Economie
La République démocratique du Congo prévoit la construction du plus grand barrage hydroélectrique du monde. Son prix : 35.000 vies humaines prévient une ONG.
La République démocratique du Congo va être témoin de l’arrivée d’un gigantesque projet technologique : Inga 3, un barrage hydroélectrique qui aura une capacité de production de 40 000 MW, soit l’équivalant en énergie de 20 centrales nucléaires. Selon les investisseurs, qui ont tablé sur 14 milliards de dollars d’investissements, cette structure sera deux fois plus puissante que le barrage des Trois Gorges situé en Chine et permettra de fournir 40% de l’électricité du continent africain.
Mais cela a un prix : la vie de 35 000 habitants qui dépendent du « Congo » pour vivre, le fleuve sur lequel il doit s’élever à partir de novembre 2016, date du début des travaux de construction, révèle le « Guardian ». « Il y a un mépris total envers la planète et les personnes qui seront touchées. C’est choquant de voir que le projet du plus grand barrage hydroélectrique du monde pourrait débuter sans l’évaluation des impacts sociaux et environnementaux ni un plan de réinstallation des habitants », s’indigne le directeur de l’ONG International Rivers Peter Bosshard, qui dénonce une violation des lois.
Inga 3 est "la seule solution"
Dans une interview de l’organisation, citée par le quotidien anglais, Bruno Kapandji, le chef du projet, a déclaré que ces études ne seront pas terminées avant le début des travaux, avant de faire valoir qu’Inga 3 était la « seule solution » au problème d’énergie de la République démocratique du Congo. « Bruno Kapandji montre clairement que le gouvernement n’a pas l’intention de procéder à une évaluation de l’impact social et environnemental avant que la construction ne commence. Débuter le projet Inga 3 sans vérifier cela viole la loi, les politiques de la Banque mondiale, et les lignes directrices des investisseurs chinois », ajoute Peter Bosshard.
Ces derniers, la China Three Gorges Corporation et Sinohydro, se sont en effet engagés à ne pas construire de méga-barrages sans ces évaluations. Pour sa défense, M. Kapandji a fait valoir en avril dans une réunion avec des groupes de la société civile que le projet n’aurait pas d’impact négatif.
Bien qu’ils soient des sources d’énergies non négligeables, les grands barrages construits dans les pays en développement ont déjà forcé « des millions de personnes » à déménager. Quelques semaines avant la COP21, le Cacique Raoni, Grand chef du peuple Kayapo de la forêt amazonienne, nous expliquait que les siens étaient en permanence menacés par ce type de projet.
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