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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

Après son retour de Brazzaville, Léon Kengo annonce la cessation des expulsions des rd-congolais

2014-05-13
13.05.2014 , Kinshasa
Politique / Société
2014-05-13
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Il a traversé le pool Malebo dimanche dernier pour Brazzaville d’où il est revenu hier en annonçant urbi et orbi la fin des expulsions massives et inhumaines des Congolais au cours de l’opération "Mbata ya bakolo" au Congo-Brazzaville. Lui, c’est Léon Kengo Wa Dondo, le président du Sénat. Muni d’un message personnel du président Joseph Kabila, le speaker de la chambre haute a été reçu par le président Denis Sassou Nguesso.

C’est au cours de cette audience qu’il a déclaré la fin de cette opération "Mbata ya Mokolo" qui n’est rien d’autre qu’un crime contre l’humanité. C’est Kengo Wa Dondo qui annonce cette cessation devant la presse hier lundi 12 mai à son retour de Brazzaville. Il estime qu’il s’agit d’un même peuple qui ne peut connaitre ce genre de drames.

Il ne faudrait plus jamais qu’il y ait des expulsions entre ces deux peuples. Et si jamais il devrait y en avoir qu’il y ait au préalable la concertation entre les deux gouvernements. il demande aussi qu’on puisse cerner les causes qui sont à la base de cette situation dramatique. Cessation ? Vœu pieu ? Le doute est permis. Il se justifie par cette question : peut-on faire confiance à Denis Sassou. Ce n’est plus désormais un secret de polichinelle, il n’a aucune considération pour le gouvernement de Kinshasa.

Ce n’est pas la première fois qu’il reçoit une note personnelle de Joseph Kabila sur les mêmes événements. A la deuxième semaine de ces expulsions massives, inhumaines et sauvages des Congolais de la RDC de Brazzaville, il avait reçu le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda avec un message personnel du président Joseph Kabila et l’avait assuré de la cessation immédiate des expulsions. Pourtant celles-ci avaient continué de plus belle.

Comment qualifier une telle attitude dans les relations entre Etats, surtout entre les deux capitales les plus proches du monde. D’où la question de savoir si on peut se fier à la parole donnée à Kengo Wa Dondo par le même Denis Sassou Ngwesso. On peut aussi légitimement s’interroger pour savoir quand est-ce qu’il dit la vérité.

En ce qui concerne la concertation entre les deux Etats dont a parlé Léon Kengo avant toute expulsion, mais c’est cela qui est énoncé noir sur blanc à l’article 16 de la Convention de Luanda signée en 1999 par l’Angola, la RDC et le Congo-Brazzaville.

LIBRE COUR A L’ARBITRAIRE

Denis Sassou a foulé aux pieds cette disposition qu’il envoyé paître préférant donner libre cour à l’arbitraire. Est-ce maintenant qu’il se conformera aux dispositions de cette Convention de Luanda qui le contraint à prendre langue avec Kinshasa pour toute expulsion de ses ressortissants. Est-ce maintenant qu’il va s’y plier après avoir sauvagement expulsé 82.000 Congolais de Kinshasa de son pays.

Il est difficile de faire confiance à quelqu’un qui ne respecte pas sa signature apposée au bas des Instruments juridiques internationaux. Comme par exemple la Charte africaine des droits de l’homme qui interdit formellement des expulsions collectives des étrangers. Brazzaville a signé cette Charte. Mais dans la pratique, Sassou Nguesso a montré qu’il n’en a cure.

Car c’est chaque jour qu’il l’a violée en ordonnant les explosions massives des Congolais. A moins vraiment d’être un peuple naïf, on ne peut continuer à parler des Instruments juridiques avec les autorités de Brazzaville tout en sachant bien que les autres signataires n’en ont pas la culture.

Ce qu’il faut à ce jour, c’est d’évaluer tous ces textes et voir ce qu’il en reste en les adaptant au contexte actuel car certains sont déjà dépassés par ces événements comme la Convention de Luanda que ces expulsions massives des Congolais à Brazzaville rendent caduques. Il n’est donc plus question de signer d’autres Accords entre les deux pays.

Au fait que contiendraient- ils de plus que ne connaissent pas les Instruments juridiques internationaux comme la Convention de Luanda. Dans l’opinion, on continue à exiger avec force la réciprocité. Sentiment légitime compte tenu des traitements dégradants et inhumains, des viols, des tortures, des brimades, des extorsions des biens infligés aux expulsés par les forces de sécurité du Congo-Brazzaville.

La réciprocité voudrait qu’on applique ces violations des droits de l’homme aux ressortissants du Congo-Brazzaville en RDC : viols contre viols, tortures contre tortures, brimade contre brimades, extorsions contre extorsions. On ne voit pas le peuple congolais si hospitalier, si pacifiste se livrer à une aussi barbare réciprocité par des violations des droits de l’homme, en prenant des libertés avec les Instruments juridiques internationaux comme la Charte internationale des droits de l’homme que la RDC a ratifiée.

Mais ce sont ces actes qui violent le droit international qu’on reproche à Brazzaville et qu’on ne peut se permettre de commettre en RDC. Ce qu’il faut, c’est plutôt mettre tous les moyens en œuvre pour que ces actes ne restent pas impunis et voir comment articuler la réciprocité sur des points qui font mouche. 82.000 expulsés.

La cessation des expulsés décrétée par Denis Sassou tombe sur le tard. L’irréparable est déjà accompli. Le mal est déjà fait. Encore faudra-il maîtriser le contour, c’est-à-dire les motivations qui sous-tendent cette catastrophe humaine pour savoir si l’objectif visé, peut-être d’atteindre 80.000 expulsés est déjà atteint. Dans ce cas, elle n’est pas liée à une certaine bonne foi de Brazzaville qui a déjà, atteint son macabre objectif de 82.000 Congolais expulsés. A ce titre, la cessation de Denis Sassou est sans objet.


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