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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Musique

Faya Tess : ‘‘C’est à nous que les pères géniteurs ont laissé la charge de la rumba’’

2016-08-07
07.08.2016 , Kinshasa
2016-08-07
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Chanteuse hors-pairs par son timbre vocal, Thérèse Kishila Ngoyi alias « FAYA TESS »

Chanteuse hors-pairs par son timbre vocal fluide et limpide, Thérèse Kishila Ngoyi alias « FAYA TESS » est l’une des rares voix féminines rd-congolaises dont l’écho a débordé les seules frontières nationales et même africaines. Sur les traces des légendes, Kalé Jeff, Franco, Tabu Ley, elle figure parmi les véritables adeptes et héritières de la rumba congolaise moderne. Sur l’invitation de Serge Kayembe, la belle créature à la voix douce, installée en France, a signé un brillant passage lors de la 9ème édition du Festival International des Etoiles, «FIET», à Kinshasa. Après son spectacle, l’ex-diva du groupe Afrisa International de Tabu Ley s’est confiée à votre journal qui lui a bien tiré le ver du nez. Retrouvez FAYA TESS baptisée « La Sirène d’eau douce » dans les colonnes qui suivent :

Pourquoi avez-vous choisi de vous installer définitivement en Europe, considérée comme cimetière pour les artistes ?

FAYA TESS : Cimetière ? Peut-être pour les autres ! Mais, je ne suis pas plus artiste pour l’extérieur que pour mon pays. Bien au contraire, je défends toujours le Congo à l’extérieur parce que je porte toujours cette identité de la rumba congolaise. A l’extérieur, je défends notre culture par ma façon d’être, ma façon de s’habiller. Avant de venir à Kinshasa, j’ai donné un super concert « Nuit de la Rumba » au cours duquel moi, votre humble chanteuse, j’ai été accompagnée par un groupe Cubain, dans un amphithéâtre, à Lion. C’était formidable. Car, la rumba congolaise était en l’honneur ! Au niveau international, il y a autant des musiques, autant des communautés qui existent. Si nous ne restons qu’au pays, on n’aura pas notre visibilité mondiale. Donc, je suis à cheval entre là-bas et ici. C’est pourquoi, dès qu’il y a une opportunité qui se présente, je n’hésite pas de revenir dans mon pays et repartir ensuite pour assurer la promotion à l’international.

Y-a-t-il une différence entre Faya Tess d’aujourd’hui et celle des années 80-90 ?

FT : FAYA TESS, c’est le style Fiesta. FAYA TESS, c’est le produit Tabu Ley. Je ne fais que la continuité de cette belle mélodie qui est notre richesse avec ma façon d’être. Je pense que jusque-là les chansons que j’ai interprété, je les ai seulement féminisées. FAYA TESS appartient à une identité. Sa touche qui est la vraie rumba puisque, notre musique, c’est la rumba dont chacun essaie de le reproduire à sa façon. C’est à nous que les pères géniteurs ont laissé la charge de la rumba. Nous nous sommes des héritiers de cette rumba. Vous savez un moment quand un congolais allait n’importe où dans le monde, notre musique donc la rumba congolaise était une référence. Aujourd’hui, nous devons travailler et maintenir ce cap.

Vous avez pris part à la 9ème édition du FIET. Quelle lecture faites-vous du public kinois venu à votre spectacle ?

FT : J’ai vraiment senti qu’il y a un réel besoin de ma musique dans les chefs des mélomanes kinois. Sincèrement, le public de Kinshasa m’a montré que je lui manque énormément et qu’il a besoin de mes mélodies. Contrairement à ce que vous pensez, ce sont plus des jeunes qui ont besoin de ma musique plus que les vieux. D’ailleurs, je remercie le public, mes fanatiques qui avaient effectué le déplacement du complexe GB pour vivre et écouter ma musique en live. Sans oublier, l’Honorable Serge Kayembe, qui m’a offert cette occasion de communier encore avec tout le monde.

Comment se présente la suite de votre carrière après votre passage réussi au FIET ?

