Economie
Dans le domaine financier en RDC, la dynamique du secteur bancaire a été ralentie par la détérioration de l’environnement macroéconomique.
Sur la base des données à fin novembre 2016 fournies par la Banque centrale du Congo (BCC), le total bilantaire des banques a enregistré une baisse de l’ordre de 5% contre une hausse de 11% à la période correspondante de l’exercice 2015. Ainsi, le total bilantaire s’est donc établi à 4,9 milliards de dollars américains à fin novembre 2016.
Si les crédits nets à la clientèle ont connu une croissance de 15,4 % en 2015, ceux-ci ont quasiment stagné en 2016, avec une hausse « négligeable » de 0,6 %. Par contre, après plus de 10 ans, les dépôts bancaires ont baissé de 6 %, se situant à 3,4 milliards de dollars américains. Il importe de noter également que le produit net bancaire a reculé de 25 millions USD, comparé à son niveau de l’année 2015.
S’agissant du taux brut de dégradation du portefeuille des banques, une hausse de 6 points a été observée. Cet indicateur est ainsi passé de 13 % à 19 % d’une année à l’autre. La dégradation du portefeuille-crédit est la principale source de pertes et difficultés de trésorerie, et ricochet, de faillite que connaissent généralement les banques.
Quant aux conditions de liquidité du système bancaire, le ratio y afférent a enregistré une baisse, se situant à 111 % en 2016 contre 125 % en 2015.
S’agissant de la solvabilité globale, le ratio y relatif s’est fixé à 14 %, venant de 21 % à la période correspondante de 2015. Selon les experts, ces deux indicateurs demeurent encore au dessus de leur norme respective, à savoir 100 % et 10 %.
Face à cette situation, la Banque centrale du Congo (BCC) a intensifié la surveillance tant individuelle que collective des établissements de crédits, en veillant au strict respect de la réglementation en vigueur, notamment en matière de norme quantitatif prudentielle de gestion ainsi que des règles qualitatives de gouvernance et de gestion de risque.
En vue de renforcer la solidité financière des établissements de crédit de manière à accroitre leur capacité de résistance aux chocs exogènes et de faire face à la complexification croissante de leurs activités, la BCC a décidé le relèvement du capital minimum requis pour les banques, lequel passera de 10 millions à 30 millions USD à fin septembre 2017 et 50 millions USD à l’horizon 2020.
Les institutions de microfinance devront également augmenter leur capital minimum conformément aux normes dictées par la BCC. Les règles de gouvernance des établissements de crédits ont été renforcées. Ce, afin de promouvoir le professionnalisme dans le secteur.
La crise qui a sévi dans les institutions financières en difficultés, notamment la BIAC, la FIBANK et le réseau Mecreco devra bientôt être résolue.
Pour les deux banques citées ci-haut, le processus engagé par l’autorité de régulation de contrôle est dans sa phase ultime et devrait aboutir incessamment avec la reprise des activités par de nouveaux investisseurs qui s’engagent à garantir la sécurité de l’épargne de la clientèle. Ce qui permettra de préserver la confiance du public vis-à-vis du système bancaire national.
S’agissant du réseau Mecreco, un plan de redressement adapté est en cours d’élaboration par le comité mis en place par la BCC en vue de son administration provisoire.
Pour la haute hiérarchie de la BCC et en marge de la surveillance individuelle de la banque des banques, il est impératif d’opérationnaliser le dispositif de surveillance macro prudentielle et de considérer les interactions dynamiques entre la sphère financière et la sphère macroéconomique ainsi que leur impact sur la stabilité du système financier.
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