Afrique
Des tirs à l'arme lourde étaient entendus ce vendredi 6 janvier 2017 à Bouaké à proximité du plus grand camp militaire de la deuxième ville de Côte d'Ivoire, où au moins deux commissariats de police ont été attaqués.
Selon notre correspondant sur place, des militaires en activité, issus de l'ex-rébellion ivoirienne, occupent les corridors nord et sud de la ville depuis 1 heure du matin. La partie sud a néanmoins été libérée quatre heures après.
Les insurgés empêchent toute transaction. Le général Bah Moro avait été pris en otage, mais il a été libéré par le CCDO de Bouaké vers 3 heures du matin grâce aux négociations.
Vers 10 heures, heure locale, des tirs ont été entendus au 2e bataillon de l'infanterie militaire de Daloa, au centre-ouest de la zone favorable à l'ancien chef d'État Laurent Gbagbo, et au 4e bataillon de Korogho, au nord, le deuxième fief de l'ex-rébellion.
Selon une source militaire, les mutins contrôlent toujours la ville de Bouaké. Ils ont également indiqué que plusieurs poudrières ont été cassées et des armes emportées.
Les revendications ne sont toujours pas connues.
Ancienne capitale de la rébellion
Ecoles et commerces étaient tous fermés à Bouaké, ancienne capitale de la rébellion qui contrôlait le nord du pays lorsqu'il était coupé en deux entre 2002 et 2011. Cette rébellion était favorable à l'actuel président Alassane Ouattara, alors que le sud du pays était tenu par les forces loyales à l'ex-président Laurent Gbagbo.
En novembre 2014, une vague de protestation de soldats partie de Bouaké s'était étendue à Abidjan, la capitale économique, et d'autres villes du pays.
Le quartier-maître Siaka Ouattara, porte-parole des militaires, avait alors présenté le non-paiement des "arriérés de soldes de 2009-2011 et de 2011-2014 des ex-combattants intégrés dans l'armée" comme principal motif de leur mécontentement, rejetant toute "politisation" du mouvement.
Selon plusieurs sources sécuritaires, d'anciens éléments rebelles, intégrés en 2009 dans les forces de sécurité nationales à la suite de l'accord de paix de Ouagadougou signé en 2007, étaient à l'origine du mouvement.
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