FT : J’ai beaucoup de programmes. Vraiment un calendrier très chargé sur le plan scénique et discographique. D’abord, je sors bientôt un album intitulé «Spécial» avec 13 titres. Vraiment, ça sera spécial en attendant la sortie très prochainement d’un autre opus «Tempête noire». Je dois également prendre part à deux grands festivals aux côtés des cubains, à Lyon en septembre et à Toulouse en octobre. Donc, en France ! Je pourrai aller aussi à Abidjan en Côte d’Ivoire pour une production avec la chanteuse Ivoirienne, Monique Seka.

Quelles sont vos relations avec d’autres chanteuses congolaises ?

FT : J’entretiens des très bonnes relations avec d’autres chanteuses qui sont mes sœurs. A Bruxelles, je venais d’être, il n’y a pas longtemps, avec MJ30. A part elle, j’ai encore d’autres qui viennent aussi d’ailleurs. Je suis avec elles. En ma qualité de Vice-présidente d’une Association regroupant les artistes musiciens congolais évoluant en Europe, je ne peux que mûrir et entretenir une meilleure relation fraternelle avec mes collègues, soit féminins et masculins. Ici, quand je viens souvent, j’échange toujours avec maman Tshala Muana, « la Mamu Nationale » pour lui dire que je suis là. Il y a une toute nouvelle et jeune chanteuse « Kata-Lea » que j’ai rencontrée il n’y a pas longtemps. Vraiment, elle est super. Je dois vraiment la soutenir. A l’époque au début des années 2000, lorsque j’étais rentrée au pays pour la promotion de mon album, il n’y avait pas vraiment des femmes qui s’intéressaient à la musique populaire. Aujourd’hui, la tendance est en train d’être complètement changée. Personnellement, je soutiens toujours toutes les femmes qui se lancent dans la musique qui est déjà un métier difficile pour les hommes et 3 fois plus difficile pour les femmes.

Aujourd’hui dans la musique, on parle de featurings entre artistes. Mais on ne vous sent pas dans cette optique surtout entre vous chanteuses. Qu’en est-il ?

FT : Le mot ou le terme featuring, pour moi, c’est venu après. Quand on est en Europe, quand on est sur scène ou dans beaucoup d’œuvres, c’est ce qu’on a toujours fait. A mon niveau, je suis là, disposer à réaliser des featurings avec n’importe quel artiste mais ça dépend de la politique commerciale de nos maisons de production. S’il m’est demandé de le faire avec mes paires chanteuses, je le ferai. D’ailleurs, je disais que bientôt j’irai à Abidjan pour chanter avec Monique Seka soit mes chansons, soit ses chansons. Dans mes albums ou compilations musicales, il y a souvent la participation de grands de la rumba tels que Danos Canta Niboma, Caen Madoka... Donc, je suis toujours favorable à cet échange artistique au travers le featuring.

En parcourant votre biographie, on se rend compte que Faya TESS tenait beaucoup à finir ses études avant d’intégrer Afrisa. Instruction ou talent : qu’est-ce qui est indispensable dans la carrière d’un artiste ?

Je pense que c’est vraiment important qu’un artiste puisse étudier parce que quand on devient ambassadeur ou ambassadrice de la culture, il faut avoir une connaissance générale, c’est-à-dire, connaitre beaucoup de choses. Il faut savoir comment défendre son produit, comment défendre son travail. Et on ne peut arriver à le faire que si on a une bonne base. Pour moi, les artistes constituent le miroir pour éduquer la masse, pour éduquer la société. Si l’artiste n’a pas d’éléments dans sa tête comment peut-il éduquer la masse ou la société? C’est mon observation ! C’est pourquoi que je tenais à mes études. Je suis allé en Europe, j’ai combiné quand même. Je ne me suis pas arrêtée là. Ce qui fait qu’aujourd’hui je suis ambassadrice dans une grande association « Afrique Avenir » pour la prévention de la population afro-caribéenne France et soutenue par l’Etat Français.

Jordache Diala
La prosperité
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