Bandundu : une ONG dénonce le bradage des permis de coupe artisanale à Maï-Ndombe

Une ONG locale et les communautés du district de Maï-Ndombe dénoncent des abus dans l’octroi des permis de coupe artisanale pendant la période de 2010 à mai 2012 par le Ministère de l’Environnement, conservation de la nature et tourisme dans le district de Maï-Ndombe, province du Bandundu. Au cours d’un échange avec la presse, elles font état d’un total de 146 permis à des fins d’exploitation industrielle de bois dans cette partie de la république, provoquant la désolation parmi les populations locales.

Pour cette ONG locale et les communautés de Maï-Ndombe, « les permis de coupe artisanale délivrés durant cette période contournent délibérément le moratoire de 2012 qui suspend l’octroi de nouvelles concessions forestières pour l’exploitation industrielle en RDC et préjudicient gravement les communautés locales ». Du point de vue de l’éthique sociopolitique, « les auteurs de tels actes qui continuent d’aggraver la situation de paupérisation des Congolais de l’arrière-pays devraient se rendre à l’évidence » que ces octrois abusifs de permis de coupe artisanale, « contribuent à mettre la RDC en contraction avec l’ONG internationale Global witness et Green peace et mettent le pays en contradiction avec les engagements internationaux notamment la lutte contre la pauvreté (DSCRP) et le réchauffement climatique ».

Dans son rapport d’octobre 2012 intitulé « L’art de l’exploitation forestière industrielle au Congo », Global witnes a démontré en son temps comment l’octroi sans mesure de ces permis a profité aux exploitants industriels en lieu et place de l’Etat congolais et des communautés locales ainsi que des ONG dans le district de Maï-Ndombe ; en dénonçant ainsi l’affairisme ayant entouré la délivrance de permis de coupe artisanale.

Tout en appelant le Ministère concerné à remédier vite à la situation, les communautés locales relayées par des ONG locales et internationales affirment qu’elles ne veulent plus être l’objet de frustrations causées par la pauvreté quotidienne alors qu’elles n’ont comme richesse que la forêt.