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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Turquie / Pays-Bas : comprendre la crise diplomatique en six points

2017-03-13
13.03.2017
2017-03-13
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Le président turc Erdogan

L a crise entre la Turquie et les Pays-Bas s'est envenimée dimanche 12 mars, le président turc Erdogan promettant aux Pays-Bas de leur faire "payer le prix" pour avoir refusé la venue de ministres turcs à des meetings, alors que La Haye jugeait des excuses "hors de question".

Le point de départ : l'expulsion d'une ministre turque

Lors de deux allocutions au vitriol, M. Erdogan a dénoncé un comportement rappelant "le nazisme et le fascisme" après l'expulsion samedi par les Pays-Bas de la ministre turque de la Famille Fatma Betül Sayan Kaya et leur refus d'autoriser une visite de son chef de la diplomatie Mevlut Cavusoglu.

Alors que le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a d'abord souhaité dimanche favoriser "une désescalade", M. Erdogan lui a opposé une fin de non recevoir. "Vous n'avez pas encore payé le prix pour parler d'une réparation de vos relations avec la Turquie", a tonné M. Erdogan devant des milliers de partisans à Kocaeli, dans le nord-ouest du pays. "Vous devez encore rendre des comptes pour votre effronterie", a-t-il ajouté, en qualifiant les Pays-Bas de "république bananière". "Nous sommes patients, mais notre réponse sera ferme".

Le feu aux poudres : la répression des manifestants

Il a par ailleurs critiqué la force selon lui excessive employée par les forces de l'ordre pour disperser un millier de manifestants pro-Ankara mobilisés dans la nuit de samedi à dimanche près du consulat de Rotterdam pour défendre la venue des ministres turcs. Outre les canons à eau, les fourgons et les chevaux, la police néerlandaise y a utilisé des brigades canines.

Poursuivi par un de ces policiers flanqué d'un berger allemand, un jeune manifestant a été mordu aux fesses, a constaté l'AFP. Cette scène, diffusée par plusieurs médias, semble avoir irrité M. Erdogan. "Si vous lâchez des chevaux, des chiens sur mes concitoyens, alors vous devez rendre des comptes", a-t-il dit.

La réponse des Pays-Bas : "hors de question pour les excuses"

Face à ces multiples déclarations, le Premier ministre néerlandais a lui aussi durci le ton. "Il est hors de question que des excuses soient faites, ils devraient faire des excuses pour ce qu'ils ont fait hier", a déclaré M. Rutte dimanche après-midi à l'AFP. "C'est une requête folle et totalement impossible", a-t-il ajouté.

Le contexte : une période électorale décisive

La participation de ministres turcs à des meetings visant à promouvoir auprès de la diaspora turque le vote du 'oui' lors du référendum du 16 avril sur le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan a donné lieu ces dernières semaines à des passes d'armes entre Ankara et plusieurs capitales européennes.

Aux Pays-Bas, cette affaire intervient à quelques jours des élections législatives prévues mercredi, où le parti du député anti-islam Geert Wilders est donné en deuxième place par les derniers sondages. 

Les conséquences : des répercussions en Europe

Si plusieurs meetings ont été annulés, aucun pays européen avant les Pays-Bas n'avait pris la décision d'interdire la venue de ministres turcs. Dimanche, le Premier ministre danois Lars Løkke Rasmussen a "proposé" à son homologue turc Binali Yildirim de reporter une visite au Danemark prévue fin mars en raison de "l'escalade" entre Ankara et les Pays-Bas.

Le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière s'est de son côté dit opposé à la venue en Allemagne de ministres turcs pour des meetings. "Une campagne (électorale) turque n'a rien à faire ici, en Allemagne", a-t-il déclaré.

Pilier de l'Otan, la Turquie est aussi un partenaire clef de l'Union européenne dans la lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe. Dimanche matin, des manifestants turcs ont brièvement remplacé le drapeau néerlandais par un drapeau turc au consulat des Pays-Bas à Istanbul, bouclé la veille par Ankara. La Haye a indiqué avoir "protesté auprès des autorités turques, qui ont promis d'enquêter". "Nous avons été soumis à un traitement inhumain et immoral", a déclaré à la presse Mme Kaya, accueillie dimanche à l'aéroport Atatürk d'Istanbul par une foule brandissant des drapeaux turcs.

Et en France : un meeting à Metz fait polémique

Indésirable aux Pays-Bas, le chef de la diplomatie turque a en revanche pu participer dimanche à un meeting dans l'est de la France, à Metz. Dans son allocution il s'en pris aux-Pays-Bas, qualifiés de "capitale du fascisme". M. Erdogan a remercié la France pour avoir autorisé cette visite. "La France n'est pas tombée dans ce piège", a-t-il dit.

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a appelé dimanche à "l'apaisement", tout en invitant "les autorités turques à éviter les excès et les provocations". Mais l'affaire s'est invitée dans la campagne présidentielle française, à six semaines du premier tour.

Dimanche, les candidats de droite François Fillon et d'extrême droite Marine Le Pen ont estimé que la France n'aurait pas dû autoriser le meeting de Metz. M. Cavusoglu devait également participer dimanche à un rassemblement à Zurich mais la rencontre a été annulée à la suite du refus de l'hôtel où elle devait se tenir selon la Radio-télévision suisse (RTS)


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