas un moment de restriction. »

L’élection, c’est un acte démocratique, les libertés doivent être à disposition de tout le monde

Quelques incidents constatés en milieu de journée

Un journaliste de Reuters dit avoir constaté des doublons sur les listes électorales affichées à la sortie d'un bureau de vote. Certains Congolais se plaignent également de ne pas avoir reçu leur carte d’électeur à temps et donc ne pas savoir dans quel bureau de vote ils doivent voter.

Autre incident : dans le bureau numéro deux de l’école Moussa Konda, seul un assesseur sur quatre était présent. Résultat : ce sont des représentants des partis du pouvoir comme de l’opposition qui les ont remplacés. Certains incriminent la rapidité à laquelle le scrutin a été préparé alors que d’autres mettent en avant la coupure des communications.

Des élections plus ouvertes que les précédentes ?

De leurs côtés, les observateurs jugent pourtant cette élection plus ouverte que les précédentes dans la mesure où, contrairement aux deux dernières élections présidentielles, l’opposition a décidé de jouer le jeu.

Mais contrairement aussi à octobre dernier : la campagne qui avait précédé le référendum constitutionnel - qui permet aujourd’hui à Denis Sassou-Nguesso de se représenter -, avait été émaillée de violences et l’opposition avait boycotté le scrutin. Or cette campagne-ci s'est déroulée globalement dans le calme.

Le contraste entre les deux scrutins est d’ailleurs frappant. En cause : lors du référendum, les bureaux de vote étaient restés déserts et certains n’avaient même pas ouvert, faute d’assesseurs.

Cette fois donc, neuf candidats sont en lice. L’un d’entre eux doit d’ailleurs voter ce matin à 10 heures dans ce bureau de vote. Il s’agit du général Jean-Marie Michel Mokoko. Ce dernier fait d'ailleurs partie des cinq candidats de l'opposition qui se sont engagés à se ranger derrière celui qui arriverait en tête.

Polémique sur les observateurs

N'ayant aucune confiance dans la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) chargée de publier les résultats, ces cinq candidats du pacte anti-Sassou ont créé une « commission technique » parallèle pour surveiller le scrutin.

Par ailleurs, jugeant que les conditions pour un scrutin transparent et démocratique ne sont pas réunies, l'Union européenne a renoncé à missionner des observateurs électoraux. L'Union africaine, elle, en revanche, a répondu présente. Mais l’essentiel des observateurs accrédités seront issus de diverses organisations de la société civile congolaise, bien que trois associations de poids manquent à l'appel.

Niger : le second tour de la présidentielle

Le second tour de la présidentielle cristallise toutes les attentions. A l'affiche de cette journée d'élection : l’opposant Hama Amadou, toujours soigné en France, et Mahamadou Issoufou, le chef d'Etat sortant. L'opposition a d'ores et déjà prévenu qu'elle contesterait les résultats du scrutin. Elle appelle d'ailleurs tous ses partisans à ne pas aller voter et estime que les deux candidats ne se battent pas à armes égales. Reste à savoir si cet appel sera suivi, alors que la participation reste l’enjeu principal de ce scrutin.

A l’école Terminus, au centre de la capitale, les opérations de vote ont débuté dans deux bureaux, avec trente minutes de retard, aux alentours de 8h30. A cette heure, un troisième bureau était encore fermé, faute de personnel. Il manquait deux assesseurs.

En revanche, le matériel électoral était là : l’encre sèche, l’encre indélébile, les urnes, les bulletins uniques avec les photos des deux candidats.

Dans ce bureau de vote, au premier tour, le matériel avait été déployé avec plus d’une heure de retard. Des dispositions ont donc manifestement été prises cette fois-ci.

Les électeurs, eux, en revanche ne se bousculent pas. Ils se comptaient sur les doigts d’une main en début de matinée, quelques hommes qui disaient vouloir se libérer pour le reste de la journée. Ils avaient donc choisi de venir voter très tôt.

