Diaspora
L'ambassade de RDC à Berne a adressé une note verbale au DFAE après la mort de Hervé, tué par un policer à Bex (VD).
La République démocratique du Congo (RDC) a demandé des explications aux autorités suisses après la mort du jeune Hervé abattu à Bex (VD) par un policier. Elle veut savoir ce qui s'est réellement passé, explique lundi l'ambassade de RDC à Berne, revenant sur des informations du Matin de samedi.
« C'est une note verbale » qui a été adressée après le drame au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), précise un responsable de l'ambassade. « Nous allons suivre très attentivement l'évolution de l'affaire. Nous n'avons pas encore de réponse », ajoute-t-il.
En parallèle, l'ambassadeur de Suisse à Kinshasa a été invité il y a deux semaines à un entretien auprès des services congolais. L'émotion est « très forte » après cette mort, comme on a pu le constater lors de l'enterrement d'Hervé vendredi à Lausanne suivi par plus de 300 personnes, relève l'officiel congolais.
Couteau à la main
Le 19 novembre, plusieurs centaines de personnes ont marché pacifiquement à Lausanne pour rendre hommage au jeune homme et protester contre « le profilage racial ». Père d'un garçon de sept ans, Hervé est décédé le 6 novembre à Bex lors de l'intervention de la police du Chablais dans son immeuble.
Selon les forces de l'ordre, un agent a tiré à plusieurs reprises dans sa direction alors qu'il se ruait sur les policiers un couteau à la main et après les sommations d'usage. Une enquête est en cours.
Manif pour Hervé, un Congolais abattu par la police
Environ 600 personnes se sont réunies samedi à Lausanne dans le cadre d’une marche pacifique. Elles voulaient ainsi rendre hommage à Hervé, un Congolais de 27 ans, abattu par un policier début novembre à Bex (VD) et protester contre « le profilage racial ».
Le cortège, mené par la famille d’Hervé, a sillonné la capitale vaudoise scandant « La vie des Noirs compte aussi », « La justice pour Hervé » ou « La Suisse c’est aussi nous ». Essentiellement composé de personnes de couleur, il avoisinait 600 personnes au plus fort, selon la police lausannoise.
Pour les proches d’Hervé, la couleur de sa peau est un facteur à prendre en compte dans le drame qui s’est produit. « Je ne dis pas que le policier qui a tiré est raciste, mais je pense que la couleur de peau d’Hervé a joué un rôle dans sa réaction, dans son agressivité. J’en suis persuadée », dit une amie de la famille.
Sa famille
« J’avais dit un jour à Hervé qu’il pouvait prendre la nationalité suisse s’il le voulait. Il avait refusé en me disant qu’il allait avoir l’âge de faire le service militaire et qu’il n’aimait pas les armes…» Willy Mandundu, 55 ans, a tenu à dire au « Matin » qui était vraiment son fils aîné, avant sa mort tragique le 6 novembre dernier, survenue alors que ce Congolais de 27 ans s’était retrouvé couteau de cuisine en main face à cinq agents armés de la police du Chablais en intervention dans son immeuble de Bex (VD). Devenu père à 19 ans.
Père d’un garçon de sept ans, aîné d’une fratrie de cinq enfants, Hervé est décédé le 6 novembre à Bex après l’intervention de la police du Chablais dans l’immeuble où il résidait. D’après les forces de l’ordre, un agent a tiré à plusieurs reprises en sa direction, alors qu’il se ruait sur les policiers un couteau à la main et après l’avoir sommé de s’arrêter.
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