Société
Depuis les événements malheureux survenus les 19 et 20 septembre derniers, les Kinois vivent dans une psychose comme jamais auparavant.
Des cas d'enlèvements, assassinats, disparitions ou autres arrestations arbitraires signalés ça et là effraient de paisibles citoyens qui ont du mal à vaquer librement à leurs occupations.
La présence inhabituelle et trop visible des militaires et policiers dans de principales artères de la capitale les inquiète davantage, démontrant que la situation sécuritaire du pays est alarmante. A cela, ajouter des bouclages dans des camps militaires et autres quartiers de la ville province.
La semaine dernière, l'Angola a officiellement rappelé son ambassadeur accrédité à Kinshasa. Comme si cela ne suffisait pas, les États-Unis ont décidé de réduire sensiblement l'effectif du personnel de leur ambassade. Pendant ce temps, l'Union européenne estime que "la République démocratique du Congo est au bord d'une guerre civile".
Des acteurs politiques de l'Opposition annoncent l'Apocalypse le 19 décembre 2016, au cas où le président de la République n'aurait pas rendu le tablier, comme l'exige la Constitution.
L'échec prévisible du Dialogue qui se tient depuis le 1er septembre à la Cité de l'Union africaine, et qui peine à se clôturer, accentue l'incertitude dans le chef des Congolais.
Des rumeurs, sans preuves, faisant état d'une atteinte à l'intégrité physique du chef de l'État, plongent davantage la population dans la peur. La dégringolade du Franc Congolais, l'information faisant état d'une probable démission du 1er ministre dans les prochaines heures... tous ces éléments font que les Kinois hésitent à entreprendre une quelconque activité. Par conséquent, plusieurs magasins et autres commerces restent fermés, craignant des scènes de pillages ou autres actes de vandalisme susceptibles de se produire à tout moment.
Des écoles ont rouvert leurs portes, mais bien des parents hésitent encore à y envoyer leurs enfants, par peur d'un probable rebondissement.
Des agents de l'ordre multiplient des appels à leurs proches, leur interdisant des sorties ou promenades tardives.
"J'ai demandé à mon épouse de ne pas encore payer la première tranche des frais scolaires des enfants, car cette année, les élèves et étudiants risquent de ne pas la terminer", confie Papa Jules, un Témoin de Jéhovah engagé, habitant le quartier Kauka, commune de Kalamu.
"Notre papa nous a instruits de ne plus sortir au-delà de 18h00, à cause de la température du pays", ajoute Nana Mboma, 21 ans.
Les autorités de la ville ont le devoir de lancer des signaux forts d'apaisement à la population pour lui garantir que la paix règne dans cette agglomération, afin de baisser les tensions et la psychose.
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