Monde
Des proches de Salah Abdeslam sont considérés comme les principaux suspects des attentats de Bruxelles, dans lequel au moins 31 personnes ont été tuées mardi 22 mars, selon le dernier bilan du ministère des affaires étrangères de Belgique.
La police belge soupçonne les frères Khalid et Ibrahim El Bakraoui d’être deux des kamikazes des attentats de Bruxelles. La RTBF affirme que les deux frères ont été identifiés comme les kamikazes de l’aéroport. Des informations contradictoires nous parviennent. Selon les informations du Monde, il est probable que l’un des deux frères soit en fait le kamikaze de la station de métro Maelbeek. A ce stade, aucune identification officielle n’a été établie. Le parquet belge n’annoncera ces informations que quand les résultats des analyses ADN seront connus.
Par ailleurs, les enquêteurs soupçonnent Najim Laachraoui, déjà suspecté d’être un des coordinateurs des attentats de Paris, d’être un assaillant de l’aéroport.
Les frères El Bakraoui
Les frères El Bakraoui étaient déjà recherchés dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris et Saint-Denis. Et ce depuis la perquisition d’un appartement – dans lequel Salah Abdeslam a séjourné – qui a viré à la fusillade, le 15 mars, à Forest, une commune de Bruxelles.
Khalid El Bakraoui
Khalid El Bakraoui aurait loué ce logement sous un faux nom, de même qu’un autre à Charleroi (sud de la Belgique) occupé par l’un des commandos des attentats de novembre juste avant leur départ pour la France. Ce Bruxellois de 27 ans est connu des services de police : il a été condamné à cinq ans de prison en 2011 pour des vols de voiture avec violence.
Ibrahim El Bakraoui
Son frère de 30 ans, Ibrahim El Bakraoui, a, lui, été condamné à neuf ans de prison à Bruxelles pour avoir tiré sur des policiers à la kalachnikov lors d’un braquage en 2010, selon le journal La Dernière Heure.
Najim Laachraoui
Ce Belge de 25 ans, qui s’est rendu en Syrie en février 2013, est soupçonné d’avoir servi de soutien logistique aux commandos qui ont perpétré les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis. Les enquêteurs pensent qu’il a joué un « rôle-clé » dans les attaques terroristes, probablement en tant qu’artificier et comme coordinateur.
Son ADN a été retrouvé sur du « matériel explosif » devant le Stade de France, à Saint-Denis, et au Bataclan, explique une source proche de l’enquête. Son empreinte génétique a par ailleurs été mise en évidence dans un appartement de Bruxelles où ont été découvertes des traces ADN de Salah Abdeslam et de Bilal Hadfi, ainsi que du matériel destiné à la préparation d’explosif.
Deux mois avant les attentats en Ile-de-France, Najim Laachraoui avait été contrôlé à la frontière austro-hongroise, sous la fausse identité de Soufiane Kayal, en compagnie de Salah Abdeslam et de Mohamed Belkaid. Ce dernier a été tué, le 15 mars, lors d’une opération de police dans un appartement de Bruxelles, dont Salah Abdeslam est parvenu à réchapper. Dans cet appartement, les enquêteurs ont trouvé une kalachnikov ainsi que onze chargeurs et « de très nombreuses munitions », avait expliqué le jour même le parquet belge dans un communiqué. Selon les informations du Monde, deux détonateurs artisanaux, qui n’étaient pas en état de fonctionnement, ont également été découverts. Une information confirmée le 21 mars par le parquet belge.
Ces deux compagnons de voyage de Salah Abdeslam sont soupçonnés d’avoir coordonné à distance les attentats de novembre. Deux numéros de téléphone, qui bornaient aux mêmes endroits à Bruxelles le soir du 13 novembre, leur sont attribués : l’un a été destinataire du dernier SMS des kamikazes du Bataclan – « On est parti on commence » – l’autre était en contact avec Abdelhamid Abaaoud.
Une plongée dans un vieux dossier, celui de l’attentat du Caire qui coûta la vie à une jeune Française, Cécile Vannier, le 22 février 2009, permet de faire ressortir le nom de Najim Laachraoui. Il apparaît en effet parmi les contacts téléphoniques de Chakir El Khattabi, qui intéresse alors les enquêteurs. Ce Belge se serait rendu en Egypte en même temps que Fabien Clain, auteur de la vidéo de revendication des attentats de novembre, et Farouk Ben Abbes.
Interpellé par les autorités égyptiennes après l’attentat du Caire, Farouk Ben Abbes est alors soupçonné de préparer un attentat contre le Bataclan, un dossier dans lequel il sera mis en examen, en 2010, avant de bénéficier d’un non-lieu. Hasard du calendrier, ce ressortissant belge a été condamné, le 21 mars, à trois mois de prison ferme pour violation de son assignation à résidence à Toulouse, prononcée au lendemain des attentats de novembre dans le cadre de l’état d’urgence.
Najim Laachraoui, logisticien des attentats de Paris et Saint-Denis, apparaît donc dès 2009 dans le cercle relationnel de Chakir El Khattabi, lui-même proche de Mohamed Dahmani, entendu dans le dossier du Caire et dont le frère, Ahmed, ami d’enfance de Salah Abdeslam, est suspecté d’avoir participé aux attentats de novembre.
Infographie des suspects des attentats de Bruxelles et des attentats de Paris.
Kun Tian, Alain Bommenel/ AFP
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Les frères El Bakraoui serait les Kamikazes des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016 (Capture BFMTV)