Monde
L'Etat britannique va devoir emprunter 122 milliards de livres, soit environ 150 milliards de dollars, de plus d'ici à 2021 que prévu en mars dernier, a annoncé le 23 novembre l'institut officiel OBR qui a abaissé ses prévisions de croissance après le vote en faveur du Brexit.
L'Office de responsabilité budgétaire (OBR), chargé de publier des prévisions de croissance, de recettes fiscales et d'endettement du gouvernement, a revu en nette hausse les nécessités d'emprunt de l'Etat entre avril 2016 et mars 2021 du fait d'une activité économique moins dynamique que prévu depuis le référendum du 23 juin.
À l'occasion de la présentation de son premier budget post-Brexit, le ministre des Finances, Philip Hammond, a abaissé la prévision de croissance du Royaume-Uni à 1,4% en 2017, contre 2,2% avant le référendum.
La décision des britanniques de quitter l'Union européenne va "changer le cours de l'histoire britannique", a-t-il déclaré en présentant devant le parlement sa déclaration budgétaire d'automne.
Le taux d'impôts des sociétés sacrifié pour maintenir l'attractivité
Le Premier ministre britannique, Theresa May, en conversation avec son ministre des Finances, Philip Hammond. (Carl Court/ WPA Pool via Getty Images)
Le ministre des Finances a expliqué vouloir faire en sorte que l'économie soit "résistante" alors que le pays s'apprête à connaître des turbulences au moment du lancement des négociations prévu d'ici mars prochain.
Le ministre des Finances a évoqué dans une déclaration devant le parlement "une baisse de l'investissement et une demande plus faible, qui s'expliquent respectivement par une incertitude accrue et une inflation en hausse du fait de la dépréciation de la livre". Sans oublier la hausse des cours du pétrole depuis le début de l'année.
Le pays a par ailleurs légèrement relevé sa prévision de croissance pour 2016 de 0,1 point, à 2,1%, tandis que celle pour 2018 a été abaissée à 1,7% et celles de 2019 et 2020 maintenues à 2,1%.
Malgré ces mauvaises nouvelles, Londres ne reste pas les bras croisés. Afin de soutenir l'activité, et l'attractivité du pays, le gouvernement a confirmé une baisse du taux d'imposition des sociétés de 20 à 17%, le plus faible des pays du G20, loin devant la France (38%) et l'Allemagne (30,9%).
Ces estimations ont été vivement contestées par les partisans de la sortie de l'Union européenne, le ministre des Finances prenait lui-même ses distances avec cette estimation le 24 novembre.
"Il y a un fort degré d'incertitude en raison des circonstances"
"C'est encore le scénario de la catastrophe totale" publié par une organisation "qui n'a rien compris" depuis le début, a dénoncé l'ancien ministre conservateur, Iain Duncan Smith, un des leaders eurosceptiques, dans le Daily Telegraph.
L'office est un institut public mais indépendant du gouvernement, dont le rôle consiste à fournir des données fiables dépourvues d'intentions politiques. Ses prévisions sont censées faire autorité, car elles ne sont pas concoctées par le pouvoir chargé de préparer et de présenter le budget.
"La prévision économique n'est pas une science exacte et l'OBR souligne lui-même clairement dans son rapport qu'il y a un fort degré d'incertitude en raison des circonstances", a expliqué le ministre des Finances Philip Hammond sur la BBC Radio 4.
A la question de savoir s'il contestait les chiffres de l'office, il a répondu: "nous devons l'étudier comme l'une des multiples possibilités à laquelle nous devons nous préparer".
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