L’opposition boycotte l’élection

L'opposant Hama Amadou n’a pas retiré sa candidature. Il figure donc sur les bulletins de vote. Mais son parti et ceux qui le soutiennent ont décidé de bouder ce second tour. Ils ont demandé à leurs militants de ne pas se rendre aux urnes, de rester chez eux, de prier.

L’opposition dénonce un passage en force du pouvoir et qualifie ce scrutin de « bricolage électoral ». Elle dit déjà qu’elle ne reconnaîtra pas les résultats qui sortiront des urnes et demandent de nouvelles élections. Le pouvoir, lui, bien sûr, espère mobiliser ses partisans pour asseoir la victoire annoncée du président Issoufou.

L’enjeu n’est pas tant le nom qui sortira de ce scrutin sans grand suspense, mais le taux de participation. Ce taux va dire si le boycott a fonctionné, même si le camp de Hama Amadou se méfie déjà de la participation qui sera annoncée par la Commission électorale. Sachant surtout qu’hier, samedi, le rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a décidé de suspendre sa participation au processus électoral. Maikoul Zodi, justifie sa décision par le manque d'évaluation des problèmes logistiques du premier tour de la présidentielle.

Référendum au Sénégal 

Au Sénégal, les bureaux de vote ont ouvert aux alentours de 8h, heure locale. Les électeurs doivent se prononcer sur référendum qui porte sur une réforme de la Constitution, un texte en 15 points qui vise à réduire de 7 à 5 ans le mandat du président. L'objectif est aussi de donner de nouveaux pouvoirs à l'Assemblée nationale et d'octroyer de nouveaux droits aux Sénégalais comme celui de vivre dans un environnement sain.

Premier constat de ce scrutin, après quatre heures de vote : l’affluence n’est pas massive. La cour de l’école de grand Yoff où se trouve RFI était quasiment quasiment vide à la mi-journée. « On s’ennuie dans nos bureaux », expliquait sous l'ardent soleil de midi deux assesseurs.

Le président de la Céna, la commission électorale, Doudou Ndir, est venu voter dans ce centre et il a évoqué un taux de participation entre 15 % et 20 % à la mi-journée. C’est également ce que RFI a constaté : 70 votants sur 770 électeurs inscrits au bureau numéro 3 de cette école, 80 sur 700 dans le bureau numéro 5.

C’est ensuite Khalifa Sall, le maire de Dakar qui s’est présenté. Ce dernier a voté « non » alors que son parti, le Parti socialiste appelle au « oui ». Et il a demandé à tous les électeurs de venir voter en nombre : « C’est un devoir citoyen », a rappelé l’élu de la capitale.

A voir si les électeurs sortiront plus nombreux, notamment en fin d’après-midi. Mais c’est le premier constat de ce référendum, qui a valeur de test pour Macky Sall : la participation à la mi-journée, en tout cas à Dakar, n’est pour le moment pas très élevée. Le vote en dehors des grandes villes est visiblement plus important, notent des observateurs.

Affluence dans la matinée

Pourtant il y avait du monde, ce matin, sous les manguiers de l’école Biscuiterie, qui compte 19 bureaux de vote. « Nous sommes prêts », expliquait à l'ouverture le chef du bureau numéro 1. Tout le matériel était déjà là pour ce vote simple à deux bulletins : un blanc et noir pour le « oui », un autre rose et blanc pour le « non ».

« C’est un devoir d’être là. Tous les électeurs doivent répondre à l’appel », expliquait Lamine, doyen paré dans un superbe boubou marron et blanc, couleurs du parti présidentiel. Il laissait alors entendre qu'il allait voter « oui » à ce projet de réforme proposé par Macky Sall. Ce dernier souhaite à la fois une participation massive et une large victoire.

Le voisin de Lamine dans la file d’attente n’était pas du même avis. Boubacar : « On nous a mal expliqué les 15 points de cette réforme. La campagne a été trop courte. Moi pour ces raisons, je vais voter non. »

L’ambiance était néanmoins sereine à l‘ouverture des bureaux de vote pour ce référendum que certains comparent à une élection présidentielle tant les deux camps du « oui » et du « non » sont divisés.


RFI
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