Politique
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a réitéré vendredi son appel au "maintien d'un espace politique ouvert" en République démocratique du Congo (RDC), au lendemain de l'inculpation d'un opposant de poids, l'ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l'État.
Il a, comme il l'avait fait lors d'une visite fin avril à Kinshasa, rappelé ses deux "préoccupations majeures" à propos de la situation dans ce pays: le démarrage des opérations concrètes pour l'organisation des élections présidentielle et législatives - prévues en principe d'ici la fin de l'année - et le maintien d'un espace politique ouvert avant ces scrutins, dont la tenue dans les délais constitutionnels apparaît de plus en plus improbable.
M. Reynders a aussi appelé, dans une déclaration à l'agence Belga, les autorités congolaises à permettre à M. Katumbi, un ex-allié du président Joseph Kabila qui s'est déclaré candidat à la présidentielle, "de se faire soigner correctement dans le pays ou à l'extérieur".
Ce qui semble le cas puisque le ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, a indiqué vendredi que M. Katumbi avait bénéficié d'une mise en liberté provisoire couverte par un certificat médical pour un traitement à l'étranger.
M. Katumbi avait été admis voici quelques jours dans une clinique de Lubumbashi, le chef-lieu de la province de l'ex-Katanga (sud-est) après des incidents liés à des auditions par la justice congolaise dans le cadre d'une enquête le liant à un recrutement des mercenaires. Ce qui lui a valu jeudi une inculpation pour "atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l'État", une accusation passible de la peine de mort (systématiquement commuée en prison à vie en vertu d'un moratoire sur l'application de la peine capitale en RDC).
Sans vouloir s'immiscer dans les procédures judiciaires en cours en RDC, le chef de la diplomatie belge avait appelé le mois dernier le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo Mapon, pour demander que les procédures judiciaires en cours en RDC soient régulières, en faisant référence à M. Katumbi et aux prétendus "mercenaires" à son service, dont un ressortissant américain, Lewis Darryl.
Selon M. Reynders, la situation en RDC sera évoquée lundi par les ministres européens des Affaires étrangères lors de leur réunion mensuelle à Bruxelles. "Et des conclusions devraient être adoptées", a-t-il indiqué, sans évoquer à ce stade l'hypothèse de sanctions.
L'envoyée spéciale britannique pour la région des Grands Lacs, Danae Dholakia, avait affirmé la semaine dernière que Londres et ses partenaires européens envisageaient des sanctions ciblées contre des responsables d'actes de répression politique en RDC, en faisant référence aux ennuis judiciaires de M. Katumbi.
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