Afrique
Une enquête menée par le Parquet de Paris sur des accusations de viols concernant des soldats français de la force Sangaris en Centrafrique n'a pas permis d'établir les faits. Une autre enquête est toujours en cours.
C'est une affaire qui risque d'être désastreuse pour l'image de l'armée française, et pour laquelle François Hollande a promis d'être "implacable." Les soupçons de viols commis entre décembre 2013 et juin 2014 par des soldats français de la force Sangaris sur des enfants centrafricains semblent pourtant difficiles à étayer.
Les juges d'instruction français ont terminé leurs investigations dans l'une des enquêtes ouvertes, a appris ce mardi l'AFP de source judiciaire. L'information judiciaire, close le 20 décembre, n'a débouché sur aucune mise en examen.
A Bangui, une dizaine d'enfants ont témoigné
Dans ce dossier, six militaires ont été entendus, dont un en garde à vue. Ils ont dit avoir donné des rations alimentaires à des enfants du camp de déplacés de M'Poko, près de l'aéroport de Bangui, mais nié tout abus sexuel. Les enquêteurs ont recueilli le témoignage d'une dizaine d'enfants, mais les investigations n'ont pas permis de corroborer matériellement les accusations, selon une source proche de l'enquête.
Une note confidentielle de l'ONU révélée en 2015 par le Guardianfaisait état de six témoignages, ceux de quatre enfants se disant victimes et de deux témoins de faits. Mais d'autres enfants se sont signalés depuis et ceux qui se disaient témoins se sont ensuite déclarés comme victimes, selon une source proche de l'enquête.
Encore trois mois avant les réquisitions du parquet
La fin des investigations dans le premier dossier ouvre un délai de trois mois durant lequel les parties peuvent demander des actes d'enquête, avant les réquisitions du parquet et une décision définitive des juges. Faute de mises en examen, le dossier pourrait s'acheminer vers un non-lieu.
Une autre enquête a été classée sans suite le 25 novembre, signale la même source judiciaire. Elle concernait le cas d'une jeune fille qui s'était dite victime d'un viol à l'été 2014 avant d'évoquer un rapport consenti non protégé.
Une troisième enquête toujours en cours
Par contre une troisième enquête sur des soupçons d'agressions sexuelles sur trois mineures, entre 2013 et 2015, à Dékoa dans le centre du pays, est toujours en cours. Mediapart publie ce mardi une enquête sous le titre "Les exactions impunies de l'opération Sangaris" en rapportant plusieurs témoignages de victimes qui affirment avoir subi des abus sexuels de la part de militaires français, dans plusieurs régions de Centrafrique, notamment à Bangui.
Dans un contexte de lourds soupçons d'abus sexuels pesant sur des militaires étrangers basés dans ce pays très pauvre ravagé par les conflits, d'autres accusations ont été portées contre des Casques bleus de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca). Une enquête de l'ONU a permis d'identifier 41 Casques bleus gabonais ou burundais soupçonnés d'avoir commis des agressions sexuelles en 2014 et 2015.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Afrique Insécurité dans l'Est de la RDC : Kagame exige à Tshisekedi de revenir sur ses propos d'attaquer le Rwanda avant de le rencontrer !
25.03.2024, 32 commentairesAfrique La compromission de Luanda : Kinshasa reconnaît les FDLR, Kigali se frotte les mains
25.03.2024, 7 commentairesPolitique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)
26.03.2024, 7 commentairesAfrique Pour Paul Kagame, l’armée sud-africaine ne devrait pas combattre le M23 « qui défend ses droits »
27.03.2024, 7 commentaires
Ils nous font confiance