Société
Deux délégations syndicales des sociétés publiques de transport en commun à Kinshasa ont organisé hier mardi 10 juin dans la matinée, un sit-in devant le Palais du peuple, siège du Parlement. Ils ont protesté contre une décision du ministère de tutelle portant liquidation de leurs sociétés respectives. Il s’agit de City-Train et de la Société de transport urbain au Congo (STUC), en " faillite " depuis plus d’une année.
Un membre de la délégation syndicale de City-Train contacté hier par « Forum des As », a reconnu que la décision de liquidation de leur société a été prise lors de la dernière réunion de la Troïka économique.
" Lors de la dernière rencontre de la Troïka économique, le ministre des Transports et Voies de communication avait été instruit de liquider les deux sociétés de transport en commun appartenant à l’Etat congolais, City-Train et STUC au profit de la Société de transport au Congo (TRANSCO) " dit-il, avant de préciser que " cette même décision n’a pas été appliquée dans sa lettre ".
Selon la source, la décision de la Troïka ne se limiterait pas seulement à la liquidation des deux sociétés de transport. Mais aussi, au respect des droits des travailleurs des compagnies concernées. Cela s’entend, le paiement de leurs indemnités de sortie. "Plus légitime que ça, il n’y en a pas pour un travailleur en fin de carrière ". Voilà, qui constitue l’une des revendications permises des centaines de pères de familles, anciens travailleurs de City-Train et de la Stuc.
A entendre les deux délégations syndicales hier, la réalité n’est pas la même au sein des deux sociétés liquidées. A City-Train, par exemple, les agents cumulent 127 mois d’arriérés de salaire. Situation qu’il qualifie d’inacceptable et d’intolérable. " Dans un contexte social comme celui de la Rd-Congo où le chômage est la règle et l’emploi l’exception, comment peut-on admettre que le gouvernement ait pris pareille décision, sans au préalable en évaluer les conséquences ? ", s’est interrogé un autre membre du syndicat de City-Train.
Par ailleurs, notre interlocuteur estime qu’au lieu d’envoyer tout le personnel des deux sociétés au chômage, l’utile aurait été de sélectionner les agents encore valables et les injecter dans Transco. " Parmi nous, se comptent des chauffeurs, des mécaniciens et plusieurs autres agents qualifiés. Pourquoi, l’Etat congolais qui a accompagné les deux sociétés de transport à la faillite, n’a pas pu songer à récupérer ces qualités au profit de la Transco , naguère en gestation " ?
4 MILLIONS USD DE CREANCES CERTIFIEES
" L’Etat congolais est lui-même l’auteur et la cause du Krach de ses sociétés de transport par route. Il doit, par exemple, 4 millions de dollars US à City-Train. Comme le gouvernement a décidé de la liquidation de City-Train, alors qu’il nous paie ces créances certifiées qui nous permettent d’apurer les 127 mois de salaire", persiste-t-on dans les rangs du syndicat de l’has been City-Train.
Toujours dans cette vague de revendications, les défenseurs des droits des travailleurs de City-Train réclament le matériel pour travailler. " Deux cents bus City-Train sont entreposés dans le dépôt II, situé au quartier Viaza de la commune de Matete. Pourtant, ces engins peuvent encore rouler. Alors, pourquoi ne pas mettre ces bus en ligne pour, tant soit peu, alléger progressivement la situation particulièrement difficile des employés que nous sommes " ?
Un autre fait qui ahurit le personnel de City-Train, est ce qu’il qualifie lui-même d’"expropriation " de son entrepôt II, communément appelé " Espace City-Train ", situé non loin de Pont Matete. A la décision du ministre de tutelle, Justin Kalumba, le site a été confié à la Transco qui, depuis plusieurs jours, en a déjà fait son entrepôt. Par conséquent, aucune autre activité ne peut être organisée dans ces lieux, longtemps servis de funérarium. A City-Train, cette mesure prise par le gouvernement a provoqué une indignation collective des agents. " C’est grâce aux recettes générées par de petites activités connexes organisées dans cet espace, que les responsables de notre société parvenaient à nous payer un peu d’argent. A présent, nous sommes privés de toute substance et n’avons aucune source de revenu. Une véritable calamité guette nos familles respectives ", conclut un délégué syndical.
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