Afrique
L'opposition a appelé ce lundi 6 juin à descendre dans la rue dans tout le pays, pour réclamer la dissolution de la commission électorale, après l'échec des discussions avec le gouvernement. Des manifestations organisées par l'alliance de l'opposition, la Coalition pour les réformes et la démocratie (CORD) de l'ex-Premier ministre Raila Odinga et qui ont été violemment dispersées par les forces de l'ordre à Kisumu, ville de l'ouest du pays et fief de l'opposition, faisant deux morts et six blessés par balle.
La manifestation est partie du bidonville de Kondele, en périphérie de Kisumu, vers 9h (heure locale) ce lundi 6 juin au matin. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le centre-ville, en direction du bureau électoral de la région. Mais peu après le rassemblement, la police a commencé à disperser la foule. Une dispersion pendant laquelle deux personnes ont été tuées et six autres blessées par balle. Selon les manifestants, c'est la police qui leur a tiré dessus.
Michael Omondi Tunya est un militant de l'opposition. Il a participé à la manifestation de Kisumu et dénonce les méthodes des forces de l'ordre : « D'après la loi, ils devraient utiliser des balles en caoutchouc, mais aujourd'hui ils ont tiré à balles réelles. Une des personnes qu'ils ont tuées se trouvait pourtant loin du bureau électoral. Ils ont même tiré sur un enfant de six ans qui a été touché dans le dos ! Autour de Nairobi, les manifestations se sont déroulées dans le calme, donc nous trouvons cela très étrange qu'elles aient été violentes à Kisumu. Nous condamnons la police pour son utilisation excessive de la force. »
Riposte des manifestants
Les morts et les blessés imputés à la police ont suscité la colère des manifestants. Certains d'entre eux ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre. Des magasins ont été pillés et deux supermarchés détruits. Si le calme est revenu en début de soirée à Kisumu, la tension reste palpable selon des habitants.
En revanche, contrairement à Kisumu, la manifestation s'est déroulée dans le calme à Nairobi, la capitale. Ce dimanche 5 juin, la police avait interdit ces rassemblements, mais en fin de matinée, la Haute Cour kenyane a autorisé les militants de l'opposition à manifester.
Selon l'opposition et plusieurs organisations de la société civile, la commission électorale est favorable au camp présidentiel. Elle ne peut donc pas garantir l'équité de l'élection présidentielle qui doit se tenir en août 2017.
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Le leader de la Coalition pour les réformes et la démocratie (CORD), Raila Odinga, devant ses militants, lors d'une manifestation à Nairobi, le 6 juin 2016.