Femme
La République démocratique du Congo a réalisé d’énormes progrès dans la lutte contre les violences sexuelles. Jadis considérée comme la capitale des viols, elle a aujourd’hui réduit de moitié le nombre de cas répertoriés, a affirmé hier mardi 11 octobre Jeannine Mabunda, la représentante personnelle du chef de l’Etat congolais en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence sur l’évaluation de la mise en œuvre du Communiqué conjoint entre la RDC et l’ONU.
Ces résultats appréciables ont été salués par Mme ZainabHawa Bangoura, représentante spéciale du Secrétaire Général pour les violences sexuelles au conflit et le représentant de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), Mamadou Diallo, qui sont aussitôt intervenus après son allocution à l’hôtel du Fleuve.
Organisée du 11 au 13 octobre à Kinshasa, cette conférence porte sur l’état de mise en œuvre du Communiqué conjoint entre le Gouvernement de la RDC et les Nations Unies sur la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits. Elle bénéficie du concours du Bureau de la Représentante du Chef de l’Etat chargée de la lutte contre les violences sexuelles et recrutement des enfants, avec l’appui du Bureau de la Représentation Spéciale du Secrétaire Général sur les violences sexuelles, de la MONUSCO et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Des progrès appreciables
Ouverte par le Vice-Premier ministre, ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale, Willy Makiashi,cette rencontre a pour mission de passer en revue les progrès réalisés depuis sa signature le 30 mars 2013. Une initiative destinée à trouver des solutions idoines aux violences sexuelles liées au conflit.
Trois jours durant, les participants venus des quatre coins du pays, vont réfléchir et proposer des actions concrètes à mener à tous les niveaux.Ils vont également examiner les défis à relever pour éradiquer ce fléau.
Aux dires de Willy Makiashi, le Gouvernement congolais a accompli des progrès significatifs dans ce domaine depuis la nomination, par le Président Joseph Kabila, d’une représentante en charge de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants. Le chef de l’Etat a pris, selon lui, une position publique en décembre 2015 en prônant une politique de tolérance zéro des crimes des violences sexuelles.
Lutte contre l'impunité
« Les commandants supérieurs des FARDC ont dans la même optique signé des actes d’engagement pour lutter contre les violences sexuelles dans les unités sous leurs commandements, une commission spéciale sur les violences sexuelles liées aux conflits a été mise en place au Sénat et un déploiement de femmes magistrats dans les zones de conflits, afin d’améliorer la capacité du système judiciaire pour la poursuite des auteurs de crimes de violence sexuelle constituent les actions à mettre à actif du Gouvernement congolais », a affirmé un des participants à la conférence.
« En plus,poursuit-il,il y a eu 246 décisions judiciaires de condamnations des auteurs de viol. Ces efforts ont réduit à 50% des cas de violences sexuelles dans le pays.En dépit des initiatives entreprises et une forte volonté des autorités politiques, militaires et judiciaires congolais, des défis à relever demeurent énormes ».
Un modèle dans la lutte contre les violences sexuelles
Pour le représentant de la MONUSCO, Mamadou Diallo,la Mission des Nations Unies qu’il dirige fournit un soutien multiforme aux autorités militaires pour enquêter sur les crimes de violences sexuelles afin d’organiser des audiences foraines, et soutient la mise en place effective des mesures de protection des victimes et des témoins.
« Le Bureau Conjoint des Nations Unies des Droits Humains (BCNUDH) soutient, par ailleurs, les autorités congolaises dans la coordination de la réponse à apporter aux victimes de violences sexuelles, y compris celle médicale, avec l’évacuation des victimes isolées vers les centres hospitaliers de référence. Il veille aussi à avoir une approche préventive de la problématique des violences sexuelles », a fait remarquer Mamadou Diallo.
Pour sa part, Mme ZainabHawa Bangoura, représentante spéciale du Secrétaire Général pour les violences sexuelles au conflit, a déploré les violences sexuelles qu’elle a taxées de ’’fléau abominable’’. Après un travail d’arrache-pied mené trois ans durant, les résultats sont palpables aujourd’hui en ce moment où le taux des violences sexuelles a été réduit de 50%. D’ores et déjà la RDC peut inspirer les Nations Unies dans ce secteur où elle a désormais une expérience avérée, a-t-elle conclu.
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