Afrique
Le vol MS804 était parti mercredi soir de l’aéroport Charles de Gaulle avec 56 passagers et dix membres d’équipage à bord. L'appareil venait d'entrer dans l'espace aérien égyptien quand il a disparu.
Un avion d'Egyptair à destination du Caire a disparu des écrans radars, a annoncé la compagnie aérienne, jeudi 19 mai. Le vol MS804 avait décollé à 23h09 de Paris, avec 56 passagers et dix membres d'équipage à bord. L'avion se serait écrasé au large de l'île grecque de Karpathos (située entre Rhodes et la Crète) dans l'espace aérien égyptien.
Il a disparu des écrans radar jeudi à 2 h 30, heure du Caire, au-dessus de la mer Méditerranée, à une altitude de 37.000 pieds. Un message de détresse (possiblement émis par une balise) a été reçu à 4 h 26, soit deux heures après la disparition du vol.
Quels étaient l'état de l'appareil et le niveau de compétences des pilotes ?
L'appareil est un Airbus A 320. Il a été mis en service en juillet 2003.
Le pilote de l'avion comptait plus de 6 000 heures de vol dont plus de 2 000 sur ce type d'appareil. Le copilote comptait plus de 4 000 heures de vol, a précisé le vice-président d'EgyptAir à CNN.
Pour l'expert aéronautique Gérard Feldzer, « un ennui technique majeur, l'explosion d'un moteur, une explosion à bord (...) semble peu probable ». Dans un entretien à l'AFP, il souligne que l'A320, qui avait 66 personnes à bord, « était relativement récent » puisque sorti en 2003. En outre, l'A320 est considéré comme un appareil fiable.
Il s'agit d'« un avion moderne, l'événement s'est produit en croisière (en plein vol, N.D.L.R.) dans des conditions extrêmement stables. La qualité de la maintenance et la qualité de l'avion ne sont vraisemblablement pas en cause dans cet événement », a souligné Jean-Paul Troadec, ancien directeur du Bureau d'Enquêtes et Analyses (BEA), à l'antenne de la radio Europe 1. Et EgyptAir « est une compagnie qui a l'autorisation de desservir l'Europe, donc elle n'est pas sur les listes noires ».
Par ailleurs, les données recueillies par deux sites de suivi des avions commerciaux ne montrent aucune anomalie technique (altitude et vitesse) juste avant sa disparition.
Une hypothèse terroriste est-elle envisageable ?
À l'heure actuelle, aucun élément ne permet d'accréditer la thèse d'un attentat terroriste.
« Nous ne pouvons rien exclure pour l'instant, ni confirmer quoi que ce soit. Toutes les opérations de recherche doivent être menées » a déclaré le Premier ministre égyptien, Chérif Ismaïl.
Le Premier ministre français Manuel Valls avait déclaré plus tôt sur les antennes de la radio RTL qu'« aucune hypothèse ne (pouvait) être écartée sur les causes de cette disparition ».
« Pour l'heure, nous ne savons pas pourquoi l'avion a disparu », a déclaré un porte-parole de la compagnie nationale EgyptAir dans un communiqué.
Le fait qu'aucun message d'alerte n'ait été envoyé signale un « événement brutal » laissant « penser à un attentat », selon M. Troadec. « Un problème technique d'habitude, un incendie ou un problème de panne moteur, ne produit pas l'accident instantanément et l'équipage a le temps de réagir. Là l'équipage n'a rien dit, n'a pas réagi ».
« On privilégie évidemment l'attentat, c'est l'ambiance politique qui fait cela aussi, on tend vers cette hypothèse », pour M. Feldzer. La France, déjà durement frappée par le groupe État islamique ces derniers mois, et l'Égypte, dont le régime autoritaire de M. Sissi a renversé le président islamiste démocratiquement élu Mohamed Morsi, sont toutes deux des cibles pour la mouvance djihadiste. Mais « en général, ce genre d'attentat, si c'en est un, est revendiqué. On va le savoir assez rapidement ».
Parmi les passagers figuraient 30 Egyptiens, 15 Français, 2 Irakiens, 1 Britannique, 1 Belge, 1 Koweïtien, 1 Saoudien, 1 Soudanais, 1 Tchadien, 1 Portugais, 1 Algérien, 1 Canadien.
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